Le parquet national antiterroriste français a annoncé avoir ouvert, ce mardi une enquête préliminaire pour « tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste », après « l'explosion qui a touché le véhicule occupé par un équipage de cinq Français », sur le rallye Dakar-2022 en Arabie saoudite. Les investigations sur cette explosion le 30 décembre à Jeddah, qui a blessé « grièvement le conducteur de la voiture », sont confiées à la direction de la sécurité intérieure (DGSI), a précisé le parquet dans un communiqué. Les autorités saoudiennes ont écarté la piste d'un acte criminel pour expliquer ce qu'elles ont qualifié d'« accident », qui a gravement blessé à une jambe Philippe Boutron, 61 ans, rapatrié après avoir été opéré en Arabie saoudite. De son côté, le ministère français des Affaires étrangères a appelé ses ressortissants à la « vigilance maximale », ajoutant au contraire que « l'hypothèse d'un acte criminel » n'était « pas écartée », et rappelant que « la menace terroriste persist(ait) en Arabie saoudite ». L'organisation de la course avait, elle, expliqué qu'un « acte malveillant » n'était pas exclu. Philippe Boutron conduisait au moment de l'explosion près de l'hôtel où les occupants du véhicule venaient de passer la nuit. L'équipage se dirigeait vers le stade où avaient lieu les vérifications sur les voitures devant prendre part au rallye-raid qui commençait 2 jours plus tard. Le pilote Thierry Richard, 57 ans, qui se trouvait à bord du véhicule, a évoqué des « scènes de guerre », des moments « très difficiles ». Selon lui, 6 personnes étaient alors à bord, dont lui sur le siège passager. Le pilote de l'équipe Sodicars, à laquelle appartient également la victime, a expliqué avoir été soulevé par le souffle, ajoutant que ses jambes avaient heurté le tableau de bord et que la voiture avait pris feu.