Outre la grande finale tant attendue, le magicien Zidane disputera ce soir son dernier match. Tous les regards seront braqués aujourd'hui sur la capitale allemande Berlin qui abritera l'événement tant attendu, à savoir la finale de la Coupe du monde-2006 qui opposera la France et l'Italie. Cependant, il y aura également un autre événement à suivre au cours de ce grand rendez-vous et c'est bien évidemment les adieux du maestro Zineddine Zidane qui jouera son dernier match. Cette finale va opposer deux grands noms du football mondial, notamment du côté des Italiens qui sont habitués à ce genre de confrontation. Les deux équipes ont laissé leur empreinte lors de leurs différentes participations aussi bien en Coupe d'Europe qu'en Coupe du monde. Pour ce Mondial Allemagne 2006, les deux teams n'ont pas montré de bons visages au début de la compétition. Mais au fil des victoires et des qualifications, les finalistes d'aujourd'hui ont trouvé leur vitesse de croisière. Cela laisse à dire qu'on va assister à une rencontre de haut niveau et qui sera à la hauteur des attentes des centaines de milliers de supporteurs à travers le monde. Côté Italiens, tout le monde aura remarqué qu'ils ne sont pas rentrés en force. Ils étaient au centre de plusieurs critiques. Mais les connaisseurs du secret italien savaient que ce club augmente son rythme selon l'importance de la rencontre. Inexorable montée en puissance La preuve, les Canavaro, Buffon et Zambrotta n'ont pu battre l'équipe des Etats-Unis au premier tour, mais ils ont réussi à faire sortir de la course le pays organisateur, donné pas les observateurs favori pour finir champion, en le battant par deux 2 à 0. Lors de cette manche, les gars de Lippi Marcello ont montré qu'ils sont capables de battre n'importe quelle équipe à n'importe quel moment et sur n'importe quel stade. Idem, pour les Français de Domenech. Ils se sont battus pour arracher une place dans la cour des grands. Au premier tour, les joueurs et l'entraîneur ont fait l'objet de critiques acerbes de la part de leurs supporteurs. Grâce à un Zidane, Viera et Henry, qui étaient au top de leur niveau, cette équipe de France battait par trois réalisations les Espagnols à l'occasion des huitièmes de finale. La machine conduite par «le magicien Zidane» ne s'est pas arrêtée là, mais elle a écrasé sur son passage une certaine équipe qui répond au nom de Brésil. Avec toutes ses stars, Ronaldo, Carlos, Ronaldinho...les cinq fois champions du monde n'ont pas pu arrêter cette équipe des Bleus. On se rappelle de ce qu'a fait Zizou ce jour-là. Ce même joueur a réussi à marquer l'unique but de la rencontre et faire entrer la joie dans les coeurs des milliers de supporters français, qui ont vu leur équipe jouer la finale de la Coupe du monde. Côté statistiques, ce soir on va assister à une rencontre entre les deux meilleures défenses et les deux meilleurs gardiens de ce tournoi. Les Bleus n'ont encaissé que deux buts, tandis que la Squadra Azzura n'a encaissé qu'un seul but. Ce qui confirme, également, la force des finalistes dans ce Mondial, c'est que les deux équipes n'ont pas attendu l'épreuve des tirs au but pour se qualifier aux prochains tours. Ni la France ni l'Italie n'ont subi ce test dans les précédentes rencontres des huitièmes, quarts et demi-finale. En outre, les deux équipes se connaissent bien car confrontées maintes fois par le passé. La première empoignade entre les Bleus et les Azzuriens ce fut en 1910 à Milan. Le Italiens ont humilié les Français par un score sans appel de 6 à 2. Les années suivantes, les Français ont légèrement dominé les débats. A partir de 1914, les Italiens ont fait pencher la balance en leur faveur. Pis, ils ont battu les Bleus par des scores très lourds. En 1920, les Italiens se sont imposés par un score de...9 à 4 à Milan. Cinq ans après, les Français furent battus par 7 à 0 à Turin. Ce qu'il faut retenir, c'est que les Français n'ont pas pu battre leur adversaire du jour durant 62 ans, soit de 1920 jusqu'à 1982. En revanche, depuis le Mondial Mexico 1986, les Italiens n'ont pas goûté à la victoire face à la France. Celle-ci a remporté l'ensemble des six dernières rencontres dans l'histoire des face-à-face entre les deux équipes. S'agissant des rencontres officielles, les deux équipes se sont croisées à sept reprises. Quatre fois en Coupe du monde, (1938, 1978,1986 et 1998), deux fois aux Jeux olympiques (1920 et 1928) et une fois en Coupe d'Europe (2000). Les Français ont remporté quatre victoires au titre des sept. (Jeux olympiques rencontres de 1920, Coupes du monde de 1986 et 1998 et la Coupe d'Europe 2000). En général, les deux équipes se sont rencontrées par 32 occasions de 1910 à 2000, (en amical et officiel), où la part du lion dans la victoire est revenue aux Italiens qui ont battu les Français 17 fois, contre 8 victoires aux Français et 7 nuls. A la lumière de ces données, tout laisse croire que le match sera très serré où le mieux préparé finira par l'emporter. Les deux équipes partent à chances égales. Le trio Henry, Ryberie et bien évidemment Zidane peut mettre à contribution la défense italienne durant les 90 minutes, tandis que n'importe quel joueur italien pourra faire la différence à n'importe quel moment de la partie. Finale-jubilé Outre, le rectangle vert, les passionnés du foot vont suivre avec un oeil attentif l'évolution de Zidane, qui va disputer à cette occasion la dernière rencontre de sa carrière footballistique. Même si leur équipe nationale est éliminée, beaucoup de supporters allemands se sont mobilisés pour aller voir le match de la finale et admirer le jeu et les gestes élégants de Zidane pour la dernière fois sur la pelouse. «Qui ne souhaite pas voir Zidane sur le terrain et surtout lorsqu'il s'agit de son dernier match...», espère Christophe. Côté ambiance, les supporters des deux camps se donnent rendez-vous dans les grands boulevards de Berlin pour se préparer à la fête. Certes, après l'élimination du pays organisateur et du Brésil, Berlin a connu un calme ces derniers jours. Mais tout le monde est revenu à la charge, hier, à l'occasion du match de classement entre l'Allemagne et le Portugal. Les Allemands ne veulent en aucun cas manquer ce rendez-vous qui s'appelle «finale de la Coupe du monde». «Comme tous les Allemands, j'aurais aimé que la Mannschaft soit qualifiée en finale pour que la fête soit grande, mais cela n'est pas une raison pour ne pas aller au stade pour voir le bon spectacle et le bon jeu et surtout partager la joie avec les vainqueurs», déclare le même interlocuteur.
