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Gros plans sur le film d'horreur!
Carte blanche à Islem Guerroui à l'IFA
Publié dans L'Expression le 25 - 12 - 2021

L'Institut français d'Alger a accueilli, mercredi dernier, la projection de trois courts métrages versant dans un style particulier. Il s'agissant d'une carte blanche baptisée «Cinéma nouvelle génération, spécial Islem Gueroui». Le premier film projeté est «Iqra». Un thriller psychologique, très court, de cinq minutes, réalisé en 2014. Le film met en scène un jeune homme illettré qui refuse l'aide d'un inconnu qui lui propose des livres. Il va subir par la suite les foudres de son subconscient. Le film s'enchaïne avec une suite de séquences qui se suivent constituant un fragment éclaté de son cauchemar presque éveillé. L'on y voit, en effet, un homme qui vient frapper à sa porte en lui proposant des livres ou encore une télévision allumée évoquant la journée du Savoir, soit le 16 avril...Autant de symboles, tout comme la montre qu'il va retrouver devant sa porte comme signe du temps qui passe sans qu'il apprenne à lire et à écrire, songeant à ce qui serait l'avenir de ses enfants....Islem Gerroui donne à voir un personnage apeuré, asphyxié par ses songes dans un film en couleurs, mais sombre. Le second qui suivra se déclinera pour sa part en noir et blanc. Intitulé «Little Family», dénote clairement de l'influence du réalisateur par les films d'horreur américains. Avouant pendant le débat avoir regardé «l'Exorciste» à l'âge de cinq ans, Islem Gerroui, donne à voir cette fois dans ce film réalisé en 2019, une femme, le personnage central du film qui tente de retrouver sa petite famille, composée du mari et de la petite fille. Assez déroutant comme film, le cinéaste emploie les codes des films d'horreur comme l'intrigue et le suspense qui font sursauter le spectateur de son siège.
Déroute et suspense
En effet, si la femme commence à voir des insectes au début sur le mur, ces derniers ne seront que le fruit de son imagination, l'on devine d'emblée qu'elle habite une maison hantée... Ceci est renforcé par cette lettre que la femme va lire, écrite par son mari qui lui propose de pénétrer dans les cinq chambres de la maison, seule condition pour qu'elle puisse retrouver sa petite famille. Oscillant entre la réalité et la fiction, le réalisateur qui joue avec les émotions du spectateur ne nous donnerait- il pas plutôt à voir des scènes d'un délire psychopathique? Celui d'une schizophrénique ayant tué plutôt sa famille? L'on ne saura pas la réponse. Le sourire machiavélique de la femme à la fin du film tend ainsi à nous le faire penser... «Samia veuve depuis plusieurs années, un jour elle retrouve sur son bureau une lettre de son mari disparu qui lui demande de jouer à un jeu dans l'espoir de le revoir lui et leur fille de 6ans Sarah.» Ceci est le synopsis du film. Cependant, rien n'indiquera dans le film que cette femme est veuve depuis plusieurs années. Si le réalisateur aime brouiller les pistes, et jouer avec les nerfs du spectateur ce qui constitue au demeurant, une force dans ce genre de sujet, une de ses faiblesse reste ici le peu d'écriture qui entoure chaque personnages de ses films. C'est le cas de «Iqra». La durée bien évidemment, bien courte du film ne permet pas, en effet, de bien approfondir cet aspect-là. Dans «Little Familiy» nous sommes d'emblée immergés dans le vif du sujet. Dans son dernier film projeté à l'IFA, Islem Gerroui prend du temps cette fois à nous narrer son récit. Le rythme est posé. Bien que son histoire se veuille faire partie de l'horreur psychologique, les personnages sont nettement mieux décrits et écris. Le temps du film fait cette fois le double du premier. Feriel, interprétée par la jeune Yousra Belmadani, est une jeune fille de 18ans atteinte de problèmes psychologiques et plus précisément de phobies. «Phobies» est le titre du film. La jeune fille craint le sang et les serpents. Pour cela, elle voit une psychologue. Mais peine perdue, un soir, elle se réveille en pleine nuit après avoir entendu un bruit bizarre et de là, elle va vivre durant ce moment, ses pires cauchemars...Arrivée auprés de son père, scénariste et réalisateur, elle lui demande de l'aide. Ce dernier campé par Nasreddine Djoudi, rétorque que son personnage est merveilleux et que son film qui naitra, sera son bébé car il l'aime autant que sa fille. Apres les deux séquences d'horreur du film, des parents avec une bouche ensanglantée et des serpents qui sortent de nulle part, le film bascule vers un autre genre plus intimiste, réaliste. En effet, on retrouve le père devant une productrice, la même qui a incarné la psychologue, parfaitement interprétée par la comédienne Imene Noel.
Un cinéma économe autrement
Cette dernière en lisant le scénario de son interlocuteur, lui demande de faire simple en rédigeant plutôt un scénario léger pour y intégrer des influenceurs comme comédiens pour plus de visibilité et de public. Une anecdote inspirée et tirée du propre vécu du réalisateur Islem Gerroui, qui fera remarquer pendant le débat avoir vécu cette scène, dans la vie et qu'il voulait la restituer telle quelle dans son film, car elle l'avait marqué...Le scénario qu'il avait proposé était plutôt psychologique sur fond d'une enquête policière, mais cela n'avait pas plus. Pour revenir à la réalité du film, cette dernière partie, hélas, nous éloigne du genre préétabli d'Islem Gerroui, qui tendait jusqu'ici à l'explorer avec un oeil original, via le cinéma. Il penchera plutôt ici vers un certain réalisme auquel on ne s'attendait pas avant. La fin du film tranche avec l'aspect divertissant que l'on retrouve dans l'horreur pur, mais vire vers quelque chose d'autre, dont le réalisateur ne semble pas hermétique, tout compte fait....Ce qui amoindrit toutefois, un peu, de la qualité du film dans ce qu'il pouvait apporter d'avantage en terme de folie créatrice et narratrice. Néanmoins, on soulignera toutefois dans la plus grande partie du film, son aspect appuyé de sa quête de l'esthétique, à travers ses nombreux plans qui relèvent du happening et de la performance artistique quand au jeu des acteurs qui s'est révélé à sa juste valeur. Une belle facette pour nos deux comédiens précités que l'on a rarement vus dans ce genre de proposition cinématographique. C'est frais, c'est nouveau pour eux et pour nous et on en redemande encore! S'adressant au public, la comédienne Imen Noel qui évolue à la télé, mais au cinéma aussi, a, en effet, avoué sa dévotion pour venir en aide aux jeunes réalisateurs, arguant de son amour pour le cinéma, pour qu'il y ait plus de productions en Algérie et une multiplicité des visions et des regards sur le 7eme art en Algérie. Une belle chose de fait, d'autant que tous ces films ont été réalisés avec zero budget et les comédiens ont joué bénévolement. Ce qui dénote réellement de la beauté du geste engagé de nos amis professionnels du cinéma et augure d'un bel avenir pour le cinéma de jeunesse, pour peu qu'on les soutienne et croit en eux. Car le talent ce n'est pas ce qui manque en Algérie!


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