Les investissements du géant de l'acier en Algérie, la groupe Tosyali, semblent évoluer dans le bon sens. Annoncé, il y a plusieurs mois de cela, le projet de l'usine d'acier plat connaît une bonne cadence d'exécution et de progression. Selon Alp Topcuoglu, membre du conseil d'administration de l'entreprise Tosyali Algérie, «l'investissement est en cours et les usines du complexe sidérurgique vont être réceptionnées étape par étape, à partir du deuxième semestre de l'année prochaine 2024», nous confiera-t-il. Visiblement très affectés par le terrible séisme qui s'est abattu sur leur pays la Turquie, les responsables de Tosyali Algérie ont malgré tout maintenu le rythme de travail pour honorer les engagements pris antérieurement. Cela est d'autant plus important que le pays vient de franchir le pas, en ce qui concerne le dossier de l'industrie mécanique et automobile avec les récentes mesures prises par le gouvernement. Mais pas que. Le pays envisage aussi de relancer les industries électroniques et électriques, ainsi que les activités d'électroménager qui avaient enregistré, des années durant des performances remarquables et renforcé le taux d'intégration nationale. Ce faisant, la conjoncture est donc, on ne peut plus, propice à la mise en place des infrastructures de base et d'activités corollaires, en vue de répondre aux besoins d'une telle perspective. L'usine d'acier plat de Tosyali entre, en fait, dans cette perspective de répondre aux besoins émergeants d'une économie naissante, avec un potentiel attractif indéniable. Une fois achevé et réceptionné le projet d'usine d'acier plat de l'entreprise Tosyali pourrait accroître les capacités d'exportation du complexe pour atteindre les 2 milliards USD de recettes d'exportations en 2024, avec une capacité annuelle de plus de 2 millions de tonnes. Pour monter son affaire, Tosyali Algérie a fait appel à des équipementiers américains Midrex et Chinois Sinosteel avec lesquels le groupe collabore traditionnellement. L'acier plat produit dans cette future usine sera destiné aux secteurs de l'automobile, de la mécanique, de l'électroménager et de l'électronique. Il s'agira d'une usine de laminage à chaud qui devra démarrer au cours du deuxième semestre 2024, fournira des produits destinés à différentes industries nationales telles les filières de la construction navale, la charpente métallique, la fabrication de tubes, de panneaux sandwich, etc.... Le projet doté d'un investissement de 1 milliard de dollars, compte aussi, une usine de laminage à froid qui devra démarrer en 2025, et sera destinée aux activités des entreprises de filières de l'électroménager et la construction automobile. Le projet pourra créer plus de 2.500 emploi directs d'ici 2025. Avec un portefeuille de clients étoffé, avec à la clé une cinquantaine de pays, répartis à travers l'Europe, l'Afrique de l'Ouest, l'Amérique du Nord et l'Amérique latine, Tosyali Algérie ambitionne de renforcer son statut de géant de l'acier et de la sidérurgie en Algérie, et pourquoi pas en Afrique. Dans ce cadre, le géant algéro-turc a accompli des avancées notables, notamment pour ce qui est de la mis en conformité carbone et les normes écologiques. Le groupe a également annoncé l'introduction et le recours aux technologies les plus avancées au monde, pour une production d'acier écologique respectueuse de l'environnement en Algérie. Le procédé en question qui a permis, selon Tosyali, d'enregistrer le record en matière de réduction directe de fer dans le premier projet d'unité, a été possible grâce à un partenariat avec Midrex Technologies, Inc. Pour le second projet d'unité, annoncée comme étant la plus grande au monde, la réduction directe de fer se fera grâce à un fonctionnement avec de l'hydrogène. Un projet qui répond aux objectifs de développement durable annoncé par le groupe algéro-turc. Le décor est planté pour l'amorce d'une véritable industrie automobile en Algérie, avec tous les ingrédients nécessaires et les moyens profitables.
