La visite de Ahmed Attaf en Grande-Bretagne a été couronnée par la signature d'une déclaration commune visant à poursuivre la consolidation du partenariat bilatéral dans divers domaines. Elle a été également celle de l'expression de la convergence de vues sur l'ensemble des questions, notamment la cause du Sahara occidental. Dans ce registre, Alger et Londres sont sur la même longueur d'onde. Les deux pays ont réaffirmé leur engagement à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, sur la base du règlement onusien. Ce dernier prévoit le principe du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux principes et objectifs de la Charte des Nations unies. Cette vision partagée a été reproduite dans la déclaration commune au terme de la 2e session du dialogue stratégique entre les deux pays. Les deux parties ont également réaffirmé leur «plein soutien aux efforts» de l'Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Staffan de Mistura, ainsi qu'à la Minurso. Par ailleurs, les deux parties ont réitéré leur engagement au dialogue politique régulier et aux échanges de haut niveau en vue d'approfondir la compréhension et renforcer la coopération sur les questions régionales et internationales. Alger et Londres se sont ainsi engagés à promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité dans leur région et au niveau international, à travers la coordination et la coopération étroites au sein des organisations et fora internationaux. Les deux parties ont exprimé leur «inquiétude» face aux changements anticonstitutionnels, y compris dans la région du Sahel, relevant l'importance de traiter les causes profondes de l'instabilité. La situation sécuritaire au Mali et l'impératif de parvenir à une solution à la crise au Niger étaient «parmi les questions particulièrement préoccupantes», peut-on lire dans la déclaration. S'agissant de la situation au Moyen-Orient, les deux parties ont exprimé leur «profonde préoccupation», face à la détérioration de la situation humanitaire, appelant à la protection des civils et à la facilitation de l'acheminement des aides humanitaires, tout en affirmant leur soutien à la solution à deux Etats sur la base des frontières de 1967 comme «seule solution» au conflit. Sur un autre registre, le Royaume-Uni a félicité l'Algérie pour son élection comme membre au Conseil de sécurité et au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, exprimant son intention de soutenir les priorités de l'Algérie durant et après son prochain mandat au Conseil de sécurité sur les questions d'intérêt commun... En ce qui concerne la coopération, les deux parties ont exprimé leur satisfaction quant au progrès réalisé dans l'application des recommandations de la 1ère session de dialogue stratégique tenue en 2020. Ahmed Attaf et Lord Tariq Ahmad de Wimbledon, ont eu des entretiens «constructifs». Ils se sont félicités de «la profondeur» des relations diplomatiques, sécuritaires, économiques et commerciales et de celles entretenues dans les domaines de la défense, de la recherche scientifique, de l'enseignement et de la coopération culturelle. Concernant la défense et la sécurité, les deux parties ont convenu de renforcer l'échange d'informations de renseignement et la coopération en termes d'application de la loi et de soutien aux efforts visant à construire les capacités pour renforcer la sécurité et la stabilité dans la région. Elles ont exprimé leur aspiration à oeuvrer pour l'approfondissement des relations étroites dans le domaine de la défense et le dialogue militaire conjoint en 2024. Comme elles ont insisté sur l'importance de la coopération dans le domaine de l'énergie, y compris les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique, et la transition vers une économie à faible émission de carbone. Les deux parties se sont félicitées du lancement du Comité mixte pour l'enseignement supérieur, un mécanisme à même de renforcer la coopération et d'établir des partenariats entre les universités dans le cadre d'accords de jumelage, des projets conjoints, et de programmes de recherche dans les domaines de l'agriculture, des énergies renouvelables, de l'intelligence artificielle, de la nanotechnologie et de l'hydrogène vert. Les deux parties ont salué la récente signature d'un mémorandum d'entente actualisé concernant la création d' «écoles britanniques» en Algérie, les deux parties ont émis le voeu d'ouvrir une deuxième école, British Campus Algeria, en 2024. Le Royaume-Uni a félicité la partie algérienne pour la décision de créer un centre culturel à Londres pour promouvoir et élargir les relations culturelles entre les deux pays. Autant de créneaux dans lesquels va devoir évoluer significativement la coopération entre l'Algérie et la Grande-Bretagne.