Les personnes arrêtées sont des jeunes désoeuvrés ne dépassant pas la trentaine. Une cinquantaine d'éléments de la Gendarmerie nationale, relevant de la circonscription d'Oran, ont investi, au soir de mercredi dernier, le quartier de Yaghmorasen, l'un des plus dangereux bidonvilles de la ville d'El Bahia, traînant la sinistre réputation de capitale du crime. Il s'agit, d'emblée, d'une énième opération coup-de-poing tenue dans l'Oranie sous l'ordre du deuxième commandement régional de la gendarmerie. A Oran, ce genre d'opérations est tellement récurrent qu'il a fini par s'insérer dans le quotidien de le population évoluant, soit dans des faubourgs piteux, sinon en plein centre urbain, lui aussi, loin d'être épargné par le fléau de la délinquance. Et c'est justement dans l'objectif de parer à ce phénomène, aux allures de plus en plus inquiétantes, que le second commandement, précité, a instruit toutes les compagnies de la gendarmerie, implantées dans le territoire de la wilaya d'Oran, de procéder, de façon successive, à des sorties répétées sur le terrain, chacune dans son territoire de compétence. «Ce sont pratiquement deux opérations par semaine qui sont organisées au niveau des brigades et des compagnies de la gendarmerie se trouvant à Oran» nous indique-t-on de source sécuritaire. L'on ajoute que la moyenne obtenue en terme d'arrestations oscille entre une quarantaine et une cinquantaine de délinquants appréhendés à l'issue de chacune des opérations menées dans un quartier donné. Catégorique, le chef du deuxième commandement d'Oran a beaucoup insisté sur la fait qu'au «fur et à mesure que nos opérations coups-de-poing se multiplient, le nombre des arrestations recensées se voit baisser d'un cran» notera-t-il comme pour dire que l'effet dissuasif, escompté de ces mêmes opérations sus-évoquées, ne manque plus, désormais, de réalisme. Au niveau du quartier de Yaghmorasen, investi mercredi dernier aux environs de 20h par les éléments de la gendarmerie, l'identification des délinquants, représentant un danger certain pour leur voisinage, se voulait tellement simple que la brigade s'y trouvant s'est habituée à leur inculpation dans le traitement des affaires délictuelles de tout genre. «Dans ce quartier, c'est quelque 300 délinquants qui sont des habitués de notre brigade. Ils sont souvent les mêmes à être incriminés dans les histoires d'agression à l'arme blanche, de vol, d'atteinte aux moeurs et de consommation de stupéfiants», nous expliquera le chef de brigade de Yaghmorasen. Les interpellations effectuées au cours de l‘opération menée mercredi dernier dans son territoire de compétence ont vite confirmé ses dires. Le chef de brigade de Yaghmorasen avait, en effet, l'air de bien connaître tous les individus malfrats qui ont été interpellés en ce mercredi soir. Ils sont au total plus d'une trentaine à être appréhendés par les gendarmes. Ces derniers ont aussi mis la main sur plusieurs armes blanches qu'ils ont mis sur le compte des objets saisis au même titre qu'une quantité de kif traité ainsi que des psychotropes. Parmi les personnes arrêtées, des jeunes désoeuvrés ne dépassant pas la trentaine, figurait un individu faisant l'objet d'un mandat de recherche établi par la justice à son encontre, pour un viol commis sur une mineure. Par ailleurs, dans la matinée de jeudi dernier, les gendarmes d'Oran sont montés à bord du train rapide assurant la liaison avec Alger, où beaucoup de jeunes passagers suspectés de faire de la contrebande, notamment des effets vestimentaires, ont vu leurs bagages passés au peigne fin. Deux jeunes individus ont été arrêtés , l'un pour port d'arme prohibée et l'autre pour consommation de stupéfiants.
