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Les mauvais coups de Sharon
PROCHE-ORIENT
Publié dans L'Expression le 30 - 01 - 2002

La campagne tous azimuts que mène Israël contre le président Arafat semble être entrée dans une nouvelle phase où tous les coups sont permis !
Voulant coûte que coûte disqualifier Arafat, ou le mettre «hors jeu» comme prétend le faire Sharon, Israël ne recule devant aucun expédient pour arriver à ses fins. C'est ainsi que fut mis à contribution Antony Zinni, le médiateur américain dans le conflit israélo-palestinien, et conseiller spécial du président George W.Bush pour le Moyen-Orient, qui aurait qualifié, selon le journal israélien Maariv, le président palestinien, Yasser Arafat, de «parrain mafieux» et l'Autorité palestinienne de «mafia».
Rien que ça! Cependant, le général Zinni a démenti, lundi, dans une déclaration au quotidien anglophone Jérusalem Post avoir tenu de tels propos, affirmant: «Il s'agit d'un mensonge et de déformations grossières élaborées par ceux qui veulent nuire à nos efforts de paix.» Le général Zinni souligne, au même journal, que contrairement à ce qu'affirme Maariv, il n'a pas séjourné à «Washington le week-end dernier» et qu'«il n'avait aucune idée sur l'information de Maariv». Selon ce même quotidien, si Antony Zinni a été très sévère envers Arafat, il n'aurait pas lésiné sur les qualificatifs pour parler de Sharon ce «papa ours». Ainsi la presse israélienne encense le bourreau des Palestiniens et invente une image idyllique du sinistre Ariel Sharon, l'homme qui s'est employé dans le même temps à détruire l'Autorité autonome palestinienne et le peu de confiance établi entre les communautés arabe et juive après la mise en oeuvre du processus de paix. Tout est donc permis pour ceux qui ont décidé de tout faire pour délégitimer les Palestiniens, leur dénier le droit de construire leur Etat indépendant. Aujourd'hui, c'est Yasser Arafat qui est en point de mire, car celui-ci incarne la légitimité palestinienne et refuse de se plier au diktat israélien. Il ne fait pas de doute que cela serait le sort de tout autre responsable ou dirigeant palestinien qui ne courbera pas l'échine devant les exigences et les oukazes israéliens. Sharon s'est donné pour objectif de mettre les Palestiniens en «bantoustan» et il fait, depuis bientôt un an, tout pour y parvenir, réussissant la gageure de faire oublier que c'est Israël l'occupant et que son armée opprime et réprime un peuple qui défend son droit à vivre libre et à édifier son Etat indépendant. C'est un peu ce que souligne le président du Parlement israélien, Avraham Burg, dont les prises de position détonnent quelque peu dans l'unanimisme israélien ambiant lorsqu'il affirme: «Un peuple d'occupant finit par être changé et défiguré par les tares de l'occupation.» Indiquant: «Il ne faut pas oublier que le geôlier et son prisonnier demeurent enfermés la plupart du jour derrière les mêmes murailles d'absence d'espérances», appuyant: «En d'autres termes, Messieurs les députés, l'occupation corrompt.»
Mais Avraham Burg semble, pour le moment, bien seul à représenter une minorité d'Israéliens suffisamment lucides pour être inquiets des dangers de la campagne de Sharon contre Yasser Arafat. De fait, dans cette campagne de délégitimation de l'Autorité palestinienne et du président Arafat, les Israéliens n'ont peur ni des manipulations grossières ni du chantage à l'antisémitisme devenu entre leurs mains une arme redoutable. C'est la peur d'accusation d'antisémitisme qui tétanise une communauté internationale incapable de réagir face à la prise en otage d'un chef d'Etat par les autorités israéliennes. Assurément, on relève que l'Union européenne se démarque de la position des Etats-Unis, trop alignée sur Israël, en réaffirmant, lundi, son soutien à l'Autorité palestinienne «interlocuteur incontournable» de l'Etat hébreu.
Certes, mais l'UE n'est pas allée jusqu'à dénoncer l'abus de pouvoir de Tel-Aviv qui assigne, depuis près de deux mois, le président palestinien, pratiquement prisonnier, à Ramallah. Ainsi, les événements qui marquent le Proche-Orient seraient du seul fait des Palestiniens et ce, suivant une règle à l'évidence immuable qui fait qu'Israël quels que soient ses torts et ses exactions n'est jamais nommé, et encore moins accusé ou mis dans l'embarras. Ne sommes-nous pas allés, - en décembre dernier lors de la conférence de Durban de l'ONU sur le racisme -, jusqu'au grotesque parti pris de ne point évoquer le nom d'Israël dans ce qui se passe dans les territoires palestiniens «sous occupation étrangère»?
De fait, il est vain d'attendre une sortie de crise tant qu'Israël n'est pas mis en face de ses responsabilités, et tant qu'on ne lui fait pas assumer son implication dans la dégradation de la situation au Proche-Orient, et aussi tant que la communauté internationale et les Nations unies n'ont pas repris leurs prérogatives en faisant se conformer l'Etat hébreu aux résolutions du Conseil de sécurité sur le dossier palestinien.


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