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L'Algérie a les cartes en main
Favorablement servie par la conjoncture énergétique en méditerranée
Publié dans L'Expression le 17 - 01 - 2023

Josep Borrell Fontelles, Haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne est attendu à Alger dans le cadre d'une mission, assez délicate, faut-il le souligner. Homme politique espagnol, du même bord que l'actuel Premier ministre ibérique, Pedro Sanchez, son nom a circulé dans certains milieux européens dans la foulée de la crise algéro-espagnole. La brouille entre Alger et Madrid n'est pas étrangère à la visite qu'il prévoit d'effectuer en Algérie. De par sa nationalité espagnole, mais également en sa qualité de chargé des Affaires étrangères au sein de la Commission européenne, Josep Borell n'a certainement pas l'intention d'éviter la rupture des relations entre l'Algérie et l'Espagne. Mais c'est sa casquette de responsable européen qui importe le plus dans sa mission qui peut paraître très compliquée. Et pour cause, cet ancien président du Parlement européen de 2004 à 2007, n'ignore certainement pas l'impact du scandale qui éclabousse l'institution législative de l'UE. De même qu'il mesure parfaitement les conséquences du reniement du Premier ministre espagnol sur le dossier de décolonisation du Sahara occidental. L'Espagne manque à son devoir de puissance administrante. De fait, le volet espagnol de son séjour algérois est on ne peut plus léger. Son passage à Rabat, il y a quelques jours, a, bien entendu, était dominé par le crime de corruption dont se sont rendus coupables un nombre encore indéterminé de ses anciens collègues au Parlement européen. C'est dire que Borell aura fort à faire pour convaincre les responsables algériens, sachant que la brouille entre son pays et l'Algérie et le scandale de la corruption ont la même matrice, à savoir l'attitude criminelle du régime marocain sur le dossier sahraoui.
Borell vient à Alger plaider la cause de l'Union européenne, dont la présidence sera assurée par l'Espagne pour le second semestre de l'année en cours. Cela posera un sacré problème de cohésion au sein de l'UE et le risque de «zapper» le partenariat Bruxelles-Alger est pendant, puisque l'Espagne n'est visiblement pas un allié sûr pour l'Algérie. Cela étant dit, le mandat à la tête du Conseil de l'Europe est très court, en plus de n'accorder aucun avantage à l'Etat qui en assure la présidence tournante. Cela pour dire que Borell n'est, en aucun cas, dans la posture du «donneur de leçons», comme il l'a été à Rabat. Précédé par un certain nombre de hauts responsables européens qui ont clairement souligné leur attachement à la densification du partenariat avec Alger, le Haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères est certainement conscient que sa marge de manoeuvre est déjà tracée. Pour cause, favorisée par une actualité géopolitique qui met l'Union européenne dans une position délicate à tout point de vue, l'Algérie s'impose comme le partenaire incontournable, voire historique.
Alger ne s'est pas fait prier pour tirer avantage du «coup de pouce» de la géopolitique pour faire admettre à ses partenaires européens, la nécessité de faire évoluer le partenariat vers plus d'équilibre. Avec la France, l'Italie et l'Allemagne, les discussions n'ont pas manqué de franchise et l'accord d'association Algérie-UE, qui ne fonctionne que dans un seul sens, fait l'objet d'une réflexion pour son amendement à la demande d'Alger. Cet accord qui a fait que pour un dollar exporté vers l'UE, le pays en importait plus de 10, sera revu. Les dirigeants de grands pays ont attesté de la légitimité du discours algérien après l'avoir ignoré près de trois décennies durant.
La nouvelle dynamique de partenariat est très visible dans les rapports algéro-italiens. La prochaine visite à Alger de la Première ministre, Giorgia Meloni, les 22 et 23 janvier prochains, confirmera le niveau d'excellence qu'ont atteint les relations entre les deux pays. La coopération avec Berlin, Rome et Paris sur des aspects stratégiques des industries énergétiques est un acquis concret, profitable à tous les pays du pourtour afro- et euro- méditerranéen. À l'image du câble électrique que l'Algérie ambitionne de faire passer entre Annaba et la Sicile. C'est dire toute la densité d'un partenariat fécond qu'Algériens et Européens appellent de leurs voeux.
Ce rapprochement appréciable, car il préfigure une aire de paix pour la région n'oblige en rien l'Algérie, qui ne manque pas de révéler son intention de rejoindre les pays des Brics. Un trait d'indépendance, mais aussi une détermination de ne laisser passer aucune opportunité d'émergence. Les Européens qui appréhendent sans doute une entrée de leur principal partenaire nord-africain dans un ensemble économique concurrent, sont de fait, dans une logique de course-poursuite, ce qui profitera au final à l'Algérie. Cela pour dire que Borell pourra toujours plaider la cause de son pays, mais celle-ci paraît minuscule devant les enjeux de l'heure.


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