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Impasse sur une solution de fond
SOUS L'IMPULSION FRANCO-AMERICAINE
Publié dans L'Expression le 08 - 08 - 2006

Le Conseil de sécurité va-t-il prendre en charge diplomatiquement ce qu'Israël n'est pas parvenu à réaliser militairement?
C'est la question que l'on est en droit de se poser au vu de la formulation du texte du projet de résolution franco-américain qui donne plus l'impression de prendre en charge les exigences israéliennes que réellement soucieux de l'établissement d'une paix définitive au Proche-Orient.
En mettant lourdement l'accent sur la nécessité de faire appliquer ‘'dans sa totalité'' la résolution 1559 ( du 24 septembre 2004, qui réclame le désarmement et le démantèlement des factions opérant au Liban, y compris le Hezbollah) tout en faisant l'impasse sur la genèse du conflit et sur les résolutions en souffrance toujours non honorées par Israël (les résolutions 242 de 1967, 338 de 1973 et 425 de 1982, partiellement appliquée par l'Etat hébreu), le projet franco-américain montre un parti pris flagrant pour Israël. En fait, le projet de résolution qu'Israël fait mine de prendre avec prudence va au-devant des demandes israéliennes et balise le terrain pour un nouveau statu quo avec la fin des combats et le retour de la situation à son point zéro, sans que la donne politique qui est, et reste, l'occupation par Israël de territoires arabes, ne soit sérieusement examinée par le duo franco-américain, plus soucieux de préserver la mainmise d'Israël sur certaines régions stratégiques du monde arabe.
Depuis le 12 juillet, date de la capture de deux soldats israéliens par le Hezbollah, Israël s'est attaché à détruire délibérément, systématiquement et méthodiquement l'économie et l'infrastructure libanaises -qui n'ont aucun rapport avec l'enlèvement des soldats dont la libération pouvait se négocier dans le cadre des lois internationales existantes et singulièrement dans l'optique des Conventions de Genève, possibilités dont Israël a fait peu cas.
Or, loin de relever et de condamner, comme il se devait, cette disproportion dans les représailles, le projet franco-américain, non seulement ne dit mot sur cette démesure dans la riposte israélienne, mais surtout donne l'impression de faire porter au seul Liban (en l'occurrence le Hezbollah qui résiste au nom des Libanais) la responsabilité de la situation induite par le nouveau conflit. Ainsi, le projet de résolution franco-américain appelle «à une cessation complète des hostilités, basée en particulier sur la cessation immédiate de toutes ces attaques par le Hezbollah et de toutes ces opérations militaires offensives par Israël» sans exiger comme le demandait le Liban le retrait immédiat d'Israël du sud Liban et la mise sous tutelle de l'ONU des fermes de Chebaa -toujours occupées par Israël alors qu'elles sont couvertes par la résolution 425 partiellement appliquée par Israël lorsqu'il se retira du sud Liban en mai 2000- objet fondamental de l'actuel conflit, en sus de la libération des prisonniers libanais détenus en Israël. Aussi, l'accent mis par le texte franco-américain sur le désarmement et le démantèlement du Hezbollah, par le biais de la résolution 1559, n'est en fait une prise en charge diplomatique, par la France et les Etats-Unis, de l'option de l'éradication du Hezbollah qu'Israël a été impuissante militairement à mener à son terme. On peut dès lors estimer que le projet de résolution franco-américain soumis à l'étude du Conseil de sécurité n'est autre qu'une opération politique de substitution venant au secours de ‘'Tsahal'' incapable de décapiter militairement la résistance libanaise représentée par le Hezbollah. Résistance de laquelle sont solidaires les Libanais, tant il est vrai que sans le soutien du peuple libanais, et malgré son héroïsme, la résistance du Hezbollah aurait été incapable de tenir aussi longtemps devant la plus puissante armée du Moyen-Orient. Cela est un fait incontournable.
Dès lors, à travers le projet de résolution c'est le peuple libanais, dans son ensemble, qui est ainsi puni pour n'avoir pas accepté de se soumettre au diktat d'Israël. Cette punition apparaît dans l'intitulé même de la rédaction du texte et notamment dans la partie faisant référence à la mise en place d'une force internationale, force qui, bien entendu, stationnera sur le territoire du seul Liban étant entendu qu'Israël n'est pas concerné par cette partie du projet franco-américain. Il en ressort que c'est le pays agressé et occupé, le Liban, qui doit ainsi subir un autre joug, celui de la présence d'une force étrangère avec pour ainsi dire les dispositions répressives d'une force d'occupation. A cet effet, la déclaration au journal Haaretz du ministre israélien de l'Environnement, Gidéon Ezra, ancien numéro deux du Shin Beth (service de sécurité intérieure) est fort éloquente selon lequel «il doit être clair que la force multinationale chargée d'assumer le contrôle du Liban sud devra entrer dans une zone nettoyée de tous les terroristes».
Pour ce faire, il préconise que les troupes israéliennes étendent leur campagne jusqu'au Litani, au Liban sud, indiquant: «Ce fleuve constitue une frontière naturelle, et il est important que nos troupes s'y déploient afin qu'elles puissent ensuite céder le contrôle de toute la zone à une force multinationale». Dès lors, Américains et Français donnent l'impression d'avoir plus été les sous-traitants des desiderata d'Israël que d'avoir oeuvré en vue de l'établissement d'une paix véritable dans la région par l'élimination des causes qui induisent des guerres cycliques au Proche-Orient depuis 60 ans. Le grand perdant dans cette affaire c'est encore Paris qui n'a pas su user de sa position privilégiée sur l'échiquier international afin, à tout le moins, de faire en sorte que la balance ne penche pas aussi ostensiblement en faveur d'Israël qui demeure l'agresseur d'un pays souverain. La France a ainsi perdu une occasion unique de jouer le rôle qui était attendu d'elle qui se présente comme l'amie, notamment, du Liban. Le rejet, justifié, par Beyrouth du projet de résolution co-parrainé par la France illustre en fait le décalage existant toujours dans la prise en charge du contentieux proche-oriental dont le fondement demeure l'occupation par Israël de territoires arabes au Liban, en Syrie et en Palestine.


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