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«Commençons d'abord par la sous-traitance»
Souhil Meddah, expert financier, à l'Expression
Publié dans L'Expression le 18 - 09 - 2021

L'Expression: Que pensez-vous de la situation de l'importation de véhicules neufs, qui tarde à connaître un dénouement concluant et qui demeure conditionné par de nouvelles mesures continuellement?
Souhil Meddah: La question du secteur de l'importation des véhicules a été durant les dernières années, annexée et traitée au même titre que les autres secteurs classiques qui composent notre tissu industriel, qui, indépendamment de sa taille (le tissu industriel), est hérité d'une succession de périodes et de programmes. Il faut aussi noter que, les importations des biens et services s'impliquent automatiquement dans des relations économiques basées sur les échanges dans les deux sens, dans un cadre du libre-échange. A ce propos, les pouvoirs publics se sont longuement engagés dans une configuration protectionniste, qui, en principe ne doit pas consommer plus de temps qu'il n'en faut.
Sur cette base-là, nous pouvons tirer quelques éléments d'analyse, qui sont à la fois attribués aux marchés mondiaux au plan approvisionnement, mais également aux effets subis sur le marché local au plan distribution ou de revente d'occasion. D'une part, pour des questions de renouvellement du parc automobile, avec des gammes nouvelles, modernes et plus sécurisées et ensuite, pour garantir et maintenir une régularité des prix, pour les offres et les demandes, par rapport à un marché d'occasion, qui fait partie d'un même canal, dans sa position extrême en fin de processus et qui en même temps reste sensible aux différentes conditions d'approvisionnement en amont, c'est-à-dire des gammes nouvelles en début de processus.
D'autre part, le basculement vers la naissance et la mise en exploitation d'un modèle industriel type, nécessite d'autres attributs avec divers préalables que nous devons respecter, sachant que, l'industrialisation d'une filière importante qui fait appel à plusieurs intrants en technologies, en produits intermédiaires et en sourcing, utilise une chaîne de valeurs plus large et plus diversifiée, avec une actualisation des données par rapport aux nouvelles demandes, tout en anticipant les futurs besoins, avec les mutations technologiques, économiques et environnementales prévues.
Pour répondre à votre question, le maintien de cette situation s'inscrit dans un cadre protectionniste non tarifaire, qui de facto permet de garantir quelques économies sur l'épargne institutionnelle extérieure détenue en devise au détriment des revenus de la fiscalité ordinaire sur importation, qui affichent des manques à gagner importants ou d'un fonctionnement ordinaire du marché intérieur de la vente et de la revente d'occasion des véhicules. Cette mesure peut être remplacée par d'autres mesures tarifaires, afin de réguler la vitesse des flux, par exemple, dans le cas où les demandeurs expriment, plusieurs fois, leurs besoins dans une fourchette de temps très réduite.
Comment voyez-vous le dénouement de ce dossier qui prend des allures de feuilleton, alors que depuis 2 ans aucun agrément n'a été délivré aux concessionnaires?
Au terme de cette situation, il faut s'attendre à deux faits importants. Le premier concerne la tendance de déstructuration que le marché intérieur de l'automobile est en train de subir, face à des aboutissants qui se maintiendront sur une durée relativement longue par rapport aux précédentes prospectives. A ce titre, si le volume d'approvisionnement moyen ne peut pas se maintenir à un niveau qui répond au strict minimum du marché, y compris pour les utilitaires, qui s'inscrivent dans un autre ordre, très utile pour l'échelle économique des valeurs, en fonction de l'âge moyen du parc automobile et de la durée de son renouvellement, le retour sur une situation normale, ne va pas prendre en considération les écarts qui se sont produits pendant la phase de blocage des flux. Il y aura de ce fait, plus d'unités vieillissantes à écouler sur le marché, face à d'autres qui arrivent avec des prix de plus en plus élevés, sachant que l'état quantitatif du marché est considéré comme l'une des conditions qui contribuent à sa propre régulation.
Par ailleurs, l'état du parc automobile qui va connaître un vieillissement égal à celui d'il y a 20 ans, peut mettre en péril les conditions élémentaires pour assurer une meilleure sécurité routière.
Comment voyez-vous l'organisation de l'industrie automobile en Algérie, en matière de construction et d'assemblage?
L'industrie automobile appartient à un secteur qui ne peut pas être classé dans le même registre que celui des autres secteurs qui composent notre tissu industriel. D'une part, c'est un secteur qui ne doit pas se diversifier dans les marques ou des types de véhicule, mais qui doit s'élargir et se diversifier dans les processus d'industrialisation et de sous-traitance. C'est un secteur qui nécessite aussi du temps pour garantir des taux d'intégration importants, avec des retours sur investissement graduels.
L'organisation de ce secteur, doit aussi contribuer à garantir une régulation effective du marché sur un minimum de 4 à 5 ans, avec des modèles d'attribution des prix à la vente indexés sur les coûts et non sur les valeurs marchandes, sachant que les valeurs marchandes émanent généralement d'un marché de revente totalement étouffé et déstructuré.
Quelles seraient les solutions pour concilier l'obligation d'intégration et le manque de tissu de sous-traitance?
Il est utile d'entamer le processus d'industrialisation par le bas, c'est-à-dire par la sous-traitance, sachant que ce processus peut contribuer, activement, à l'appui des ressources financières extérieures dans une politique de libre- échange, sans perdre de vue, l'objectif de se constituer son propre modèle industriel. Dans le même ordre d'idées, l'innovation technologique doit agir pour le compte des sous-traitants, avant de la basculer vers la construction automobile, en essayant également de se mettre à la page ou de s'investir sur des anticipations, comme les voitures électriques et les voitures sans chauffeur.
Par ailleurs, se lancer dans une action stratégique pour construire une marque algérienne n'est pas une idée folle, à condition qu'elle s'anticipe déjà sur les futures conditions technologiques et les besoins à long terme. L'incorporation d'un secteur nouveau dans le tissu industriel, peut commencer, maintenant, et dégager ses résultats dans une dizaine d'années, à condition qu'il s'investisse dans tous les domaines technologiques et de solutions innovatrices par spécialités.


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