Si son retour au bercail ne s'est pas réellement confirmé, l'international Youcef Belaïli est d'autant plus convoité localement que les langues se délient en enchérissant et supputant à tel point que la cité est toute entière enflammée. Nombreux sont ces proches du club qui continuent à s'agiter, question d'observer un certain forcing sur l'actuelle direction pour la motiver à passer à l'action en enrôlant, par tous les moyens, l'enfant terrible du RCG Oran, Youcef Belaïli. Or, toute la problématique réside à ce niveau. La direction actuelle n'est, dans tous les cas de figure, plus habilitée à faire valoir des prérogatives qui ne sont pas les siennes. Autrement dit, cette direction est d'autant plus provisoire que ses jours sont comptés. Autrement dit, son départ est une question de temps très réduit. Sa mission principale est de préparer le terrain pour l'entreprise spécialiste dans le transport des hydrocarbures, Hyproc, celle-ci devant prendre en main la gestion des affaires administratives et financières du club, le MC Oran. «Tout recrutement sera opéré par la future direction qui sera mise en place par l'entreprise Hyproc», a-t-on expliqué. Si le retour de l'international, Youcef Belaïli, au club d'Oran a, en un laps de temps, fait le tour de toute la contrée, les supporters, eux, sont d'autant plus aux anges qu'ils ne font qu'amplifier ce «retour» difficile à avaler mais pas impossible à réaliser. D'ailleurs, ils ne manquent pas d'argument allant jusqu'à jouer sur plusieurs fibres et sensibilités, allant jusqu'à dire que «le MC Oran est en droit de récupérer son ex -joueur». Cela survient alors que le joueur en question n'a pas, lui aussi, fait état d'un choix pour lequel il optera pour la saison prochaine. Il en est de même pour ses intimes et des membres de son entourage qui observent la loi du silence, préférant ne rien avancer sur ce sujet qui continue à alimenter les discussions et les débats locaux. Pour plus d'un, notamment chez des spécialistes, cette «information» comporte plus d'une symbolique adressée à l'encontre de la direction du club l'invitant, en sourdine, à ne plus s'aventurer dans les recrutements ni dans les changements à opérer, désormais, dans l'ossature du club, ce dernier étant entre les mains de l'Etat. «Il s'agit d'une déclaration implicite aux dirigeants du club que le recrutement pour la saison prochaine devrait être à la hauteur de l'image de marque du club», a-t-on expliqué. Sous un autre angle, la «guerre des clans» a, en dépit de l'avènement de l'entreprise étatique, d'ores et déjà, commencé. Chacune des parties tente de faire valoir ses biceps allant jusqu'à semer l'intox et de la désinformation dans la cité, quitte à emprunter la moindre piste susceptible d'être rapporteuse en commençant par lâcher, à petites doses, des rumeurs, question de tâter le terrain avant d'agir pour «envahir» le terrain assaini par la force de la loi. Pourquoi a-t-on lâché, comme une traînée de poudre, cette «rumeur» faisant état du retour au bercail de Youcef Belaïli? Certaines sources indiquent qu'«en agissant de telle sorte, ses parties, connues à Oran, tentent de faire valoir leurs forces afin d'être recrutées par l'entreprise Hyproc». «Ces parties se présentent comme des hommes de la situation pouvant conduire le club vers de meilleurs horizons». En semant, avec force de précision, le retour de Belaïli, ces mêmes parties, constituées des managers et de certains anciens joueurs, tentent d'amadouer le wali d'Oran, depuis que ce dernier a fait une déclaration et dans laquelle il a insisté sur «le retour en force» du MC Oran sur la scène footballistique du pays, d'où la barre haute qu'elles ont placées en faisant croire au retour imminent de Youcef Belaïli. D' autant plus que le joueur en question traverse une situation plus ou moins délicate, son départ du club français, Ajaccio, s'est confirmé.