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Zidane gagne une première manche
MATERAZZI EST POURSUIVI PAR LA FIFA
Publié dans L'Expression le 15 - 07 - 2006

Si l'Italie a gagné dimanche dernier, c'est pour avoir fait usage de tricherie.
Marco Materazzi va faire l'objet d'une enquête disciplinaire de la part de la Fifa. C'est l'instance internationale du football qui l'annonce dans un communiqué publié jeudi. Il rejoint, ainsi, Zineddine Zidane déjà soumis à la même procédure depuis mardi dernier. Materrazi a été reçu et entendu hier matin au siège de la Fifa. Zidane le sera le 18 juillet. Les deux joueurs seront ensuite, convoqués ensemble le 20 juillet pour être confrontés.
L'implication du joueur italien est intervenue au lendemain de l'intervention de Zineddine Zidane sur les plateaux de Canal+ et de TF1, les deux chaînes de télévision françaises. Mercredi dernier, le Franco-Algérien a donné sa version des faits qui l'avaient mené à donner un coup de tête dans le torse de Materazzi lors de la finale de la Coupe du monde, un acte qui lui avait valu une exclusion du terrain. «Il m'a dit des mots très durs, a-t-il affirmé. Des mots qui touchent la maman, la soeur, enfin des choses très personnelles. Il m'en parle une fois mais je m'éloigne de lui. Il continue puis m'en parle une deuxième fois, puis une troisième. Je suis avant tout un homme et il y a des choses que l'on ne peut pas accepter». Zidane a, donc, décidé de répondre à sa manière à cet acte de provocation au risque de se voir exclure du terrain. «Je m'excuse d'avoir réagi de la sorte mais ce que j'ai fait je ne le regrette pas, a-t-il ajouté. Parce que si je dis que je regrette cela veut dire qu'il avait raison de prononcer de telles paroles. Je préfère prendre un coup de poing dans la gueule que de les entendre.» Et puis lorsqu'on l'interroge sur l'enquête disciplinaire dont il va être l'objet de la part de la Fifa, il se dit prêt à s'y soumettre. «Je suis prêt à y aller et à dire ce que j'ai à dire. Seulement il faut bien garder à l'esprit que s'il y a eu réaction de ma part, c'est parce qu'il y a eu provocation. Je sais que mon acte est punissable et condamnable, mais il est important de chercher à savoir pourquoi j'ai réagi de la sorte. Suis-je devenu subitement fou pour que je prenne le risque de frapper quelqu'un en finale de coupe du monde, à dix minutes de la fin de ma carrière sportive, juste comme ça pour le plaisir? Il faut aller au fond des choses et sanctionner le véritable coupable qui ne peut être que celui qui provoque.» C'est, semble-t-il, ces phrases de Zineddine Zidane qui ont poussé la Fifa à relancer l'affaire et à s'intéresser à Materazzi alors que, dans un premier temps, ce joueur n'était point concerné par l'enquête.
L'instance internationale sauve, ainsi, la mise, car il aurait été malvenu de sa part de s'en prendre au seul Zidane et négliger le joueur italien.
Il y a insulte et insulte
Le football est un sport collectif où s'affrontent deux équipes de onze joueurs chacune. Pendant 90 minutes, chacune joue pour battre l'autre. Ce sont 90 minutes d'un jeu où l'engagement physique exerce un rôle prépondérant. Et qui dit engagement dit duel parfois à la limite de la régularité. De toutes les manières, il y a un arbitre sur le terrain pour sanctionner tout acte répréhensible et pour faire une application stricte des lois du jeu. Seulement dans la plupart des cas, cet arbitre ne sanctionne que les gestes qu'il voit ou que ses juges assistants lui indiquent. Nous n'avons presque jamais entendu parler d'un arbitre qui a sorti le carton rouge pour quelqu'un qui a provoqué par le verbe un autre joueur. Il est vrai qu'au cours d'un match on ne dit pas d'amabilités à ses adversaires. On se donne des coups d'épaule, on tacle sévèrement, on tire des maillots et on insulte très souvent. Mais des insultes très banales qui font que cela passe inaperçu du fait qu'il n'y a pas réaction de la part de ceux qui ont été ciblés. Cependant, il arrive des fois où ces mots déplacés touchent à ce qu'il y a de plus sacré pour un être humain: sa famille. Dans un match international, opposant deux équipes de pays différents, les joueurs insultés ne comprennent pas ce qu'on leur dit et tout se déroule comme s'il n'y avait rien eu sur le terrain. Dans le cas de Zidane c'est que bien que jouant contre des Italiens, il comprenait parfaitement ce qu'ils disaient pour avoir joué 5 ans à la Juventus de Turin. Cela, les joueurs transalpins le savaient et ils s'en sont vraisemblablement servis pour déstabiliser leurs adversaires.
L'entraîneur français très connu, Guy Roux, disait un jour qu'il ne «connaissait pas de joueur plus fourbe, plus vicieux que le joueur italien. Il est capable d'utiliser toutes les combines illicites pour gagner»
La tricherie érigée en règle
A la télévision on voit bien que Materazzi ne s'est pas arrêté de parler, même quand Zidane s'est mis à trottiner pour s'éloigner de lui. Le joueur de l'Inter Milan n'est pas un novice en la matière. Dans le championnat italien, il passe pour un des joueurs qui ont la langue très pendue et très acérée. Même sur le plan de la violence physique, il est un spécialiste et sa carrière est jalonnée de nombreux cartons rouges et de longues suspensions.
De ce fait, on ne peut que penser que son agression verbale à l'encontre de Zidane était préméditée. D'où notre sentiment, que l'Italie ne méritait pas de remporter dimanche dernier la coupe du monde de football pour avoir utilisé la tricherie. Et n'est-ce pas que de la tricherie que de provoquer un joueur adverse en l'injuriant et insultant jusqu'à sa mère et sa soeur? Comment la Fifa, garante du fair-play et du jeu sans coup bas, peut-elle accepter que l'on gagne une coupe du monde en trichant? Imaginons un seul instant qu'au moment où Materazzi a déversé ses insanités à l'encontre de Zidane, que ce dernier au lieu d'aller frapper l'Italien, ait choisi d'enlever son brassard de capitaine et de quitter immédiatement le terrain comme l'on fait l'Ivoirien Zoro et le Camerounais Eto'o, respectivement dans les championnats italien et espagnol, pour avoir été victimes de railleries racistes.
Oui, imaginons un seul instant une telle scène, d'un Zidane abandonnant ses camarades dans une finale de coupe du monde devant près de 5 milliards de téléspectateurs pour avoir été agressé verbalement par un adversaire qui se serait servi de paroles à consonance raciste ; (on n'a pas voulu interroger Zidane sur ce problème, mais celui-ci n'a pas démenti le fait que Materazzi l'ait traité de «fils de sale pute terroriste»).
Quelle aurait été la réaction de l'arbitre et des joueurs? Quelle aurait été, surtout, la réaction de la Fifa, elle qui s'est servie de cette coupe du monde pour inciter les joueurs à lutter contre le racisme? De passage à Rome mercredi dernier, le président de la Fifa, M.Sepp Blatter, a indiqué que le titre de meilleur joueur du Mondial 2006 pourrait être retiré à Zidane. Espérons qu'il ne parlait là que pour satisfaire la consommation locale, car s'il y a bien un joueur qui mérite ce titre c'est bien Zidane. Un Zidane qui en a fini avec sa carrière sportive et grâce à qui tous les Materazzi de la planète seront, désormais, poursuivis. La violence n'est pas que physique. L'autre, celle qui utilise les mots est parfois plus insupportable car elle atteint la moralité et la sensibilité des gens. Il faut que justice soit rendue à Zineddine.


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