Concernant la reprise du dialogue, aucune date n'a été avancée par les deux parties. Les délégués des archs, engagés dans le dialogue avec le gouvernement, restent toujours optimistes, bien que Belkhadem ait laissé entendre, en marge des travaux de l'université d'été de son parti, ouverte lundi à Béjaïa, que les archs ne devraient pas s'attendre à «plus de concessions». Le délégué des archs, Farès Oudjedi, nous a fait savoir, que les pourparlers avec le chef du gouvernement se poursuivront en vue de prendre en charge toutes les revendications contenues dans la plate-forme d'El kseur. Le chef du gouvernement, tout en confirmant sa volonté d'aller dans le sens de la concrétisation de tout ce qui a été convenu entre le mouvement citoyen et son prédécesseur, n'a pas été aussi explicite pour ce qui concerne les points restés en suspens lors du dernier round des pourparlers. Lesquels pourparlers ont sérieusement buté, le mois de juillet dernier sur les revendications se rapportant à l'officialisation de la langue amazighe et à l'octroi d'une allocation chômage de 50% du snmg. Le délégué de la Soummam, a expliqué que la question de l'officialisation est répartie sur quatre volets: il s'agit des volets civilisationnel, identitaire, culturel et linguistique. Concernant l'allocation chômage, il y a lieu de signaler que le chef du gouvernement a fortement soutenu ces choix allant dans le sens de la création d'emplois. Il est à signaler, également, que le dossier se rapportant à la prise en charge des victimes des évènements du Printemps noir, n'est pas encore réglé intégralement. Au sujet de la situation économique de la région qui a beaucoup souffert le long de ces évènements tragiques, Farès Oudjedi a indiqué qu'une enveloppe spéciale pour la Kabylie et dont le montant sera fixé par le chef de l'Etat, sera débloquée prochainement. Il est vrai que l'activité économique de la région a connu un dynamisme hors pair jusqu'au déclenchement des premières émeutes en 200l, lorsqu'elle a subi un coup fatal suite aux grèves successives, aux blocages des routes et autres pratiques relevant de l'impétuosité de la colère populaire. Pour ce qui est de la reprise du dialogue, aucune date n'a été avancée par les deux parties, laissant ainsi s'éterniser un dossier tragique. Pourtant, le mouvement citoyen d'une part et le parti au pouvoir, le FLN, d'autre part, qui tiennent simultanément leurs universités d'été dans la ville de Béjaïa se trouvent, ces jours-ci, tout prés l'un de l'autre pour donner une issue à cette crise qui n'a que trop duré. Le règlement définitif du contentieux des évènements du Printemps noir, ayant entraîné la mort de pas moins de 126 martyrs, est plus qu'une urgence.