Le Premier ministre palestinien, Muhammad Shtayyeh, a appelé la communauté internationale à faire pression sur l'occupant sioniste pour qu'il mette fin à ses agressions contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza, à El-Qods et en Cisjordanie occupées, a rapporté hier l'agence de presse Wafa. Shtayyeh a lancé cet appel lors de sa rencontre avec les ambassadeurs, consuls et représentants de l'UE en Palestine, lundi, dans son bureau à Ramallah, en présence du ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Al-Maliki, et du représentant de l'UE en Palestine, Alexander Stutzman, lors de laquelle il a évoqué la situation dans la bande de Ghaza, théâtre depuis le 7 octobre d'une agression sioniste barbare. Dans ce contexte, le Premier ministre palestinien a averti que «la coupure continue de l'électricité et de l'eau, l'arrêt des usines de traitement des eaux usées et la fermeture des points de passage vers la bande de Ghaza, engendre une catastrophe humanitaire majeure, qui transformera l'enclave palestinienne en un grand cimetière». Shtayyeh a également appelé à mettre fin aux agressions sionistes en Cisjordanie et aux violations et attaques des colons sous la protection de l'armée d'occupation. Et d'ajouter: «L'Union européenne a beaucoup investi dans la construction d'institutions palestiniennes en vue de mettre fin à l'occupation et d'incarner la création d'un Etat palestinien. Mais l'occupant fait tout son possible pour tout détruire». Il a aussi souligné la nécessité de trouver «une solution politique basée sur le droit international et l'initiative arabe de paix pour mettre fin à l'occupation et établir un Etat palestinien», avec El-Qods comme capitale. De son côté, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a prévenu hier que «personne ne pourra arrêter» les «forces de la résistance» à Israël s'il poursuit l'offensive contre Ghaza. «Si les crimes du régime sioniste se poursuivent, les forces musulmanes et de la résistance vont devenir impatientes et personne ne pourra les arrêter», a déclaré le numéro un iranien au cours d'un discours. «Nul ne doit espérer» que certaines parties comme l'Iran puissent «empêcher les forces de la résistance» à entrer en action, a-t-il ajouté. Il faisait allusion à l'»axe de la résistance», une appellation informelle des Etats et organisations ennemis d'Israël, comme le Hamas ou le Hezbollah basé au Liban et soutenu par l'Iran. Lundi soir, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian avait averti d'une possible «action préventive de l'axe de la résistance «contre Israël «dans les prochaines heures», après un entretien avec Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah libanais, alors que l'armée israélienne dit «se préparer» à une offensive terrestre dans la bande de Ghaza. Le jour même, le président iranien Ebrahim Raisi a averti que le temps était compté pour parvenir à une solution politique, et a mis en garde contre l'extension de la guerre à d'autres fronts. Les affrontements se sont multipliés ces derniers jours à la frontière avec le Liban entre le Hezbollah et Israël. L'armée sioniste a affirmé hier avoir tué quatre combattants lors d'une tentative d'infiltration de cette frontière. L'entité sioniste a déclaré la guerre contre le peuple palestinien, dès le 7 octobre, après une attaque sans précédent sur le sol israélien ayant fait plus de 1.400 morts, en majorité des réservistes. L'aviation sioniste pilonne depuis, sans relâche, la bande de Ghaza, faisant au moins 2.750 morts, majoritairement des civils et pousse la population de l'enclave à un nouvel exode. Au moins quatorze employés de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) ont été tués depuis le début de l'agression sioniste contre la bande de Ghaza, a indiqué hier le rapport quotidien de l'agence sur l'évolution de la situation dans l'enclave. L'agence a également reçu 23 rapports confirmés de dommages causés à ses installations par des frappes aériennes des forces de l'occupation sioniste. Le rapport note que le nombre réel d'employés de l'UNRWA tués et d'installations endommagées pourrait être plus élevé. Selon l'agence, plus d'un million de Ghazaouis ont été contraints de quitter leur domicile depuis le début de l'agression sioniste. Près de 400.000 d'entre eux se sont réfugiés dans des abris de l'UNRWA. Cette situation «dépasse largement» la capacité de l'agence à fournir de l'aide aux réfugiés, notamment de l'eau, de la nourriture et un soutien psychologique, lit-on dans le document. Le bilan de l'agression sioniste menée depuis le 7 octobre dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée a atteint lundi soir 2.866 martyrs et plus de 12.000 blessés.