Cette finale est d'autant plus particulière que son goût et son charme sont également particuliers. Si El Kouki a, contre toute attente, ficelé son plan reposant sur des détails importants à prendre en compte par ses poulains, le coach de l'ASO Chlef, Amrani, n'est pas en reste dans ses choix tactiques. N'ayant pas livré tous ses secrets, Amrani a mis le tout pour tout et compte abattre toutes ses cartes et miser sur l'ensemble de ses atouts. Dans le tas, le coach compte faire valoir ses joueurs-jokers en les plaçant à l'avant-garde. Ces derniers sont connus pour leur rapidité dans l'exécution des contre-attaques et des offensives furtives. Dans ce choix tactique, deux joueurs sont d'autant plus fiables qu'ils sont très en vue. Il s'agit des attaquants Souibah et Aliane, ces derniers sont alimentés par le très expérimenté trio du milieu de terrain, Boussaïd, Aguieb et Addadi. Outre le rôle d'intercepteur, de récupérateur et de relanceur du jeu, Addadi est également connu pour sa hargne offensive. Se disant avoir «préparé ses joueurs sur le plan psychologique», Amrani maîtrise bien son sujet en optant pour cette déclaration. Celle-ci est d'autant plus sibylline que le coach Amrani cache très mal son désir de triompher dans une rencontre qu'il disputera devant un ténor comme le CR Belouizdad. Ayant été entraîneur de l'ASO Chlef, Amrani s'est taillé Dame Coupe en 2005 en ayant affronté l'USMS, mais la donne a totalement changé cette fois-ci. Toutefois, Amrani ne s'est pas présenté en défaitiste à Oran. Croyant dur comme fer à son travail, il restera égal à lui-même, notamment dans ses choix basés essentiellement sur le jeu habituel propre à l'ASO Chlef, renforcer le compartiment offensif. Ce fut d'ailleurs le cas lors de la rencontre ayant opposé, en finale, l'ASO Chlef à la JS Saoura. Futé dans de pareilles rencontres, Amrani accorde, de prime abord, une certaine liberté à ses adversaires pour bien analyser leur jeu, avant de donner ordre à ses poulains de passer à l'acte, attaquer furtivement. Il s'agit d'une stratégie relevant de l'apanage exclusif du coach Amrani qui, par-là même, somme ses joueurs d'éviter les faux bonds et l'encaissement des buts.