Jeudi dernier, alors que le temps s'assagit, par l'arrivée, sans klaxonner, d'une douce brise marine, nous profitons de ces instants de répit du «mauvais temps» qui a prévalu jusque-là, pour effectuer un tour dans les juridictions de la capitale, réputées comme étant dans le «coma», comme le reste des institutions du pays. Vacances, confinement, repos, siestes à répétition, tous les mots étaient bons à reprendre dans les discussions téléphoniques, surtout, si les gens étaient forcés de rester chez eux. Nous commençons par le tribunal de Bir Mourad Raïis, dont les occupants bossent au ralenti. Le président Haouchine est chez lui, se reposant, avant que la reprise qui s'annonce laborieuse, ne survienne en plein mois d'août, mois supposé être plus chaud et plus «déformant» que son frère juillet. Le tribunal d'Hussein dey est quant à lui en pleine instruction, dans la grave affaire de l'hôtel du coin, où des «vertes et des pas mûres», y ont été découvertes. C'est le sympathique Toufik Hamadache, qui a l'intérim pour permettre à l'excellente Imène, la présidente du tribunal, de profiter de l'excessive chaleur. Côté ministère public, le bulldozer Moussa Guerroumi, le dévoué procureur de la République continue à recevoir un nombreux public, constamment insatisfait des lourdeurs de la magistrature. Le guichet unique connait moins de fréquentations, à partir de midi. Les salles d'audiencs consacrées au pénal, ne voient défiler que les seuls détenus. À El Harrach, le vieux tribunal, dans un très bon état, tourne comme à l'accoutumée. Le service d'ordre, est comme toujours vigilant mais ferme. Celui qui n'a rien à faire, n'a pas à entrer. Le marché est à quelques encablures de là. Au rez-de-chaussée du tribunal, le guichet unique est imposant. Célérité et perfection. Aucun document n'est signé qu'après le passage au microscope par le préposé aux signatures! Là-haut, le procureur de la République s'occupe des gens, histoire de ne plus les revoir de sitôt. À Dar El Beida, Liès Benmissia, le président du tribunal, est «invisible», pour cause de repos super mérité. Il s'est démené durant toute l'année, comme un beau petit diable en vue de liquider les justiciables, pressés, inquiets et impatients d'obtenir le document désiré. Le grand guichet unique ne désemplit pas. L'ordre est respecté grâce à la disponibilité des agents, et greffiers, et à la vigilance des flics. Côté parquet, et au procureur qui veille sur la marche du tribunal comme le lait sur le feu, rien de spécial à signaler. À 22 km de là, le tribunal de Sidi M'hamed, par la seule présence des pôles, c'est le branle-bas. La dernière affaire concerne les suspects des récents incendies des wilayas du Nord-est et de l'Est de «Tamourth». Nous n'en sommes qu'à l'instruction! L'été n'est qu'à mi-chemin, et il a fait plus que très, très chaud.