Annoncé hier par le Qatar dont la médiation aura contribué à soulager concrètement la population palestinienne de Ghaza face à l'agression barbare sioniste, 46 jours durant, un accord pour une trêve humanitaire entre la Résistance palestinienne et l'entité sioniste est entré en vigueur hier et doit se poursuivre pendant 4 jours, selon l'agence de presse qatarie QNAqui se réfère à un communiqué du MAE de l'émirat. Cet accord stipule dans un premier temps l'échange de 50 prisonniers sionistes contre un certain nombre de détenus femmes et enfants palestiniens dans les geôles de l'occupation. Ce nombre, dit le communiqué repris par QNA, va augmenter au fur et à mesure des étapes franchies dans la mise en oeuvre de l'accord qui sera donc évalué en conséquence. Mais il importe que la trêve humanitaire doit permettre l'entrée immédiate d'un «plus grand nombre de convois humanitaires et d'aide d'urgence, y compris du carburant» alors que le siège imposé par l'armée sioniste barbare depuis le 7 octobre s'est accompagné d'un véritable génocide à l'encontre de la population ghazaouie. Les bombardements de l'aviation sioniste suivis des tirs d'artillerie ont gravement saccagé les infrastructures dont les écoles et les hôpitaux et causé la mort de plus de 14 000 Palestiniens, en majorité des enfants et des femmes. Il est à noter qu'hier matin, l'armée sioniste poursuivait toujours ses attaques sauvages contre les abris précaires de dizaines de milliers de réfugiés poussés vers le Sud de Ghaza par l'entité sioniste criminelle. Pressé par son allié inconditionnel, les Etats-Unis, le gouvernement d'ultra droite sioniste a «approuvé dans les grandes lignes» l'accord pour la libération d'au moins 50 prisonniers. Pour sa part, le Hamas a salué une «trêve humanitaire» de nature à soulager la population ghazaouie des souffrances infligées par l'agression barbare sioniste depuis 46 jours et d'une situation humanitaire catastrophique, selon l'ONU et ses ONG. Ainsi se conclut l'effort méritoire du Qatar qui, en concertation avec l'Egypte, autre médiateur traditionnel dans le conflit entre la Palestine et l'entité sioniste, et les Etats-Unis, a oeuvré pendant des semaines pour parvenir à cette trêve que le monde entier appelait ardemment, comme en témoignent les manifestations grandioses à travers la majorité des grandes villes, notamment américaines et européennes. Le MAE qatari Majed al-Ansari a précisé que des prisonniers seront échangés chaque jour pendant la durée de cette première trêve tout en ajoutant que sont exclus du nombre les militaires sionistes capturés par le Hamas et que reste exclue toute «opération de reconnaissance» sioniste durant le transfert des otages. Il a aussi prévenu que l'arrêt des combats pourrait exiger «un certain temps». Le Hamas, quant à lui, a assuré que 150 détenus palestiniens, dont des femmes, des enfants et des militants du mouvement vont quitter les geôles sionistes. L'entité sioniste a livré une liste de 300 prisonniers palestiniens dont 33 femmes, 123 enfants et 49 membres du Hamas, appelés à être libérés. Puis, à chaque fois que le Hamas libèrera 10 otages supplémentaires, il y aura 24h de trêve. Dans un territoire ravagé par les bombardements sauvages et une agression terrestre meurtrière qui n'a épargné ni les hôpitaux, ni les écoles, ni les lieux de culte, ni les habitations, la bande de Ghaza devra endurer les affres de la «tragédie» sanitaire qui se profile alors que 14000 personnes ont été tuées dont plus de 5 800 enfants par l'armée sioniste barbare. Cependant, le gouvernement Netanyahu a d'ores et déjà perdu la guerre et doit se préparer à une cuisante défaite politique, tant il est attendu de pied ferme par la société israélienne et notamment les familles des prisonniers qui n'ont pas relâché la pression depuis le 7 octobre, face à des dirigeants et des chefs militaires en quête d'une victoire hypothétique pour laquelle tous les moyens étaient fournis. La Palestine compte à ce jour plus de 7.000 enfants, femmes et jeunes emprisonnés par l'entité sioniste. Aussi, la population reste-t-elle sur ses gardes. «Nous confirmons que nos mains resteront sur la gâchette et que nos bataillons triomphants resteront aux aguets», a d'ailleurs averti le Hamas. Les réactions ONU L'accord entre Israël et le Hamas pour la libération d'otages et une trêve dans les combats à Gaza, est «un pas important dans la bonne direction, mais beaucoup reste à faire», a déclaré hier un porte-parole du secrétaire général de l'ONU. Antonio Guterres «salue l'accord conclu avec la médiation du Qatar soutenu par l'Egypte et les Etats-Unis», souligne le porte-parole dans un bref communiqué reçu à Genève. «Les Nations unies mobiliseront toutes leurs capacités pour soutenir la mise en oeuvre de l'accord et maximiser son impact positif sur la situation humanitaire à Ghaza», ajoute le porte-parole. Le patron de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a également salué l'accord sur X, mais insisté lui aussi pour dire que «cela ne suffit pas à mettre fin aux souffrances des civils». Il a réclamé la libération de tous les otages, et en attendant, des soins pour ceux qui resteront encore en captivité. Il continue aussi «d'appeler à un cessez-le-feu» pour pouvoir véritablement aider les habitants de Ghaza sur la durée et en toute sécurité. Etats-Unis Le président américain Joe Biden s'est déclaré par ailleurs «extraordinairement satisfait». Les Etats-Unis s'attendent à ce que trois ressortissantes américaines fassent partie des otages libérés, a indiqué un haut responsable de la Maison Blanche.»Je suis extraordinairement satisfait (du fait) que plusieurs de ces âmes courageuses (...) seront réunies avec leurs familles une fois que cet accord sera pleinement mis en oeuvre», a déclaré Biden dans un communiqué diffusé par la Maison Blanche. Russie Le Kremlin a estimé hier que l'accord conclu entre Israël et le Hamas pour une trêve humanitaire à Ghaza et la libération d'otages constituait une «bonne nouvelle» et un développement «positif».»C'est la première bonne nouvelle en provenance de Ghaza depuis très longtemps», a répondu le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, à des journalistes qui l'interrogeaient sur la réaction de Moscou. Il a ajouté que la Russie et «la plupart des pays du monde» avaient appelé à une telle trêve, nécessaire pour tout «règlement durable» du conflit. Chine La Chine a salué hier l'accord conclu sous l'égide du Qatar pour une trêve humanitaire à Ghaza en l'échange de la libération d'otages par des militants du Hamas.»Nous saluons l'accord de cessez-le-feu temporaire entre les parties concernées et espérons qu'il permettra d'apaiser la crise humanitaire, de contribuer à la désescalade et réduire les tensions», a indiqué à la presse une porte-parole de la diplomatie chinoise, Mao Ning. Palestine Le président palestinien Mahmoud Abbas a salué «l'accord de trêve humanitaire», selon un haut responsable de l'Autorité palestinienne, et son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi s'est félicité de «l'échange d'otages contre des prisonniers» palestiniens, après plus de six semaines d'une guerre meurtrière. Royaume-Uni Le ministre des Affaires étrangères britannique David Cameron a salué hier l'accord entre Israël et le Hamas pour une trêve à Ghaza et la libération des otages, le qualifiant d'»étape cruciale».»Cet accord est une étape cruciale pour soulager les familles des otages et résoudre la crise humanitaire à Ghaza», a dit David Cameron dans un communiqué. Le chef de la diplomatie britannique a appelé «toutes les parties à veiller à ce que l'accord soit respecté dans son intégralité». France Emmanuel Macron a reçu hier les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays arabes et musulmans pour évoquer avec eux «la situation au Proche-Orient», a annoncé l'Elysée. Il s'agit des chefs de la diplomatie de l'Arabie saoudite, de l'Egypte, de la Jordanie, des territoires palestiniens, de l'Indonésie, du Nigéria, de la Turquie, et du secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit, a précisé la même source.