L'Algérie connaît un véritable sursaut en matière d'infrastructures ferroviaires, qui impactera inévitablement le secteur de l'économie en général et de l'industrie en particulier. Il est évident que le chemin de fer reste toujours le coeur palpitant de l'industrie, de par son efficacité en matière de transport de masse et de coût. Le pays vise un décollage économique en bonne et due forme et pour réussir ce challenge, les pouvoirs publics ont opté pour une stratégie qui s'intitule: «Le grand maillage ferroviaire». Il s'agit, à dire vrai, d'une véritable révolution dans le domaine du transport ferroviaire, que ce soit dans l'objectif de soutenir l'économie nationale ou de répondre aux attentes des citoyens en matière d'enclavement en la matière km. le réseau de chemins de fer que compte le pays actuellement, est de 4 200 mais l'objectif est d'atteindre les 12 500 km à l'horizon 2030. Ce but est en train de se concrétiser, avec les chantiers mis en branle et les réalisations qui viennent d'être accomplies dans le cadre de programmes de lancement de plans de transport touchant les quatre coins du pays. Les experts algériens, qui se sont impliqués dans ce grand programme de chemins de fer, expliquent que ce «grand maillage répond à un seul souci, à savoir le développement économique». Les grands chantiers s'attellent à relier toutes les régions du pays, mais surtout rapprocher les Hauts-Plateaux et le Grand Sud pour booster l'économie et permettre également aux citoyens de rompre avec l'enclavement qui frappe de plans les régions du sud et l'intérieur du pays. Les responsables de ce plan, ambitieux et prometteur, soulignent que «l'objectif principal est de «raccorder la totalité des régions du pays et donner un nouvel élan à la dynamique commerciale, économique et à la mobilité à l'échelle nationale», explique-t-on. Il faut rappeler que «l'Algérie ne disposait, au lendemain de l'indépendance que d'un réseau long d'à peine 1 000 km, desservant surtout une étroite bande Nord et a vu son réseau croître de façon constante, passant de 1 800 km au début des années 2000 à 4 200 km», affirme l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (l'Anesrif). L'Algérie veut rattraper le retard économique et commercial dont les causes sont intrinsèques et en rapport avec une certaine période qui a vu le pays en passe de disparaître de la carte géographique du monde. La révolution qui sera faite dans le secteur du transport ferroviaire, c'est bien le raccordement d'Alger à Tamanrasset et à Adrar. Ce projet vient d'être initié par (l'Anesrif). Ce qu'il faut savoir, c'est que les chemins de fer ont pris une dimension stratégique ces dernières années. L'approche adoptée par les autorités du pays, vise a cibler les deux aspects de cette stratégie de réhabilitation et de l'extension de la voie ferrée en renforçant la cadence de la construction de nouvelles gares, l'électrification des lignes et les travaux de modernisation. C'est le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a ordonné de «lancer, dans l'immédiat des études techniques afin d'étendre et d'élargir le réseau ferroviaire du nord au sud du pays entre Alger-Tamanrasset et Adrar». Cette louable initiative va permettre au secteur de chemins de fer de se transformer en un domaine vital et stratégique. L'économie nationale ne peut connaître un décollage concret sans la mise en branle d'un réel processus de modernisation de fond en comble du système des transports en général et des transports ferroviaires en particulier. L'Algérie veut faire de 2023 l'année du déclic économique et de renaissance industrielle pour en finir avec les années de l'immobilisme qui ont affecté profondément le processus de développement national. Le transport ferroviaire est l'un des maillons forts de ce déclic et de ce sursaut économique dont l'Algérie a tant besoin.
