Dans une longue interview accordée au journal sportif L'Equipe, l'international algérien Riyad Mahrez a abordé plusieurs sujets le concernant et touchant à la sélection nationale. Le capitaine d'équipe des Verts s'est aussi exprimé à propos du Ballon d'or africain qui sera décerné le 11 décembre prochain. Mahrez a aussi évoqué son transfert l'été passé à Al Ahli Saoudi et révèle que son ex-coach Pep Guardiola ne voulait pas de son départ de Manchester City. «Il me restait deux ans de contrat avec Manchester City, j'aurais pu rester. C'est vraiment moi qui ai décidé de partir. J'ai senti que cette opportunité ne se représenterait pas. C'était peut-être le moment de partir parce que j'avais fait cinq ans à City, et que j'avais tout gagné.» Lâche l'Algérien pour recadrer certains agitateurs qui avaient remis en cause son choix de jouer en Arabie saoudite. «Guardiola voulait que je reste» N'ayant pas disputé la finale de la Ligue des Champions remportée, la saison passée avec Manchester City, Riyad Mahrez confie qu'il aurait bien aimé y prendre part, surtout qu'il s'agit de la plus prestigieuse compétition au monde. Riyad parle d'un goût d'inachevé pour résumer sa frustration «[...] En Ligue des Champions, je n'ai pas joué la demi-finale ni la finale... Alors que les saisons précédentes, j'ai toujours été titulaire en C1 en étant toujours impactant pour mon équipe. Cette dernière année, je ne pourrais pas dire que cela s'est mal passé, mais j'ai un peu ce sentiment d'inachevé. [...] Begiristain et Guardiola voulaient vraiment que je reste. Ils me l'ont clairement signifié. J'ai pesé le pour et le contre. Et finalement, j'ai décidé de partir. Je ne le regrette pas», a précisé le Fennec. Souvent critiqué pour son choix de jouer en Arabie saoudite, le sociétaire d'Al Ahli de Djeddah, semble bien à l'aise avec sa nouvelle équipe. D'ailleurs, le natif de Sarcelles ne rate aucune occasion pour le rappeler. Pour lui, cette offre du club saoudien est une opportunité à saisir. «On m'a proposé quatre ans en Arabie saoudite, dans un pays musulman où je peux définitivement mettre les miens à l'abri. C'est vraiment moi qui ai décidé de partir. J'ai senti que cette opportunité ne se représenterait pas. C'était peut-être le moment de partir parce que j'avais fait cinq ans à City, et que j'avais tout gagné. Le niveau de la Ligue saoudienne est pas mal. C'est un Championnat que je découvre. Ici, ils mettent les moyens pour recruter les meilleurs joueurs. Il y a vraiment de la qualité, je pense que ce n'est que le début. À ce rythme, dans un futur proche, ils peuvent être parmi les cinq, six ou sept meilleurs Championnats au monde», a-t-il affirmé. Bien entendu à l'approche de la prochaine coupe d'Afrique des nations prévue en Côte d'Ivoire du 13 janvier au 11 février 2024, le capitaine de l'Equipe nationale Riyad Mahrez a été interrogé au sujet des chances des Verts dans cette compétition qu'ils avaient pour rappel, quitter dès le premier tour en 2022 au Cameroun. Mahrez déclare que ses camarades et lui ont hâte d'y être pour tenter d'effacer l'affront de la dernière CAN. Riyad affirme aussi que le groupe de l'EN est bien plus armé pour ce prochain tournoi: «La coupe d'Afrique, c'est spécial. Il n'y a pas de favori ou peut-être la Côte d'Ivoire parce qu'ils sont à domicile. «À nous de répondre présents à la CAN...» L'Afrique, c'est vraiment un continent spécial, avec des conditions spéciales. C'est vrai qu'on a de l'expérience avec l'Algérie, en 2019, on a gagné, en 2022, on est sorti au premier tour... On connaît ce tournoi et ses difficultés. À nous de répondre présents dès le début lors de cette CAN...» Champion d'Afrique 2019 et déjà Ballon d'or en 2016, l'Algérien Riyad Mahrez est cette année nominé pour une autre distinction personnelle cette année. Interpellé au sujet des favoris pour ce trophée qui récompense le meilleur joueur africain de l'année, l'ancien joueur de Manchester City, affirme qu'eu égard à magnifique saison, il mérite d'être récompensé. Mahrez a aussi donné son avis sur les potentiels lauréats à l'image du gardien de but international marocain Yassine Bounou. «Le Ballon d'or africain, normalement, il y a toujours Mané, Salah mais l'année dernière sur le plan collectif, ça a été un peu plus difficile pour eux. Moi, j'ai gagné le triplé (FA Cup, Premier League et Ligue des Champions). Dans l'année, sélection comprise, j'ai mis 20 buts et donné 15 passes décisives. Dans le jeu, j'ai été un acteur majeur en PL, FA Cup, un peu moins en Ligue des Champions, mais sur les dernières années, j'ai toujours été important dans cette compétition. Il y a une forme de logique à ce que je sois récompensé par ce titre européen. Après, j'ai entendu qu'on essayait aussi de pousser pour le gardien du Maroc, Bounou, c'est vrai qu'il a gagné la Ligue Europa, mais bon ça ne vaut en aucun cas un triplé historique avec City. Donc on verra...»