Depuis dimanche dernier, les magistrats de la cour d'Alger et des tribunaux d'Hussein-Dey, d'El Harrach, de Dar El Beïda, de Rouiba, de Bâb El Oued et de Bir Mourad Raïs, ont la bougeotte. D'agaçants fourmillements aux jambes, aux pincées aux avant-bras, certains jeunes magistrats redoutent le mouvement interne qui les attend. Il est vrai que les juges d'instruction, et du siège, ainsi que les procureurs, et commissaires d'Etat, qui ont des bambins scolarisés, voudraient bien ne pas bouger de leurs postes, pour l'équilibre de leurs enfants, élèves, collégiens et lycéens. Il n'y avait qu'à voir la tête qui tournoyait de bonheur, que faisaient, outre, le doyen des juges d'instruction, près le tribunal d'Hussein-Dey, Khemissi Mosbah, ainsi que ses collègues, Toufik Hamadache, Rabah, Mehdi, Moussa Guerroumi, Hocine Taka, le jour de la proclamation des résultats des épreuves du bac 2023! Il est tout aussi vrai, que les jeunes magistrats ont la manie de la consolidation des liens confraternels des juges et procureurs,qui semble plus solide celle des générations passées, où la méfiance et le doute s'installaient, à cause de l'emprise qu'avaient certains «cercles dominants», des pouvoirs passés. C'est pourquoi le mouvement interne des juridictions du pays qui aurait dû se terminer jeudi dernier, verra des magistrats mécontents, silencieux, ligotés par ce sacré devoir de réserve. D'autre part, il y a énormément de jeunes magistrats, notamment ceux, majors de la XVI ème promotion, qui se voient, être, depuis plus de cinq ans, marginalisés, privés de sorties à l'étranger pour des visites de grands séminaires bénéfiques pour la magistrature locale. Le silence de rigueur est à l'ordre du jour, lorsque nous leur posons la question. Le piston chez nos juges? Heureusement, non, surtout si Abderrachid Tabi lisait ce passage. Heureux héritiers d'une nouvelle magistrature, pourtant, enfin délivrée, des «étranglements» de qui, vous savez!