L'inaction du Conseil de sécurité de l'ONU qui n'a pas réussi à adopter une position unie sur l'agression sioniste contre la Palestine est «inexcusable», a dénoncé mardi le ministre palestinien des affaires étrangères, Riyad Al-Maliki. Dénonçant les «massacres (...) perpétrés par l»entité sioniste», il a estimé que «le Conseil de sécurité (avait) le devoir de les stopper»: «l'échec du Conseil de sécurité est inexcusable», a-t-il lancé dans la salle du Conseil au siège de l'ONU.»Votre conscience humaine n'est-elle pas blessée par les crimes de l'occupation sioniste pendant 56 années d'occupation coloniale, ou par les meurtres terroristes, les destructions et la faim auxquels la population palestinienne est soumise aujourd'hui?», a-t-il ajouté. La semaine dernière, le Conseil de sécurité de l'ONU a d'abord rejeté une proposition de résolution russe réclamant un «cessez-le-feu humanitaire». Seuls cinq des 15 Etats membres du Conseil avaient soutenu ce texte. Un deuxième projet de résolution élaborée par le Brésil, qui assure la présidence du Conseil en octobre, a été bloqué par un veto américain. Une troisième résolution élaborée par les Américains circule au sein des Etats membres, selon des sources diplomatiques. L'agression sioniste contre les Palestiniens a fait plus de 5.791 martyrs dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée, a annoncé mardi le ministère palestinien de la Santé dans un nouveau bilan. Dans la nuit de lundi à mardi, au moins 110 Palestiniens dont notamment des enfants, des femmes et personnes âgées, sont tombés en martyrs suite à des raids aériens nocturnes menés par les forces d'occupation sionistes, selon un premier décompte, alors que nombre d'entre eux étaient toujours sous les décombres de leurs maisons dans différentes parties de Ghaza. De son côté, le président iranien Ebrahim Raïssi a regretté mardi «le manque d'unité» des «pays musulmans» qui, s'ils s'étaient coordonnés, auraient pu contribuer à prévenir «l'agression» sioniste contre la bande de Ghaza. Recevant le nouvel ambassadeur saoudien en Iran, nommé après sept ans de rupture des relations diplomatiques entre Téhéran et Riyadh, Raïssi a appelé à «renforcer la coopération» entre les pays de la région pour «résoudre ses problèmes» en évitant l'intervention «de pays étrangers». Pour lui, «une position unie et intégrée du monde musulman aurait pu prévenir l'oppression et l'agression du régime sioniste et les excès de ses soutiens occidentaux d'une manière plus efficace», selon des propos rapportés par l'agence de presse Irna.»La présence d'étrangers dans la région non seulement ne résout aucun problème, mais représente en soi un facteur d'intensification des problèmes», a-t-il ajouté, sans citer de noms de pays. L'Iran critique fréquemment le rôle des Etats-Unis, qui ont renforcé leur présence militaire au Moyen-Orient depuis le début de la guerre entre l'entité sioniste et le Hamas. Raïssi avait déjà appelé le 12 octobre les «pays musulmans et arabes» à «se coordonner» pour «stopper les crimes» du gouvernement fasciste conduit par Netanyahu. Depuis le 7 octobre, les agressions menées sans relâche par l'aviation sioniste contre la population civile de Ghaza ont fait plus de 5.700 morts, civils pour la plupart dont une majorité d'enfants et de femmes, selon le ministère de la Santé. L'échange d'ambassadeur entre l'Arabie saoudite et l'Iran fait suite à l'annonce surprise faite en mars du rétablissement, sous l'égide de la Chine, de leurs relations après sept ans de brouille.