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Une histoire de métro
LA RATP ET LE TRANSPORT URBAIN À ALGER
Publié dans L'Expression le 05 - 06 - 2006

Le redéploiement de la Ratp en Algérie obéit à une large perspective internationale que se sont fixés les stratèges de l'entreprise.
L'exploitation de la première ligne du métro d'Alger, prévue pour l'année 2008, aura une griffe purement française. Une griffe qui se décline au bout de quatre lettres: il s'agit du groupe français la Ratp. Un géant dans les transports urbains et qui tend à devenir une référence internationale dans ce domaine. Ce groupe n'est pas inconnu des Algériens puisque son nom est intimement lié à l'histoire du métro d'Alger.
La première intervention de la Ratp en Algérie, remonte en effet à l'année 1979 quand l'entreprise a été sollicitée par les autorités algériennes «pour une étude exhaustive» du transport urbain. «Nous avons engagé une étude très complète. On a proposé à l'époque un réseau de trois lignes. Le projet a été présenté aux autorités algériennes qui l'ont annoncé en grande pompe en 1982. Le premier tunnel a été entamé puis il y a eu les problèmes techniques, la crise économique ensuite, la crise politique...», se souvient Jean-Marie Molina, responsable de la mission marchés et coopération à la Ratp. «La première ligne fait partie du plan de Constantine. Elle va des Trois horloges Bab El Oued en passant par l'actuelle place du 1er-Mai pour s'arrêter au Ruisseau, on l'a rallongée pour atteindre Frais Vallon et Bachdjarah» se rappelle-t-il encore.
Aujourd'hui, le projet tire à sa fin en dépit de tous les aléas. Un appel d'offres a été lancé pour l'exploitation du métro et la Ratp avec Systra (filiale d'ingénierie de la Ratp et de la Sncf), qui l'assistait dans ses choix techniques ont participé pour apporter leur savoir-faire en la matière.
C'est ainsi que le groupe français consolide sa présence en Algérie sans grand bruit. «Bien évidemment nous comptons figurer parmi les entreprises qui seront sélectionnées par l'Emma qui vient de lancer un avis d'appel d'offres pour choisir les futurs exploitants», a indiqué Jean-Marie Molina, un connaisseur du dossier Algérie pour avoir participé à l'élaboration des premiers plans du métro d'Alger en 1980. «Nous assistons et nous accompagnons avec notre expertise le maître de l'ouvrage (L'Entre-prise du métro d'Alger) dans le choix du matériel», indique M.Molina. Le redéploiement de la Ratp en Algérie obéit à une large perspective internationale que se sont fixés les stratèges de l'entreprise. Le groupe Ratp s'est lancé dans une stratégie de conquête de marchés internationaux. Ses domaines de prédilection sont surtout l'exploitation et les activités d'ingénierie, par prise de participation chez les opérateurs existants, le plus souvent en partenariat. Une expérience et une longue tradition dans les transports publics. Créée en 1949, la Ratp est un établissement public à caractère industriel et commercial (Statut d'Epic dont l'Etat est le seul actionnaire ). Mais ce n'est pas pour autant qu'elle compte sur les financement, de l'Etat. «La Ratp est une entreprise en mouvement, une entreprise de service public national, engagée dans une dynamique de performance, la Ratp se modernise et améliore ses résultats économiques...avec un objectif: devenir la référence du transport public dans le monde», souligne avec détermination M.Molina. Il ne peut faire autrement car, en face, d'autres entreprises tentent de lui ravir la flamme. Le groupe fait face à une concurrence d'une centaine d'opérateurs.
Une entreprise en mouvement
Avec plus de 3 milliards de voyageurs transportés chaque année et un nombre d'abonnés en constante augmentation, la Ratp affiche des résultats positifs. Son chiffre d'affaires pousse deux fois plus vite que la croissance de toute la République. «C'est donc un outil économique à préserver et un patrimoine», confie notre interlocuteur.
Pour la Ratp, le souci quotidien est comment fidéliser le client. Car en termes de responsabilités pour cette entreprise «qui se soucie de son image de marque», la priorité est portée sur l'amélioration des conditions de vie des citadins, le transport collectif jouant un rôle déterminant dans le développement durable de la ville. «La Ratp entend également se comporter de manière exemplaire en matière de prévention des risques de toute nature et de prise en compte du long terme dans tous les actes de gestion de l'entreprise. C'est ainsi que l'économie des ressources constitue l'un des axes prioritaires de sa politique générale. La Ratp entend ainsi contribuer, dans la limite du périmètre de son activité à la lutte contre deux problèmes majeurs générés par le modèle de développement de dernières décennies», est-il noté dans les textes internes de l'entreprise. Métro, RER, bus tramway, cette entreprise de l'Hexagone exploite en Ile-de- France, l'un des plus grands réseaux multimondiaux dans le monde. Avec un maillage sur Paris intra muros d'une densité unique en Europe.
Une station de métro jamais à plus de 500 m d'intervalle entre les passages de rames pouvant se réduire à 90 secondes. Bien que centenaire, le métro reste le transport idéal à Paris. A titre d'illustration, il a transporté en 2004, quelque 1,3 milliard de voyageurs.
Ainsi, le métro de Paris par les chiffres représente 1,335 milliard de voyageurs/an, 10.000 agents dont 2200 conducteurs, 14 lignes dont une automatique (sans chauffeur) 688 rames, 212 km de voies et 381 stations. En plus du métro, il y a le RER. Né en 1960, il représente aujourd'hui l'un des axes les plus structurants.
Un maillage exceptionnel
Emprunté par 1,5 million de voyageurs par jour, il connaît une très forte croissance. Pour l'intégration de ces deux moyens de transport de masse, les bus de la Ratp permettent la proximité. En effet, le bus constitue un élément clé de la Ratp. Son maillage exceptionnel, 331 lignes, 7707 arrêts, et ses projets banlieues sont autant d'atouts pour une bonne intégration. Avec presque 998 millions de voyageurs par an, le bus est une réponse adaptée aux besoins locaux et aux demandes ponctuelles. 14.268 agents dont 11.509 machinistes et 4064 véhicules. Joignant l'efficacité à la modernité, le tramway est plus qu'indispensable dans la stratégie de fonctionnement de la Ratp. Fer de lance du respect de l'environnement, il représente une sérieuse alternative à la voiture et une réponse très performante aux nouveau besoins urbains. Il est clair qu'avec un volume pareil en matériel roulant et en infrastructures, ce groupe, constitue un acteur incontournable dans le transport public en France. A titre d'illustration, l'Ile-de-France est couverte à 80% par la Ratp. Cette région représente le pôle de développement majeur de l'Hexagone avec 11 millions d'habitants, soit plus de 18% de la population française, 20% des emplois nationaux et près de 30% du PIB. La sécurité des voyageurs est un autre élément sensible pour le groupe. Parce que la sécurisation des voyageurs constitue le corollaire indispensable d'une politique de service, 1100 agents de sécurité, assurent une présence visible sur les réseaux. Cette action est menée en coordination avec la police régionale des transports.
A cette présence visible s'ajoute un déploiement important d'équipements de surveillance. Elle se traduit par l'installation de 17.000 caméras de surveillance embarquées dans les bus. 65.000 autres caméras seront embarquées d'ici la fin de l'année 2007 (6000 dans le métro et le RER). Il faut noter que l'installation par exemple de ces caméras de surveillance n'est pas un investissement consenti par l'Etat. C'est le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) qui s'en charge. Le Stif joue le rôle d'une l'autorité régulatrice du transport public de voyageurs assuré par la Ratp. Elle définit les conditions générales d'exploitation, pour remplir au mieux les trois opérations: organiser, moderniser et prévoir les développements des transports collectifs. La composante de cette autorité de régulation est formée de personnes venant de bords politiques différents. Le Stif est financé par les taxes qu'il recueille auprès des transporteurs. C'est avec cet argent qu'il arrive à financer 40% de l'ensemble des systèmes de transport. Le Stif récupère ainsi l'ensemble des taxes et les répartit en finançant des projets de transport.


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