Les agences des Nations unies en Algérie et les acteurs humanitaires ont organisé, hier, au niveau de l'hôtel Sheraton, le lancement du Plan de réponse aux besoins des réfugiés sahraouis (Srrp) pour les années 2024-2025. Le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), le Programme alimentaire mondial (PAM) le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), et les représentants de plusieurs pays bailleurs de fonds, ont organisé une visité aux camps des réfugiés sahraouis à Tindouf pour s'enquérir de la situation qui y prévaut, afin d'engager un plan de réponse aux besoins des réfugiés qui se débattent dans des conditions inhumaines comme cela est mentionné dans la déclaration signée par les acteurs et les agences des nations unies. Le président du HCR résident à Alger et qui suit la situation des réfugiés sahraouis à Tindouf, Alistair Bolton, a rappelé que « la situation au niveau des camps de réfugiés sahraouis à Tindouf s'est détériorée sur le plan humanitaire. La population sahraouie fait face à des conditions de vie de plus en plus difficiles dues au changement climatique et à la hausse des prix des denrées essentielles », a souligné le même responsable du HCR en Algérie. Les préoccupations essentielles et urgentes des réfugiés sahraouis, visent à répondre aux besoins en sécurité alimentaire, nutritionnels, à améliorer l'accès à l'éducation, assurer un approvisionnement en eau adéquat, et promouvoir les conditions d'hygiène salubres », affirme-t-on. Tous les représentants des bailleurs de fonds des pays qui ont participé au lancement du Plan de réponse aux besoins des réfugiés sahraouis (Srrp) pour les années 2024-2025, ont exprimé leur inquiétude et leur désarroi quant à la dégradation gravissime de la situation humanitaire dans les camps de réfugiés. La révision de l'aide a été soulevée afin de pouvoir maintenir la gestion des conditions de vie des réfugiés sahraouis jusqu'à la phase ultime de l'autodétermination et du retour à leur pays. Les agences des Nations unies et les représentants des pays donateurs ont rappelé qu'«ils soutiennent d'une manière continue le gouvernement algérien et les bailleurs de fonds internationaux pour ce qu'ils font envers les réfugiés sahraouis au cours des 50 dernières années ». Les intervenants lors de cet rencontre réservée au soutien des réfugiés sahraouis de Tindouf, n'ont cessé de rappeler la position de l'Algérie et sa disponibilité en sa qualité du pays hôte et parmi les pays les plus fidèles en matière de financement destiné au HCR pour la prise en charge de la situation des Sahraouis dans le camp des réfugiés de Tindouf. Le Croissant-Rouge algérien a appelé à « agir très rapidement pour stopper le drame humanitaire dans lequel sont plongés les réfugiés sahraouis, qui vivent une situation humanitaire insoutenable ». Selon les agences des Nations unies et les représentants des pays bailleurs de fonds, le plan de réponse pour les années 2024-2025 » démontre un engagement ferme d'assurer une réponse humanitaire efficace et coordonnée afin de répondre aux besoins croissants des réfugiés sahraouis. L'objectif ultime est de garantir que chaque dollar investi dans cette opération atteint précisément les personnes qui en ont le plus besoin », mentionne-t-on. Lors des interventions des représentants des bailleurs de fonds et des agences des Nations unies Unhcr, PAM, et OMS), ont « fourni des efforts importants pour concevoir un plan afin d'améliorer l'efficacité de l'opération humanitaire et de répondre réellement aux besoins des populations sahraouies dans les camps de Tindouf », rappelle-t-on. Le rapport établi par les responsable de l'Unior a mentionné que 90% de la population sahraouie résidant dans les camps de Tindouf sont soit en insécurité alimentaire, soit sensibles à celle-ci, entraînant une détérioration nutritionnelle grave, notamment « chez les plus vulnérables, en particulier les enfants parmi lesquels un sur 10 souffre de malnutrition sévère aiguë », affirme le rapport des agences des Nations unies qui activent en Algérie pour le compte des réfugiés sahraouis qui se trouvent dans les camps. Le plan de réponse adopté par les pays bailleurs de fonds, est articulé sur une priorité qui a trait à l'alimentation afin de faire face à la malnutrition chronique qui frappe de plein fouet les réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf.