Les ministres des Affaires étrangères des pays africains se donnent rendez-vous dimanche et lundi à Oran à l'occasion de la tenue des travaux du 10e Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique. C'est forte de son statut de pays membre non permanent entrant au Conseil de sécurité de l'ONU, que l'Algérie accueille les travaux du 10e Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique. L'évènement est, comme de tradition, abrité par la ville d'Oran, où, ce rendez-vous de la diplomatie africaine célèbre cette année son dixième anniversaire. Prévue pour dimanche et lundi, cette 10e édition a pour objectif de faire de la diplomatie africaine, «un élément accompli et influent, dans l'intérêt de la sécurité et de la stabilité dans le continent». L'Algérie, dont le mandat au Conseil de sécurité de l'ONU, (CSNU), court pour 2024-2025, entend «apporter une contribution active à cette entreprise continentale», souligne-t-on de source diplomatique. «Le premier et principal objectif étant de se joindre aux frères africains pour consolider le bloc africain au sein de la plus haute instance multilatérale internationale pour la paix et la sécurité et de franchir, ainsi, de nouvelles étapes vers l'accomplissement de la vision panafricaniste des pères fondateurs de l'organisation continentale et oeuvrer ensemble pour que la perspective de l'Afrique soit dûment écoutée, dans l'esprit d'apporter des solutions africaines aux problèmes africains», ajoute-t-on, tout en signalant qu'un «manuel d'orientation» sur la coordination entre le CPS et les A3+1 sera examiné à l'occasion de cette 10e session du séminaire. En fait, l'Algérie en tant que pays hôte et initiateur du séminaire d'Oran, dévoilera sa feuille de route qu'elle compte appliquer durant son mandat de membre non permanent au CSNU. Sont ainsi attendus à Oran, les chefs de diplomatie des pays africains, entrants et sortants, du Conseil de sécurité des Nations unies (A3), le Guyana, représentant de l'Amérique latine et des Caraïbes au Conseil de sécurité dans le cadre du mécanisme connu sous le nom d' «A3+1», les membres du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA), les représentants de la Commission de I'UA et de l'ONU, ainsi que les fondateurs, amis et partenaires du séminaire, qui célèbre donc son 10e anniversaire. L'action africaine commune sera au centre de ce rendez-vous continental, avec à la clé la consolidation du partenariat et de la coordination entre le Conseil de la paix et de la sécurité de l'Union africaine et les pays africains, au niveau des instances internationales, en particulier au niveau du Conseil de sécurité de l'ONU, et ce dans le cadre de la défense des positions et intérêts communs lors des prises de décisions par le Conseil de sécurité de l'ONU. La Conférence d'Oran s'est révélée être une tribune pour la diplomatie africaine afin d' exposer une vision claire unie et unifiée dans l'intérêt de la sécurité et de la stabilité en Afrique, dans le cadre du processus décisionnel du CSNU.