Le club phare de l'Oranie, le MC Oran, est, au grand bonheur de ses supporters...libre. Il est libéré des griffes des actionnaires l'ayant géré durant 13 longues années. «Une ère nouvelle est lancée pour le MC Oran», a indiqué le communiqué de la wilaya d'Oran. La même source a fait savoir que «ses actionnaires viennent de céder l'ensemble de leurs parts au profit du club amateur, le CSA», soulignant que «les nouveaux statuts du club, ne comprenant plus les anciens actionnaires, seront rendus publics». Et d'ajouter que «les bilans, moraux et financiers, de l'année 2022-2023 seront remis, le 25 du mois en cours, par le commissaire aux comptes à l'entreprise Hyproc». Après donc le règne sans partage de la direction du club, les désormais ex-actionnaires, qui se sont associés dans la SSPA/ MC Oran, se retirent...une bonne fois pour toutes laissant la gestion de cette équipe à l'entreprise nationale spécialisée dans les transports des hydrocarbures, Hyproc. Il ne s'agit plus d'une arlésienne tel que présentée à plusieurs fois dans le passé récent. Cette information a été relayée par la wilaya d'Oran. Dans le tas, cette institution d'Etat fait état du retrait des actionnaires, 48 heures après que le tribunal administratif d'Oran a prononcé une décision portant sur la mise en place d'un administrateur judiciaire à la tête du club, écartant, par la force de la loi, les actionnaires. Cet administrateur a, même été armé de tous les pouvoirs lui permettant de gérer le club sans aucune interférence ni ingérence susceptible d'émaner des ex- dirigeants ayant guidé le club pour ne faire que tourner en rond à telle enseigne qu'il est devenu une «risée» nationale compte tenu de la mauvaise gestion l'ayant marqué des décennies durant. D'ailleurs, le wali d'Oran, Saïd Sayoud, a, à maintes reprises, dénoncé ce fait qu'il a qualifié de «mauvaise gestion des affaires du club». Cette mesure, décidée par la justice et la wilaya d'Oran, tombe à point nommé. À la faveur de a cette nouvelle mesure, administrative et judiciaire, le club est, désormais, éligible à des subventions étatiques. Ces dernières seront versées au compte du club amateur. Elles allégeront, ne serait- ce qu'un tant soit peu, le lourd fardeau, supporté aussi bien par les joueurs que par les membres du staff technique n'ayant pas perçu leurs mensualités à tel point qu'ils n'ont rien trouvé de mieux à faire pour se consoler que de dire que «nous ferons comme si nous observions le bénévolat» dans un club professionnel ayant été budgétivore en ayant englouti plusieurs dizaines de milliards de centimes sans que sa situation ni celle de ses joueurs ne changent ni ne bouge d'un iota. La nationalisation du club et le retrait de ses actionnaires sont perçus comme une bouffée d'oxygène aussi bien pour les supporters que pour l'ensemble des sportifs de cette wilaya, mais également pour des membres du club amateur. Ces derniers comptent d'ores et déjà, relancer plusieurs disciplines sportives qui ont disparu du club depuis que ces actionnaires ont eu à gérer une école pluridisciplinaire qu'ils ont transformée en coquille vide, en plus du climat de méfiance et de défiance instauré au sein de cette géante structure sportive ayant enfanté le Kaiser de l'Afrique comme Miloud Hadefi, le sniper Tasfaout le très zen arrière central, l'actuel entraîneur Omar Belatoui et tant d'autres joueurs aux hautes technicités. Une nouvelle ère s'ouvre et un nouvel horizon se profile donc au profit de ce club à la grande joie des supporters, des sportifs et des férus du football, ces derniers ont, des années durant, pris leur mal en patience avant que celui-ci ne s'avère payant grâce à la politique interventionniste et salutaire de l'Etat.