Journée mondiale de la propriété intellectuelle : unifier les efforts pour lutter contre la contrefaçon et protéger l'économie nationale    Oran : le Salon international du tourisme attire plus de 11.000 visiteurs professionnels    Basket / Coupe d'Algérie 2025 (dames): HD Marines bat le MC Alger (59-46) et rejoint l'USMA en finale    Festival national de la cuisine traditionnelle à Blida : 16 wilayas au rendez-vous    Jijel commémore le 67ème anniversaire de la bataille de Settara    Participation algérienne à la 39e édition du Salon international du livre de Tunis    Le RND met en avant le rôle de la diaspora face aux complots ourdis contre l'Algérie    Le président du Front El Moustakbal souligne, à Annaba, l'importance de renforcer le front intérieur et de consolider les acquis    Hadj 2025: lancement d'un programme de formation au profit des membres des groupes d'organisation de la mission algérienne    L'ANIE lance le Prix du meilleur travail de recherche sur la loi électorale algérienne    Durement éprouvés par la crise sociale, les Marocains anticipent une nouvelle dégradation de leur niveau de vie    Education : lancement de trois nouvelles plateformes électroniques pour accélérer la transformation numérique dans le secteur    Appel au professionnalisme et à l'intégrité dans l'exercice du métier de journaliste    Expo 2025: le Pavillon Algérie abrite la Semaine de l'innovation culturelle    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'élève à 51.495 martyrs et 117.524 blessés    Vers un développement intégré dans le Sud du pays    Des rencontres, du suspense et du spectacle    Veiller au bon déroulement des matchs dans un esprit de fair-play    Gymnastique artistique/Mondial: trois Algériens qualifiés en finale    Inspection de la disponibilité des produits alimentaires et du respect des règles d'hygiène et des prix    Se présenter aux élections ne se limite pas aux chefs de parti    Quand les abus menacent la paix mondiale    La côte d'alerte !    La famine se propage    Higer célèbre 20 ans de présence en Algérie et inaugure une nouvelle ère avec la nouvelle série V    Ghaza: 212 journalistes tombent en martyrs depuis le 7 octobre 2023    Un art ancestral transmis à travers les générations    Mondial féminin U17/Algérie-Nigéria (0-0): un parcours honorable pour les Vertes    Ooredoo brille lors de la 2e journée de l'ICT Africa Summit 2025    Guerre ouverte contre la violence !    Naissance d'un club sportif du nom du chahid Pr Djilali-Liabes    Des armes de guerre du Sahel et des drogues du Maroc saisies par l'ANP    Condoléances du président de la République à la famille de la défunte    Les tombeaux royaux de Numidie proposés au classement ''dès l'année prochaine''    Un programme sportif suspendu    «Construire un front médiatique uni pour défendre l'Algérie»    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le Non-alignement en question
SOMMET À CUBA
Publié dans L'Expression le 11 - 09 - 2006

Quelles perspectives futures pour le mouvement dans le monde unipolaire américain?
C'est aujourd'hui que débutent à Cuba les travaux du XIVe sommet du mouvement des Non-alignés, par les réunions des commissions, avant qu'il culmine avec le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement prévu vendredi et samedi prochains. Toutefois, ce sommet du Non-alignement qui se tient de nouveau à Cuba, après celui de 1979 à La Havane, aura cette particularité de voir Fidel Castro, l'un des rares survivants politiques de cette période, alité suivre - de son lit d'hôpital - les travaux d'un mouvement dont il a été l'un des animateurs patentés, d'une part, du fait que le Non-alignement s'est quelque peu essoufflé et se recherche de nouveaux objectifs à réaliser, sinon de raisons d'exister, dans un monde dominé par l'hégémonisme américain. De fait, c'est toute la philosophie du Non-alignement qui est aujourd'hui à reconstruire, d'autant plus que la disparition du bloc soviétique a laissé place au pouvoir sans partage américain. La disparition des blocs (occidental et communiste) et leurs rivalités (comme la guerre froide) -qui fondaient la raison d'être du Non-alignement- n'a pas amené le mouvement à réfléchir à son devenir, alors que l'hégémonisme et l'unilatéralisme américains pèsent de plus en plus lourd sur le monde. Mais au fait, pouvait-il en être autrement lorsque le rôle du Non-alignement a été, à tout le moins, marginal dans les grandes questions qui se posaient au monde et des réponses à apporter aux problèmes auxquels étaient, sont, confrontés les pays en voie de développement. Aussi, ni les problèmes de développement ni l'éradication de la pauvreté, problèmes récurrents de l'hémisphère Sud de la planète n'ont en réalité trouvé de solutions à la hauteur des ambitions que nourrissait alors le Non-alignement. Pourtant, à son lancement en 1961 à Belgrade -sous l'impulsion des présidents yougoslave, Josip Broz Tito, égyptien, Gamal Abdel Nasser, et le Premier ministre indien, Pandit Jawaharal Nehru-, il suscita beaucoup d'espoir parmi les laissés-pour-compte du développement. La création du Non-alignement en 1961 était venue en quelque sorte comme un aboutissement au sommet afro-asiatique de Bandoeng de 1955 qui proclama en exergue la «coexistence active et pacifique» au plan international comme son leitmotiv, et militant d'autre part pour l'autodétermination et l'indépendance des peuples opprimés par le joug de la colonisation. A Belgrade, le Non-alignement a mis en avant le rejet des blocs et a réaffirmé la coexistence pacifique comme son principe fondateur, demandant aux Etats-Unis et à l'Union soviétique de maintenir des «contacts» afin d'éviter les conflits dans le monde. Si, effectivement, les indépendances se sont réalisées depuis cette époque, auxquelles le Non-alignement a grandement contribué, il faut également relever qu'il a été en revanche, impuissant à imposer la coexistence «active» et pacifique, laquelle est demeurée un voeu pieux même si la confrontation directe, tant redoutée, entre les deux blocs, n'a pas eu lieu. Avec le recul, il apparaît aujourd'hui que le Non-alignement malgré son engagement n'avait pas en fait les moyens de ses ambitions politiques et économiques, d'autant plus que sa composante hétérogène ne lui permettait pas de jouer pleinement le rôle pour lequel il s'est investi. Noyauté de l'intérieur par la présence dans ses rangs de pays qui ne cachaient pas leurs préférences occidentales et/ou résolument communistes ou pro-soviétiques, il était patent que le Non-alignement est devenu, à la longue, un rassemblement sans véritables perspectives, à l'intérieur duquel les deux blocs se neutralisaient. D'ailleurs, les décisions opportunes, prises, notamment par le sommet d'Alger de 1973, pour la mise en place d'un Nouvel ordre économique mondial, plus en phase avec les réalités du développement, n'a jamais été suivi des effets escomptés alors que les pays dit en «voie de développement» n'ont cessé de voir leur situation se dégrader. Il n'y eut pas davantage de répondants aux demandes des Non-alignés qui ont fait du désarmement l'un de leur thème majeur, dès le sommet de New Delhi de 1983, renouvelé constamment notamment par celui de Carthagène de 1995 qui demandait la destruction totale et définitive de tous les arsenaux nucléaires. Non seulement on n'en est pas là mais, au contraire, la course aux armements a été relancée de plus belle par les Etats-Unis qui se sont lancés dans la construction d'armes du futur dites de «la guerre des étoiles» et surtout par l'abrogation, par le président américain, George W. Bush -dès son arrivée au pouvoir-, du traité ABM signé en 1972 par les USA avec l'URSS sur la réduction des armes de destruction massive (ADM) et l'interdiction de certains de leurs vecteurs.
Or, au moment où s'ouvre le XIVe sommet des Non-alignés, seul le programme nucléaire iranien semble faire problème lorsque le véritable danger nucléaire représenté par le développement par les Etats-Unis des armes du XXIe siècle est totalement passé sous silence. Le Non-alignement, qui n'a pas pesé en profondeur sur les changements qui ont affecté le monde ces dernières décennies, a-t-il encore une justification à son existence? La question se pose d'autant plus que l'on ne voit pas comment des communistes, des théocrates, des monarques absolus et des régimes qui se réclament du libéralisme qui forment le mouvement des Non-alignés, peuvent parler d'une seule voix. Cette hétérogénéité, qui a bloqué par le passé les Non-alignés, peut-elle sérieusement impulser aujourd'hui un mouvement qui se recherche de nouvelles raisons d'exister?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.