Un total de 1590 élèves en situation de handicap sont candidats aux examens de fin d'année, dont 803 au BEM, et 787 autres au baccalauréat. C'est ce qui ressort des déclarations faites, jeudi, à Alger par la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaoutar Krikou. Le langage des chiffres montre ainsi, que le nombre des personnes à besoins spécifiques a augmenté de 50% en une année. Ils étaient, en effet, 1096 candidats en situation de handicap à passer le BEM et le bac en 2022. Il s'agit d'un «signal positif», démontrant l'intégration scolaire effective de cette frange de la société, un droit fondamental qui lui est garanti par la Constitution. La ministre intervenait en marge d'une visite d'inspection à l'école des jeunes aveugles d'El Achour, à Alger. Un exemple de plus montrant que la scolarité est adaptée à la nature du handicap des élèves. D'ailleurs, elle a souligné que «cette visite a pour but de s'enquérir des préparatifs au profit des élèves aux besoins spécifiques, candidats à ces examens, notamment les révisions intensives avec l'encadrement des enseignants et des psychologues du secteur». La représentante du gouvernement a rappelé, à ce propos, «l'accompagnement psychologique assuré à cette catégorie durant l'année scolaire, dans le cadre du programme pédagogique du domaine, renforcé, lors des périodes d'examens. Kaoutar Krikou, a, par ailleurs, mis en évidence les efforts consentis par le secteur en matière de prise en charge éducative, scolaire et psychologique au niveau de 239 établissements scolaires et d'enseignement spécialisé, et de 17 annexes relevant du secteur». À ce chiffre qui précède, s'ajoutent 161 centres psychopédagogiques pour les enfants souffrant d'une infirmité mentale, 46 écoles destinées aux enfants souffrant d'handicap auditif, 24 écoles pour les enfants atteints de désavantage visuel et huit centres psychopédagogiques pour les enfants handicapés moteurs. «Ces établissements veillent à prendre en charge 24674 enfants et adolescents souffrant de différents handicaps, dont 19028 atteints d'un handicap mental, 1196 ayant une infirmité visuelle, 3830 d'un handicap auditif, et 620 handicapés moteurs», comme précisé, en mars dernier, par le DG de la protection et de la promotion des personnes handicapées, au ministère de la Solidarité nationale, Mourad Ben Amzal. Le même responsable avait également fait savoir que «les programmes nationaux mis en place en matière de protection et de promotion de cette catégorie de personnes, reposaient sur la prise en charge dans les domaines de l'éducation et de l'enseignement spécialisés, ainsi que l'accompagnement psychopédagogique, les mesures d'aide sociale et les mécanismes d'insertion socioprofessionnelle de cette catégorie». La ministre a, non loin de cette optique, affirmé jeudi dernier, que ce dernier accorde «un intérêt particulier» à la protection et à la promotion des personnes aux besoins spécifiques et s'attelle à la prise en charge optimale de cette catégorie, et ce à tous les niveaux». Dans ce cadre, Krikou a indiqué que «le secteur de la solidarité nationale mobilise, durant l'année scolaire, tous les moyens et les supports pédagogiques nécessaires au profit des élèves aux besoins spécifiques, notamment les manuels scientifiques et les livres en braille destinés aux élèves non-voyants».
