Est-ce le dénouement de la crise qui secoue sérieusement le club phare de l'Oranie, le MC Oran? Va-t-on avorter cette grève enclenchée par l'ensemble des joueurs réclamant le versement de leurs salaires? Ayant pris les devants de la scène dans les transformations opérées dans le club, la wilaya d'Oran revient à la charge pour détendre ce climat en s'engageant à prendre, encore une fois, la situation en main. Celle- ci est d'autant plus latente qu'elle risque de faire un effet boule de neige et charrier dans son sillage le club vers une destination incertaine tellement elle est inquiétante compte tenu des tournures qu'elle a prises ces derniers jours. Dans le tas, des mesures salutaires sont, dans la hâte, annoncées. Dans la précipitation des évènements, tout en tentant de les contenir en vue d'éviter les incidences qui peuvent en découler, le secrétaire général de la wilaya est chargé par le wali d'Oran d'instruire l'administrateur judiciaire de procéder au versement de deux mensualités aux joueurs. Ce n'est pas tout. Le même responsable a, par le truchement du sécrétaire général de la wilaya, sollicité les services des membres du club amateur pour prendre langue avec les joueurs aux fins de les inviter à reprendre, le plus tôt possible, le chemin qui mène vers le terrain des entraînements et mettre fin à ce surprenant mouvement de grève. Telles sont les évolutions de la situation minant ce club depuis le début de la saison. En opérant de telle sorte, le wali d'Oran a agi dans le but de sauver le reste des meubles de ce club qui se débat contre vents et marées pour sa survie à la faveur des mutations qu'il a connues dans le cadre du changement de son statut en passant du club géré par l'entreprise par actions à la gestion étatique devant être entre les mains de l'entreprise spécialisée dans les transports des hydrocarbures, Hyproc. Si la procédure administrative a été réglée, marquée par la cession, par les ex- actionnaires, de leurs parts au club amateur, celui-ci se retrouve dans l'inaptitude d'assumer certaines mesures, notamment dans le volet lié aux finances. Outre les moyens financiers lui manquant, les membres le composant sont appelés à jalonner le terrain pour passer le flambeau à l'entreprise Hyproc sous la houlette de l'administrateur judiciaire mis en place par la force de la loi, la justice. Or, toute la problématique réside à ce niveau. Si le club amateur n'est pas habilité à se prononcer ne serait - ce qu'un tant soit peu sur les finances, notamment sur la question liée au paiement des joueurs, il en est de même pour l'administrateur judiciaire. Ce dernier a, en prenant en compte les dernières déclarations de la dernière sortie médiatique du coach Omar Belatoui, dépourvu de cette prérogative pouvant lui conférer le droit de se constituer en tant qu'interlocuteur pouvant discuter avec les joueurs, des membres de la barre technique et autres employés du club. L'administrateur judiciaire est, en fait, mis en place dans le cadre de baliser, lui aussi, la route menant vers le transfert de la gestion du club de la défunte entreprise privée, SSPA/ MC Oran, vers l'entreprise Hyproc. C'est aussi à ce niveau que les joueurs et leur coach se sentent lésés et livrés à l'abandon. Pour cause, l'avènement officiel de l'entreprise Hyproc ne pourra se concrétiser qu'à la fin de la saison alors que ni l'administrateur judiciaire ni encore moins le Club amateur ne sont en mesure de s'exprimer sur les redevances revenant de droit aux joueurs ni encore moins souffler mot sur les salaires à telle enseigne que le coach Belatoui est allé jusqu'à dire que «nous vivons la situation de l'abandon», rappelant que «les joueurs ont, durant 10 mois d'exercices, perçu deux mensualités uniquement».