Répondant à la question orale posée par le député indépendant, Massinissa Ouari, le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid avait abordé les différents projets inscrits au profit de la wilaya de Béjaïa, sous-entendant l'annulation du projet de CHU et son remplacement par des solutions palliatives. Dans sa réponse, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a confirmé qu'une solution avait été trouvée pour construire un centre hospitalier universitaire d'une capacité de 500 lits à Béjaïa, en restructurant le «siège administratif situé à Sidi Ali Labhar», soit les locaux commerciaux construits à l'époque du président déchu. L'étude du nouvel hôpital de Béjaïa, prévu à Sidi Ali Lebhar, vient, d'ailleurs, d'être confiée au bureau d'études de wilaya, unique bureau d'architecture ayant postulé au concours d'architecture. En raison des exigences contenues dans le cahier des charges, les autres bureaux d'études n'ont pas jugé utile de soumissionner. Il s'agit d'une reconversion d'une structure existante, initialement destinée à recevoir des bureaux et locaux commerciaux, mais qui n'a jamais été mise en exploitation. Le choix de transformer cette structure trouve sa raison d'être dans sa mitoyenneté avec le nouveau centre de transfusion sanguine ainsi qu'une polyclinique et bien évidemment, du campus Aboudaou, qui abrite la Faculté de médecine. À noter que l'assiette dispose d'un terrain non bâti qui sera dédié soit à l'extension de l'hôpital, soit à la construction d'une nouvelle Faculté de médecine. On n'en est encore qu'au stade d»études, en gardant espoir, que le projet sera inscrit en réalisation une fois ces études achevées. Le projet du CHU de Béjaïa, enregistré en 2014 et devant être implanté dans la commune de Boukhelifa, a été gelé en 2016,comme une dizaine d'autres projets de même nature prévus à travers tout le pays et ce, conséquemment à la crise économique qui a affecté le pays. Désormais, ce projet relève du passé. Dans son intervention, le ministre a également confirmé que son secteur compte plusieurs projets en cours à Béjaïa. Une prochaine visite est, d'ailleurs, en préparation pour leur inauguration, a encore ajouté le ministre de la Santé, qui rappellera l'acquisition d'ambulances au profit de plusieurs structures de santé avec une enveloppe financière dépassant les 8 milliards de DA. Au sein de l'opinion locale, les réactions restent mitigées entre les pour et les contre. «Il existe de grandes assiettes foncières à Béjaïa pour construire un CHU qui regroupera tous les services hospitaliers. Ce qui va faciliter la prise en charge globale du patient ainsi qu'une bonne formation pour les étudiants et pourquoi pas des pistes de recherche scientifique, objectif principal de tout CHU», commente ce citoyen. De son côté, un médecin se montre mécontent en estimant qu' «ils (les responsables) préfèrent gaspiller l'argent à rénover les anciennes structures qui ne répondent même pas aux normes internationales», en rappelant à titre illustratif le dernier incendie qui s'est déclenché (récemment) à l'hôpital Khellil Amrane. Tandis que Karim estime que «c'est une bonne idée en l'absence de terrain pour construire un CHU neuf. Du fait que ces locaux existent et sont livrés à l'abandon, pourquoi ne pas les transformer en structures de ce CHU pour faire bénéficier la population et cette partie de la ville». Cette étudiante pense qu'il «pourra faire l'affaire», non sans interpeller les responsables de Béjaïa «afin de prendre les mesures nécessaires permettant de préserver les terrains à Béjaïa et d'arrêter les squatteurs à Sidi Bouderham, Bousaltane... en urgence». En tout état de cause, la prochaine visite ministérielle aura au moins quelque chose de positive. Il s'agit, à en croire une source proche de la DSP, de l'inauguration de l'hôpital psychiatrique d'Oued Ghir d'une capacité de 120 lits, achevé à 100%, mais non encore mis en service, et de l'EPH de Souk El Tenine et l'hôpital de 60 lits de Tazmalt qui connaît une lenteur des travaux dans sa réalisation.