à la demande de Me Hassina Hamache, l'experte en béton, auprès des tribunaux, et nièce de feu Med Hamache, l'ancien président de la chambre correctionnelle de la cour d'Alger, il nous a été utile de compléter le parcours du magistrat avant son entrée dans le merveilleux corps de la magistrature, sa qualité de membre de la Fédération du FLN en France (1958/1962). De son vivant, le brave juge nous avait très modestement, demandé de passer sous silence sa qualité de résistant, à l'oppression coloniale, donc de n'évoquer que le magistrat. «Si Allah vous prêtait vie, et qu'il vous arrivait de parler de ma carrière, après ma disparition, là oui, Monsieur, vous pourriez en parler à l'aise. Pour le moment, n'évoquez que le modeste juge du siège, qui a le souci de réussir ses «sorties» sur le pupitre, en vue de rendre justice, simplement.», nous avait-il confié, en 1984 avec un large sourire qui en disait long sur sa légendaire modestie. 28 ans plus tard, nous tenions parole, et le voeu du regretté juge du siège, Med Hamache, est aujourd'hui, exaucé. Les collègues, magistrats, aujourd'hui, retraités ou disparus, tels Amar Kendi, Messaouden, Zineb Younsi, Boualem Békri, Leïla Aslaoui, Messaoud Benkraoua, Fatima-Zohra Chnaïef, et autres Kamel Chaouche, Benhmimi, se souviendront longtemps de ce doux magistrat, affable, disponible et surtout, droit dans la tenue de ses éclairantes audiences. Personne n'oubliera de sitôt la silhouette de celui qui fut longtemps un exemple type du magistrat-modèle, bien nippé, élégant dans sa démarche d'un juge qui se dirigeait à pied, lorsqu'il n'arrivait pas en moto, vers la rue «Abane Ramdane» ou de la «Liberté» rejoindre son boulot, d'un pas décidé. Oui, Med Hamache était un peu l'homme qu'on attendait au Palais de justice, pour rendre justice dans les règles de l'art.