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Le décisif tournant
Publié dans L'Expression le 11 - 12 - 2023

Les historiens de la Guerre de Libération nationale algérienne sont tous unanimes à dire que la date de 11 Décembre 1960 était un tournant décisif et déterminant dans l'histoire de la révolution algérienne. L'Algérie qui célèbre le 63e anniversaire de cette date historique, se rappelle une étape qui a changé le cours de l'histoire de l'Algérie, en arme contre un colonialisme de peuplement qui a duré 132 ans.
Les manifestations du 11 décembre 1960 étaient bel et bien spontanées mais s'inscrivaient dans un objectif libérateur et indépendantiste, rappelant à l'ennemi colonial que «l'Algérie est algérienne et n'est pas française». Quant aux historiens, à l'image de Mohamed Harbi, les manifestations en question étaient considérées comme «un Diên Biên Phu des populations civiles non armées».
C'est dire que le peuple algérien savait, par instinct, de quel côté il fallait se positionner. Surtout que les ultras de «l'Algérie française» avaient mis le paquet depuis le début du mois de décembre 1960 afin de faire entendre leur voix au général De Gaulle afin de sceller le sort de l'Algérie comme une entité inféodée à l'empire français, tous azimuts. Les manifestations du 11 Décembre 1960 ont fait entrer le peuple algérien sur l'échiquier de la Guerre de Libération nationale grâce à sa mobilisation héroïque malgré la répression qui s'est abattue sur lui dans les quartiers populaires à l'image de Belouizdad (ex-Belcourt), El Madania (ex-Clos Salembier) et Bab El Oued. C'était une manière digne du peuple algérien d'affirmer son attachement à la révolution et sa reconnaissance au Front de Libération nationale (FLN) et à l'Armée de Libération nationale (ALN) et le gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) comme seule autorité et représentant légitime.
Le chercheur et historien Fouad Soufi a souligné, à propos des manifestations du 11 Décembre 1960 que «les manifestations du 11 Décembre 1960 ont brisé net une conviction bien ancrée dans l'opinion des adeptes de l'Algérie française, à savoir que les villes étaient calmes parce qu'elles étaient sous contrôle», et d'ajouter: «Quelques mois plus tôt, en juillet de la même année, le gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) avait appelé à une grève imposante en réaction aux projets de partition de l'Algérie par l'ancienne puissance coloniale. Une action qui, avait renforcé l'unité nationale et convaincu les pays indécis de la justesse du combat du GPRA», a-t-il expliqué.
Hartmut Elsenhans, professeur allemand des relations internationales, avait écrit un livre sur la guerre d'Algérie en faisant allusion aux manifestations du 11 Décembre 1960, soulignant qu'«à partir de décembre 1960, la solution au problème algérien ne peut être trouvée que par les négociations d'égal à égal sur la base du repli de la France. Dans des conditions d'une réalité politique internationale qui évolue, l'attitude de la France a été sommée d'évoluer, même si la grande majorité des forces politiques françaises rejetait aussi l'indépendance pure et simple de l'Algérie et souhaitent une solution intermédiaire. Les manifestations de décembre 1960 marquant la victoire des nationalistes algériens sur le plan politique et constituent donc un véritable Diên Biên Phu de l'armée française dans la guerre d'Algérie», a-t-il précisé.
L'Algérie indépendante doit beaucoup à cette période charnière qui a vu l'implication mordicus du peuple algérien dans la Guerre de Libération nationale comme acteur principal et protagoniste, affirmant ainsi son rôle prépondérant aux côtés du FLN-ALN et du GPRA comme des institutions légitimes représentant le peuple algérien dans sa quête de l'indépendance nationale.
L'historien Fouad Soufi a rappelé le lien intrinsèque qui existait entre le peuple et son Armée de Libération nationale et de son gouvernement provisoire. Cette union avait mis un terme à toutes les manipulations de la France qui visait à mettre en place une solution qui s'intitulait à cette époque la troisième force.
L'historien souligne: «Si ces manifestations étaient, à l'origine, spontanées, les militants des cellules de base du Front de Libération nationale (FLN) en ont, assez vite, pris le contrôle,
le 9 décembre à Aïn Témouchent, puis le 10 à Oran et à Alger (le soir) avant qu'elles ne fassent tache d'huile, dans la capitale, le lendemain».
Les manifestations de 11 Décembre 1960 ont scellé le destin de la révolution algérienne, rappelant aux Français que le Mouvement de Libération nationale est l'oeuvre du peuple algérien à travers ses représentants légitimes; le FLN-ALN et le GPRA.


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