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Le Burkina n'a pas tourné la page
34 Ans après, ouverture du procès des assassins de Sankara
Publié dans L'Expression le 12 - 10 - 2021

Un commando a assassiné, le 15 octobre 1987, Thomas Sankara, le président et l'icône d'un Burkina anticolonialiste, ouvrant la voie à un coup d'Etat mené par son plus proche entourage. Le jour même, en effet, Blaise Compaoré, son plus proche compagnon, prenait le pouvoir pour ne plus le quitter pendant 24 ans, chassé par une insurrection populaire en 2014. 34 ans après, le procès des auteurs présumés s'est ouvert, hier, devant le tribunal militaire de Ouagadougou pour être renvoyé au 25 octobre prochain. «C'est un jour de vérité pour moi, ma famille et tous les Burkinabè», a déclaré Mariam, la veuve de Thomas Sankara. Blaise Campaoré a préféré ne pas comparaître, ses avocats dénonçant «un procès politique» face à une «juridiction exceptionnelle». Marié à une Ivoirienne et installé en Côte d'Ivoire, il y a acquis la nationalité. Une attitude condamnée par les avocats de la famille du leader révolutionnaire, adulé par les jeunes du continent africain, qui pointent «un mépris pour la justice de son pays d'origine» mais aussi la démonstration de «sa culpabilité évidente». L'un d'aux observe, d'ailleurs, que si ce procès «n'est pas encore le bout du tunnel, nous amorçons un virage au plan judiciaire qui est très important».Douze des quatorze accusés sont, eux, présents pour ce procès qui se déroule sous la haute surveillance des forces de sécurité du Burkina Faso confronté, depuis plus de six ans, à la violence terroriste.
Le plus en vue des 12 accusés présents est le général Gilbert Diendéré, 61 ans, qui, à l'époque des faits, était l'un des chefs principaux de l'armée. Revêtu de son uniforme, il a affiché une sérénité qui tranchait singulièrement avec la gravité des charges retenues contre lui puisque, le coup d'Etat réussi, il a hérité du poste de chef d'état-major particulier du président Compaoré. Diendéré est sorti de prison pour ce procès, ayant été condamné à 20 ans de détention pour une tentative de...coup d'Etat en 2015. Comme Blaise Compaoré, il est accusé de «complicité d'assassinats», «recel de cadavres» et «d'atteinte à la sûreté de l'Etat». Des membres de la garde présidentielle de Compaoré, notamment l'ancien adjudant-chef Hyacinthe Kafando, considéré comme le chef du commando assassin de Sankara et actuellement en fuite, figurent parmi les accusés. C'est à la suite d'un coup d'Etat que Thomas Sankara a pris le pouvoir en 1983, avant d'être abattu, à 37 ans, avec douze de ses compagnons, par un commando, au moment d'une réunion du Conseil national de la révolution (CNR), à Ouagadougou. Son bras droit et successeur, Blaise Compaoré, a toujours nié une quelconque responsabilité dans le meurtre de son «frère d'armes et ami intime». Le coup d'Etat était exécuté par les responsables burkinabè poursuivis mais les commanditaires sont ailleurs. Relancée par le régime de transition démocratique, l'affaire Sankara rappelle au peuple burkinabè qu'il voulait «décoloniser les mentalités» et transformer l'ordre international, en prenant la défense des «pauvres et des opprimés». C'était, alors, le temps du romantisme révolutionnaire qui dérangeait la France, les Etats-Unis, la Côte d'Ivoire d'Houphouët-Boigny et le Togo de Gnassingbé Eyadema.

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