La scène économique algérienne vit au rythme d'une dynamique appréciable, sur fond d'investissements croissants et un développement annonciateur de bonnes perspectives, à moyen et long terme. Loin des tergiversations et des atermoiements stériles, de plus en plus d'entreprises, autant dans le public que dans le privé, entament effectivement, une mue remarquable au sein de leur management global. L'un des cas les plus notables, dans ce cas de figure, est sans doute le Holding ACS, Algérienne de Spécialités Chimiques, dont le plan de développement stratégique a conduit à des résultats assez remarquables. L'ACS se projette déjà dans son plan de développement, visant à renforcer le taux d'intégration et à aller à la conquête des marchés limitrophes, au sein du continent africain. Spécialisé dans l'industrie chimique, le holding compte s'assurer une part de marché dans certains pays africains, à travers l'exportation et la commercialisation de ses produits déjà homologués et de qualité concurrentielle. Il y a quelques jours à peine, le Holding a signé un accord de partenariat avec le complexe sénégalais Procurement Management Consulting Engineerig (Pmce), en vue de la distribution et la commercialisation des différents produits des branches du holding. Il s'agit du verre, les abrasifs, le caoutchouc, les plastiques, le matériel médical, les articles d'hygiène personnelle, la peinture, la laque, le vernis, ainsi que le papier et le carton, qui seront, désormais, commercialisés au Sénégal, ainsi que dans plusieurs pays voisins, comme la Côte d'Ivoire, la Mauritanie, le Mali et le Bénin. Au- delà de cet accord de commerce entre les deux entités économiques, il est également question d'implanter des unités de production de certains matériaux, telle la peinture et les produits détergents et de nettoyage et graisses, au Sénégal, d'ici fin 2024. L'accord de partenariat prévoit une collaboration avec Sahel Chemical Specialities, une filiale de la société sénégalaise Pmce. Il est à remarquer que les foires et expositions économiques et commerciales permanentes, organisées dans certains pays africains, ont permis de lever le voile sur les produits algériens, qui commencent à connaître une forte demande au sein des marchés africains. Des responsables sénégalais avaient même témoigné qu'en termes de prix et qualité, les produits algériens sont de loin très compétitifs dans le marché africain. Le groupe public ACS prévoit d'injecter une enveloppe de 10 milliards de dinars, pour la mise en œuvre de son programme d'investissement et de consolidation de ses activités de production, au sein des filiales. ACS entend se positionner comme acteur important dans la perspective d'implantation de l'industrie automobile au sein du pays, en développant certaines filières, en relation avec les besoins de ces futures usines de voitures. Bien que de nombreuses contraintes persistent toujours, face à la volonté de nombreux investisseurs algériens afin d'intégrer le marché africain, il n'en demeure pas moins que, de plus en plus, d'entreprises algériennes, publiques et privées, commencent à pénétrer dans la profondeur du marché africain. Les exemples ne manquent pas et ce sont les secteurs de l'électronique et de l'agriculture qui sont les pionniers dans ce domaine. Il y a également, le secteur de la distribution des matériaux de construction, où la SodismacODISMAC, filiale du Groupe Gica, semble exceller avec un volume d'export du ciment ayant généré une valeur de près de 182 millions USD entre 2020 et 2022, à travers 23 pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine. Les prévisions des exportations de cette filiale GICA, visent le seuil des 300 millions USD à l'horizon 2029. Quant à elle la société Saterex-Iris dispose d'un plan d'exportation d'appareils électroniques, électroménagers et pneumatiques, vers 28 pays à l'export, atteignant les 45 millions USD. Les prévisions de cette société algérienne visent à atteindre 146 millions USD d'exportations en 2029. D'autres sociétés, non moins importantes, réalisent des chiffres d'affaires importants et démontrent une résilience exceptionnelle dans les marchés africains. C'est le cas de la société «Elsewedy Cables Algeria» avec des perspectives de 175 millions USD d'ici à 2029, la Société Faderco avec une valeur à l'export de 63 millions USD réalisés entre 2020 et 2022, la société Condor qui a réalisé 28,5 millions USD entre 2020 et 2022, ainsi que la société Boublenza, de production de caroube et dérivés qui a réalisé un chiffre d'affaires à l'export de 47,6 millions de dollars entre 2020 et 2022, en destination de 25 pays d'Asie, d'Afrique et d'Europe.