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Le front somalien s'embrase à nouveau
CORNE DE L'AFRIQUE
Publié dans L'Expression le 19 - 06 - 2006

Tel un rouleau compresseur, les milices des tribunaux islamiques continuent à étendre leur toile sur la Somalie
Après la chute, mercredi, de la ville de Jowhar, au nord de la capitale Mogadiscio, les milices des tribunaux islamiques poursuivaient hier leur progression vers le nord et l'ouest du pays, suscitant la crainte des pays voisins de la Somalie qui redoutent une contagion chez eux de la violence qui embrase à nouveau ce territoire de la Corne de l'Afrique où la guerre civile sévit depuis la chute du gouvernement de Mohamed Siad Barré en 1991. La progression des troupes islamistes vers le nord, plus précisément vers la ville de Beledweyne, à 300 Km au nord de Mogadiscio, pas loin de la frontière avec l'Ethiopie, a fait réagir samedi Addis Abéba qui réclame l'envoi d'une force de paix en Somalie, demande qui , à son tour, a suscité la colère des chefs des tribunaux islamiques. De fait, plusieurs villes, dont Gialalassi, Jowhar et Hiraan, au nord et au centre de la Somalie sont tombées ces derniers jours aux mains des miliciens islamistes. La guerre civile, quelque peu oubliée, qui ravage ce pays depuis quinze années, a été ravivée ces derniers mois après le soutien ostensible apporté par les Etats-Unis aux chefs de guerre somalis, soutien censé donner aux ‘'seigneurs'' de la guerre de mettre un terme à l'avancée des milices des tribunaux islamistes et, partant, à la mainmise des islamistes sur la Somalie. C'est le résultat contraire qui est aujourd'hui évident. Tous les analystes et observateurs estiment en effet que jamais les islamistes n'auraient pu faire main basse sur le pays sans l'intervention de Washington alors que l'anti-américanisme reste vivace dans ce pays qui n'a rien oublié d'une précédente ingérence américaine. Selon ces experts, les Etats-Unis ont joué «aux apprentis sorciers» par méconnaissance «des enjeux locaux» ou parce qu'ils «ont été manipulés», avec pour résultat de «renforcer le camp qu'ils voulaient affaiblir». En apportant une aide matérielle et financière à l'Alliance pour la restauration de la paix contre le terrorisme (Arpct, alliance des chefs de guerre somalis) Washington a débloqué, pour ainsi dire, la situation en faveur des islamistes qui n'arrivaient pas à s'imposer militairement sur le terrain faute de soutien de la part de la population. Or, en intervenant aux côtés de l'un des belligérants, les Etats-Unis ont de fait contribué à faire basculer la population du côté des islamistes. De fait, l'interventionnisme et l'ingérence des Etats-Unis qui veulent gérer l'ensemble des points chauds qui agitent la planète -sous prétexte de leur sécurité nationale- ont encore fait des dégâts. En réalité, dans un pays qui vit la guerre civile depuis plus de quinze ans où les islamistes qui n'ont pas réussi à faire souche sont au surplus très divisés entre clans et obédiences, le retournement populaire a été une aubaine pour eux qui, militairement désorganisés, n'avaient que peu de chance de venir à bout de chefs de guerre sur le front depuis le début des années 90. Aussi, en apportant leur soutien aux chefs de guerre, les Américains -oublieux de leur catastrophique passage en Somalie au milieu des années 90 lors de la fameuse opération ‘'Restore Hope'' (restaurer l'espoir) - ont joué avec le feu, avec ce fait insolite d'avoir donné un coup de pouce inespéré à des islamistes, qui n'en demandaient pas tant, trop heureux de mettre à profit l'anti-américanisme ambiant pour se refaire une santé au détriment des chefs de guerre, dont nombre d'entre eux -aux dernières nouvelles- après avoir encaissé l'argent américain, ont rejoint les rangs de leurs vainqueurs. Face à la nouvelle donne induite par la situation en Somalie, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) a réitéré son appel à la communauté internationale à fournir «toute l'assistance nécessaire aux institutions fédérales de transition pour leur permettre d'assumer pleinement leurs responsabilités» lors d'une réunion consacrée samedi à la Somalie. Toutefois, minées par les divergences et par la lutte de chefs les institutions transitoires ont été impuissantes à mener à terme les missions qui leur ont été confiées pour ramener la paix dans le pays. Sur un autre plan, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a lancé hier un cri d'alarme mettant en garde contre l'aggravation de la situation humanitaire en Somalie dans le sillage de la guerre qui oppose les «tribunaux islamistes aux seigneurs de la guerre» soutenus par les Etats-Unis. Ce que le HCR demande «(...) à la communauté internationale, en Somalie et dans les autres pays, est qu'elle fasse de son mieux pour créer les conditions d'un règlement pacifique par une solution politique adéquate», a déclaré hier Antonio Guterres, Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés lors d'une conférence de presse à Nairobi. «A défaut d'une solution, les problèmes humanitaires vont augmenter de manière catastrophique, provoquer une énorme pression sur la capacité d'agir des acteurs humanitaires mais, plus grave, cette situation va engendrer un lot de souffrances pour des personnes innocentes» a-t-il ajouté.

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