Ils ont été reconvertis en structures annexes du Centre hospitalier universitaire. Les autorités locales de la wilaya de Béjaïa ont réussi à convaincre le chef du gouvernement en vue de reconvertir les locaux à usage professionnel de Sidi-Ali Lebhar en structures annexes du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Béjaïa. Un projet, qui a fait l'objet de gel par le pouvoir politique, en raison du ralentissement brutal de l'activité économique, survenue en 2014, suite à la chute des prix des hydrocarbures. Selon un communiqué de la cellule de communication de la wilaya, le Premier ministre aurait "saisi le ministère des Finances afin d'inscrire dans le cadre du budget de 2019 une opération pour l'étude de ce projet". On a expliqué qu'à l'issue de cette étude, il sera notamment procédé à l'aménagement et à l'équipement de ces nouvelles structures. On a tenu à indiquer que des praticiens de la santé, dont des spécialistes, ont été "consultés et associés à toutes les étapes de ce projet". On a reconnu que les structures actuelles du CHU de Béjaïa ne sont pas adaptées aux normes de fonctionnement d'un établissement hospitalier de telle envergure et sont caractérisées par un "état de vétusté avancé" en plus d'être exiguës. C'est en ce sens que l'affectation des locaux à usage professionnel est devenue impérative. Pour les autorités de wilaya, ces locaux offrent plusieurs avantages : "le site est aisément accessible à travers plusieurs voies" en plus de "sa proximité avec de grands axes routiers". Du fait qu'il soit excentré par rapport à la ville, les interventions pourraient y être plus rapides. Autre avantage, sa mitoyenneté avec le nouveau Centre de transfusion sanguine ainsi que de la polyclinique en cours de réalisation. Et bien évidement du campus Aboudaou, qui abrite la faculté de médecine. On a assuré, en outre, la disponibilité sur le même site d'une assiette foncière, "réservée à la construction d'une nouvelle faculté de médecine, d'une capacité de 4000 places pédagogiques". Et l'existence aussi d'une assiette foncière mitoyenne pouvant être exploitée pour une future extension. Pour rappel, les locaux en question ont été réalisés en 2007 et sont demeurés vacants et forcément "dans un état de délabrement avancé". On a affirmé enfin que la proposition du wali avait reçu "un vif intérêt" et un enthousiasme certain du président de l'APW de Béjaïa, du recteur ainsi que du DG du CHU. La population est, quant à elle, partagée : On a jugé la proposition "intéressante" mais on n'oublie pas que "cette solution de bricolage" va se faire "au détriment d'un CHU" que les Béjaouis appellent de leurs vœux. Certains n'ont pas manqué de rappeler que le projet de CHU de Ouargla a été débloqué. Pourquoi pas celui de Béjaïa ? M. OUYOUGOUTE