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«Le taux de chômage va exploser»
Si Ali Hebib, expert consultant en droit du travail, à L'Expression
Publié dans L'Expression le 11 - 11 - 2021

La question des abattements sur l'IRG et le relèvement du point indiciaire est sur toutes les lèvres, pour ne pas dire qu'elle taraude les esprits des ménages. Ces dernières soumises à rude épreuve, notamment suite à la baisse drastique du pouvoir d'achat au cours de ces derniers mois, cherchent une éventuelle échappatoire, une bouffée d'oxygène à même d'adoucir cette ambiance sociale morose. Les récentes mesures annoncées par le président de la République, confirmées par le Premier ministre, ministre des Finances, ont de quoi soulever moults interrogations, surtout suite à des rumeurs et autres supputations colportées, sciemment ou inconsciemment, par certains milieux, faisant état de la suppression ou gel de ces mesures. Voici quelques éclairages d'un spécialiste impartial de ces questions d'actualité brûlante.
L'Expression: Est-ce que le secteur privé est tenu d'appliquer ces mesures? Y a-t-il un risque que ces abattements profitent à d'autres desseins?
Si Ali Hebib : C'est impossible de contourner cette mesure. Juste le barème va changer, mais la grille des salaires ne doit pas être touchée par ces employeurs du privé, sinon il y aura fraude qualifiée. L'employeur n'a aucune marge de manoeuvre pour détourner ou récupérer ces gains de l'employé.
L'Etat a allégé la pression sur la fiscalité salariale, ce qui va se traduire par des augmentations sur les salaires. Mais ce qu'il faut savoir c'est que la masse salariale ne va pas changer, Pour autant. Elle restera telle quelle.
Comment cela est-il possible?
L'abattement est effectué sur la rémunération existante. Donc l'employeur ne peut pas contourner cette mesure, car c'est l'Etat qui va alléger la pression fiscale sur les salaires. L'employeur ne va rien débourser de sa poche. C'est un jeu comptable. En fait, les rémunérations ne vont pas être revues à la hausse. Ce sera l'effet de la suppression ou l'allègement de la fiscalité qui va induire des hausses salariales indirectes. À titre d'exemple, c'était à 120000 jusqu'à 160000 da soumis à 33% d'abattement. Il y a un gain de 2%, pour cette catégorie de cadres soumis auparavant à 35% d'IRG.
Selon des sources d'informations, le projet de loi de finances 2022 semble faire le black-out sur la question du point indiciaire? À votre avis, est-ce que c'est dû au fait de la-non spécification de sa valeur?
Il faut être prudent dans l'analyse et le commentaire concernant ces mesures exceptionnelles. Il faut dire que dans le contexte actuel, des augmentations aussi minimes soient-elles, vont se répercuter en milliards de dinars, voire même plus. D'où la difficulté de se prononcer de manière affirmative concernant ce volet spécifique.
Comment s'effectue cet abattement?
Pour la fonction publique, le salaire de base est exprimé en points indiciaires, selon chaque catégorie professionnelle. Chaque point indiciaire est multiplié par 45 da, ce qui nous donne le salaire de base de chaque fonctionnaire. La deuxième partie du salaire, c'est le régime indemnitaire et les primes PRI et PRE, spécifiques à chaque corps.
Les syndicats revendiquent une hausse à hauteur de 100 points. Est-ce qu'il est possible de répondre à cette demande?
La majorité des salaires des fonctionnaires sont indexés aux salaires de base. Si l'état décide d'augmenter le salaire de base, cela veut dire que le régime indemnitaire, qui coûte des fois de 10 jusqu'à 40 à 50% du salaire, va suivre également. Ça va coûter une fortune au Trésor. On augmente le salaire de base, et on se retrouve, automatiquement, avec une double augmentation. Je ne pense pas que dans les conditions actuelles, l'Etat puisse assurer des augmentations pareilles.
Qu'en est-il pour le secteur économique. Est-ce que ces mesures vont influer positivement sur les salaires?
Pour le secteur économique, c'est une autre paire de manches. Au niveau du secteur économique, les augmentations seront le fruit des négociations entre employés et employeurs. L'état ne peut pas intervenir dans ce cadre. Néanmoins, l'état va augmenter, indirectement, les salaires du secteur économique par le biais des abattements qui vont toucher les salaires. L'effort fiscal consenti par l'état va d'une manière indirecte influer sur la grille des salaires de ce secteur. Enclencher un processus de concertation au niveau des entreprises du secteur économique, ça nécessite bien entendu, la tenue d'une tripartite. Cette dernière ne s'est pas tenue depuis plus de trois années. Il faut bien sûr des recommandations pour la révision des grilles des salaires. Mais je ne pense pas que, dans les conditions actuelles, vu les retombées de Covid et la crise actuelle, les patrons soient disposés à consentir des augmentations salariales.
Il y a également l'allocation chômage, que l'Etat vient de décider en direction des jeunes?
Pour l'allocation de chômage ça commence à exploser. Les gens commencent à s'inscrire au niveau des agences de l'emploi de l'Anem, tout le monde s'y met, y compris les femmes au foyer. Le Premier ministre a donné une nouvelle indication, concernant l'âge qui sera situé entre 19 et 40 ans. Il faut s'attendre à ce que les chiffres du taux de chômage explosent.
Nous sommes actuellement aux alentours de 11%, selon les chiffres communiqués par l'ONS pour l'année 2019. On peut dire que l'Etat est en train de faire exploser les statistiques par le biais de cette allocation chômage.


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