De retour à la tête du MC Oran, Youcef Djebbari n'a pas fait dans le détail en faisant état de son plan d'action à court terme. Autrement dit, il est appelé à assumer les commandes du club durant cette période allant du mercato, jusqu'à la fin de la saison en cours. C'est dire que l'homme a pris en main les affaires du club au détriment de sa volonté. Il l'a d'ailleurs d'affirmé en déclarant: «Mes camarades du conseil d'administration m'ont obligé à revenir.» En fait, les membres composant le conseil d'administration de la SSPA/MCO n'ont pas l'éventail des choix leur permettant d'élire leur chef, pour diverses raisons et autres considérations. Le retour de Youcef Djebbari était donc prévisible, d''autant plus qu'Ahmed Belhadj, dit «Baba», a affiché un niet catégorique à assumer cette lourde responsabilité, en raison des dettes cumulées par le club. Cette question n'a pas lieu d'être posée étant donné que tous les présidents qui se sont succédé à la tête du club sont conscients du lourd fardeau à porter. En fait, «Baba» est revenu lui aussi, par une porte de son choix. Sa mission consiste à assumer la section du football. En agissant de telle sorte, Belhadj et ses camarades mettent Tayeb Mehiaoui dans l'embarras, en l'enfonçant encore plus, tout en le mettant devant le fait accompli pour sa gestion précédente, notamment en ce qui concerne les bilans du club durant plusieurs saisons passées, à commencer par celui qui a suivi la première année du lancement de la professionnalisation. De plus, cette question des bilans n'a, durant toutes les années passées sous le règne de «Baba», posé aucun problème. Il l'a, même dit et redit à maintes reprises: «Je suis prêt à rendre des comptes, pour peu que les bilans des saisons écoulées soient également présentés.» Le terrain est, donc, miné et jonché de peaux de bananes. De plus, la wilaya d'Oran ne compte pas rester sur ses marques en demandant des comptes à propos de la dernière subvention qu'elle a accordée à ce club, quitte à régler ce litige devant les tribunaux. Cette aide de la collectivité était de 50 millions de dinars. «À quoi a-t-elle servi?», se demande -t-on. Pratiquement à rien, si ce n'est pour colmater quelques brèches, en l'occurrence, les dettes pour lesquelles le club est redevable auprès des joueurs. Mehiaoui, quant à lui, a fait l'objet d'un retrait de confiance, en plus du fait qu'il soit très mal perçu, aussi bien par les autorités locales, que par les autorités en raison de sa gestion chaotique du club. L'autre concurrent pouvant postuler à la présidence du club est Bensedjerari. Ce dernier n'a ni le charisme ni encore moins le poids lui permettant d'assumer une telle fonction à l'aune des défis attendus par le Mouloudia et les aspirations des supporters, selon ces derniers. Ainsi donc, Djebbari a, après avoir été plébiscité, fait état de son programme qu'il mettra à exécution pour le reste de la saison. Il s'agit d'abord, selon la même source, d'ouvrir le capital de la SSPA, en plus de «sauver le club en conjuguant nos efforts», dira-t-il tout en poursuivant: «Nous ne sommes pas responsables de la situation à laquelle est voué le club, en plus d'éplucher la situation, notamment dans le volet lié aux dettes du club.» La facture est douloureuse. Elle est de l'ordre de 21 milliards, dont plus de 10 milliards sont à verser aux joueurs réclamant leur dû. Fraîchement élu, Youcef Djebbari compte sur l'apport des autorités locales, de l'entreprise du transport maritime des hydrocarbures, Hyproc et de l'aciérie algéro-turque, Tosyali. C'est donc le retour de la même rengaine. Au lieu de faire preuve d'une professionnalisation réelle du club, l'on continue à se fier aux aides périodiques, et non durables, des entreprises locales, en plus des aides de l'Etat.