La ville d'Ath Yenni accueillera la fête du bijou du 26 juillet au 6 août. Une fête qui s'impose comme une tradition incontournable et qui se tiendra, selon les organisateurs, sous le thème «Bijou d'Ath Yenni: algérianité et authenticité», avec en sus un programme très riche comportant des expositions d'artisans et des communications sur la thématique. Cette manifestation, expliquent les organisateurs, un collectif de villages de la commune d'Ath Yenni, sera également l'occasion pour les artisans de mettre en valeur leurs produits, mais aussi une opportunité pour soulever les problèmes vécus tout au long des années précédentes et qui demeurent encore actuellement. En fait, au sujet des problèmes vécus justement, les organisateurs ont soulevé quelques problèmes qui entravent sérieusement l'évolution du métier de bijoutier. Il s'agit d'abord, expliquent-ils, de difficultés relatives au manque de matière première sur le marché national, dont notamment l'argent et le corail. Pour rappel, les artisans ont, depuis plusieurs années, appelé les pouvoirs publics, dont le ministère et les directions concernés, à trouver des solutions définitives et pérennes qui leur permettraient de développer leurs affaires. Des appels lancés au ministère du Tourisme particulièrement, étant donné que l'artisanat est une partie intégrante et importante du patrimoine national. Un patrimoine à mettre en valeur dans l'optique de développer l'attractivité de la destination Algérie. Parmi les difficultés rencontrées également par les artisans et les bijoutiers, figure le problème éternel de label. Le bijou d'Ath Yenni dont la notoriété est incontestablement internationale, nécessite un label, afin d'intégrer les places commerciales à l'international. Un label qui nécessite toutefois un travail de fond sur l'organisation du métier, dans la région. Par ailleurs, afin d'apporter une touche particulière et distinctive, les organisateurs comptent pérenniser la traditionnelle distinction décernée à chaque édition. Une distinction appelée «Etoile d'argent», décernée à une personnalité qui aura contribué au développement et au rayonnement de son domaine d'activité. À rappeler que l'Etoile d'argent de la précédente édition a été décernée au chanteur Idir. Enfin, il convient de rappeler que les jeunes générations de bijoutiers d'Ath Yenni ne sont pas près d'oublier l'une des plus grandes ciseleuses d'argent et de corail de leur région. Une ciseleuse qui a donné toute sa vie au métier et qui aura formé des générations entières. Messaouda Rebidj a ciselé son nom en lettres d'or et d'argent dans l'art de ciseler le corail. Un métier traditionnel nécessitant une grande connaissance et qui a disparu à l'arrivée des techniques modernes dont le fonctionnement n'a pas besoin d'art, mais de machines.