En plus de la volonté de booster la coopération bilatérale entre les deux pays du Maghreb, la visite de la diplomate libyenne à Alger a été une nouvelle étape dans la quête de solution politique pour la crise qui secoue la Libye. Une occasion également pour l'Algérie de réitérer sa disponibilité à aider les parties libyennes toujours à la recherche d'institutions légitimes. Et de clamer, une nouvelle fois, que la solution ne peut émaner que des Libyens loin de toutes les interférences étrangères. En visite de travail à Alger, la ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la Libye, Najla El-Mangoush, a une nouvelle fois constaté la constance de la position algérienne et son attachement à une solution libyenne. Néanmoins, la responsable libyenne a davantage évoqué la coopération bilatérale à l'issue de l'audience que lui a accordée le président Tebboune. Elle a, en effet, mis en avant la volonté de son pays de consolider les relations bilatérales et la coopération commune avec l'Algérie dans divers domaines. Elle a déclaré que sa visite en Algérie est «très importante», car elle permet de «consolider davantage les relations» entre les deux pays, ainsi que la coopération commune dans les domaines économique et politique. Qualifiant sa rencontre avec le président Tebboune de «fructueuse», Mme El-Mangoush a dit qu'elle a été l'occasion d'évoquer les relations historiques entre les deux pays et plusieurs questions relatives au développement des relations bilatérales, à l'instar de la coopération dans les domaines des eaux souterraines et des points de passage terrestre. Elle a relevé que l'audience a également porté sur les derniers développements de la crise au Soudan. La ministre libyenne a souligné avoir abordé avec le chef de l'Etat, les possibilités d' avoir «un rôle positif» dans l'aboutissement d'un cessez-le-feu entre les belligérants à Khartoum. Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a fait part, en recevant son homologue libyenne, de l'attachement de l'Algérie à soutenir la stabilité et l'unité de la Libye. Les deux ministres ont coprésidé, en présence des délégations des deux pays, une séance de travail axée sur les perspectives de renforcement de la coopération bilatérale, abordant les dossiers relatifs à l'ouverture des deux points de passage frontaliers, le transport terrestre, maritime et aérien, les investissements communs et la gestion des eaux souterraines, selon un communiqué du MAE. Les deux parties ont examiné les questions d'intérêt commun sur la scène maghrébine et arabe, notamment les développements de la question sahraouie et les initiatives arabes et internationales en vue de faire cesser les hostilités et mettre un terme à l'effusion du sang au Soudan, a indiqué la même source. S'agissant de la crise en Libye, Al-Mangoush a présenté un exposé sur les derniers développements du processus politique mené par les Nations unies pour mettre fin à la crise en Libye. Attaf a réaffirmé, à ce propos, «l'attachement» de l'Algérie à soutenir la stabilité et l'unité de ce pays frère et son appui aux efforts tendant à favoriser le consensus entre les enfants du même pays en vue d'aller de l'avant dans l'organisation des élections législatives et présidentielle. Les deux ministres ont exprimé leur satisfaction quant à la «convergence» des vues et des positions des deux pays. Ils ont fait part de leurs côtés à perpétuer la tradition de la coordination et de la concertation politique et à intensifier les efforts conjoints visant à renforcer la coopération bilatérale dans divers domaines. La ministre libyenne est arrivée, mercredi soir à Alger, pour une visite de travail, à la tête d'une importante délégation composée, notamment, du ministre des Transports et du président de l'Autorité libyenne des investissements (LIA).