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Le monde lui appartient
DAVID GUETTA AU SHERATON
Publié dans L'Expression le 16 - 09 - 2006

Le blondinet est là. Chut, un ange est passé par là. On s'arrête de danser pour admirer le Dj, les yeux brillent d'étincelles même ceux des garçons...
Des rumeurs ont circulé. Le concert est annulé...Il y a trop de vent. On a peur de la pluie. Et puis non, fausse alerte. Le concert de David Guetta a bel et bien eu lieu. Avec un peu de retard tout de même. Retour en arrière. 22h45, l'entrée de l'hôtel est bloquée. Une file de voitures attend pour rentrer. Impossible. Il reste la navette jusqu'à Moretti avec le bus du Sheraton pour transporter les jeunes jusqu'à l'hôtel et ainsi éviter la surcharge d'embouteillage.
Allez, on décline nos invitations VIP SVP! Avec le ton sentencieux qu'il faut et c'est d'accord pour nous laisser passer le contrôle et accéder à l'intérieur de l'hôtel. Une chance. Mais à l'intérieur, c'est le désenchantement, c'est plein de monde. Où est l'entrée des VIP? se demande-t-on. Après maintes tergiversations et d'aller-retour ballottés d'un agent de sécurité à un autre. Personne ne sait rien soit dit en passant - on finit tout de même par entrer...La première patte blanche exposée est bonne, c'est la carte de presse.
Où est votre matériel de travail? nous demande-t-on. Un stylo et une feuille suffisent, répondons-nous. Il y a aussi le dictaphone. A moins que vous m'indiquiez l'endroit où est David Guetta pour aller l'interviewer, pensons-nous. Franchement, pas trop d'humeur à ça.
Il a assurément mieux à faire peut-être. Se concentrer? Non, ben voyons! Il n'en a pas besoin. Le tour des platines est devenu pour lui un simple patin à glace où il fait tourner son génie de Dj comme un chef. Notre meilleur Dj du monde vient d'entrer d'Ibiza où il est parti jouer de ses scratch, là-bas et faire tournoyer ses jolis cheveux blonds au vent. Mais avant tout, place au magnifique décor maritime qui s'offre à nos yeux. La mer et ses vagues déferlent leur houle blanche. Il fait bon. Juste à l'entrée du Nautilus, rebelote un autre cordon de sécurité.
Le petit bracelet rouge du Sheraton autour du poignet et hop on est enfin à l'intérieur. Youpi! On se dit que cette fois c'est la bonne. Ca grouille de monde et la bière (un des sponsors de l'événement) coule à flot. On se contentera d'un bon jus d'orange aux glaçons. C'est le Dj Rim K, un des organisateurs du concert qui «essuie» d'abord les platines. En bas, face à la mer et sur un plateau improvisé sur le sable, ça danse comme des fous. Ce soir, on clôt la saison estivale en beauté! David Guetta, lui aussi n'est pas mal non plus.
Ainsi, s'amène enfin le roi de la dance floor avec ses tubes house techno. David Guetta fait son apparition vers 2h du matin sous les cris d'un public impatient. Le public est, contre toute attente, comme frappé de foudre, immobile, transi, les yeux rivés vers le messie.
On ne danse pas, on n'écoute pas. On regarde plutôt et on admire la beauté du geste, la beauté du talent de Sa Majesté Guetta. La grâce tout court! David Guetta ensorcelle, obnubile les jeunes qui, après ce passage de poudre de magie, se réveillent brusquement de leur torpeur, lâchent des cris de soulagement, de béatitude, de bonheur et se remettent enfin à danser...Un déhanché par-ci pour flirter avec le rythme, répondre au sourire par-là, David Guetta au tee-shirt à l'effigie de James Dean, portera le public jusqu'aux nues, très tard dans la nuit. L'air se rafraîchit. Qu'importe! Une fin d'été en apothéose...


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