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Une démission à l'algérienne
Publié dans L'Expression le 22 - 05 - 2006

A moins d'un retournement de dernière minute, les choses semblent mûres au sommet de l'Etat pour un changement de l'équipe gouvernementale.
Démission ou fin de mission.? Il y a nuance. Dans cette affaire tout le monde sait que le président de la République a le dernier mot. N'a-t-il pas réussi en 2003, le tour de force, de nommer à la tête du gouvernement, l'homme le plus impopulaire d'Algérie? Et de l'imposer à tous.
A l'époque, la charge donnée contre Ali Benflis, tout puissant secrétaire général du FLN, justifiait une telle mesure, Ahmed Ouyahia étant le chef du 2ème parti du pouvoir, le RND.
L'équation était simple: FLN contre RND, en attendant d'organiser le congrès B.C.B.G des redresseurs.
Dans le sillage de tout ce qui se passait sur la scène politique, notamment la préparation des présidentielles de 2004, on a eu la fumeuse idée de créer cette entité unique au monde, l'Alliance présidentielle, dont les commentateurs avaient prédit qu'elle serait contre nature, tant le fossé était grand entre Ouyahia et ses alliés Boudjerra Soltani et Abdelaziz Belkhadem.
Les alliances se font, elles peuvent aussi se défaire et céder la place à d'autres alliances.
Aujourd'hui, sur fond de discorde à propos de la révision de la Constitution, on voit se disloquer, voire se déchirer l'Alliance présidentielle. Il faudrait être naïf pour ne pas voir que l'attitude rigide de Ahmed Ouyahia sur la question ne pouvait que provoquer le courroux présidentiel.
M. Bouteflika n'a-t-il pas annoncé dès 1999 le peu d'estime qu'il porte à l'actuelle Constitution? On sait au moins deux choses: le président de la République veut un régime présidentiel, et bien entendu il ne dirait pas non à un troisième mandat. Le FLN, dont il est président d'honneur, le MSP et depuis quelques jours aussi le MRN lui offrent une révision de la Constitution sur un plateau d'argent. Pourquoi bouder son plaisir?
A l'autre bout de l'échiquier, il y a Ahmed Ouyahia qui fait la fine bouche et qui dit en substance: si M.Belkhadem souhaite un troisième mandat pour M.Bouteflika, il a la possibilité de passer par le Parlement, les voix de l'Alliance étant mathématiquement suffisantes pour modifier la Constitution en ce sens. C'est méconnaître M.Bouteflika, qui ne veut pas une modification à la sauvette, mais un référendum soumis au peuple pour que son projet soit solennellement plébiscité. Car on voit bien que c'est le projet de révision de la loi fondamentale qui constitue la véritable pomme de discorde entre M.Belkhadem et M.Ouyahia, vu que l'augmentation des salaires aurait pu trouver sa solution soit dans le cadre de la tripartite, soit dans le cadre de la loi de finances, même complémentaire, puisque tout le monde sait que les voix réunies du FLN et du MSP, ajoutées à celles du PT et du MRN, tous unanimes sur cette question, auraient pu avaliser la révision du salaire minimum garanti.
Et c'est là qu'apparaissent la solitude et la fragilité du dispositif d'Ahmed Ouyahia: son parti le RND est minoritaire au Parlement, et c'est déjà un exploit d'avoir tenu trois ans aux commandes de l'Exécutif dans le cadre d'une coalition où sa voix pèse peu. La différence entre la révision de la Constitution et l'augmentation des salaires, c'est qu'elles ne suscitent pas la même réaction de la part du chef de l'Etat. S'il a bien apporté son soutien au chef du gouvernement en liant toute augmentation des salaires au retour de la croissance, il s'est bien gardé en revanche de commenter ou de dire le moindre mot à propos du projet du FLN de modifier la Constitution. Il y a des silences qui en disent long. On voit bien dans l'agenda du chef de l'Etat où sont ses priorités: s'il est bien l'auteur et l'initiateur de la Charte sur la paix et la réconciliation, il n'a pas voulu abattre ses cartes pour ce qui est de la Constitution. Or on voit bien que dans son esprit l'une ne va pas sans l'autre, et la complète. Le retour à la paix suppose un approfondissement du travail effectué à la tête de l'Etat, et donc de plus grandes prérogatives constitutionnelles et partant la possibilité de briguer et d'obtenir un troisième mandat.
En se mettant sur le chemin d'un tel programme, Ahmed Ouyahia est devenu la personne qui gêne.


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