L'Afrique du Sud a accusé l'entité sioniste devant la Cour internationale de justice (CIJ) de se livrer à des « actes de génocide contre le peuple palestinien à Ghaza », a annoncé, ajourd'hui, la juridiction, organe judiciaire principal des Nations unies. Dans sa requête, l'Afrique du Sud affirme que les actes et omissions de l'entité sioniste « revêtent un caractère génocidaire, car ils s'accompagnent de l'intention spécifique requise (...) de détruire les Palestiniens de Ghaza en tant que partie du groupe national », a indiqué dans un communiqué la CIJ, basée à La Haye. Selon le pays, « par son comportement - par l'intermédiaire de ses organes et agents et d'autres personnes et entités agissant sur ses instructions ou sous sa direction, son contrôle ou son influence - à l'égard des Palestiniens de Ghaza », l'entité sioniste manque aux obligations qui lui incombent au titre de la convention contre le génocide, a précisé la CIJ. L'instance a été déposée vendredi, au 84e jour de l'agression sioniste, déclenchée le 7 octobre contre la bande de Ghaza et la C isjordanie occupée qui a fait au moins 21.507 martyrs, dont une majorité de femmes et d'enfants. Les quelque 2,4 millions d'habitants de la bande de Ghaza, dont 85% ont dû fuir leur foyer selon l'ONU, continuent d'être confrontés à une situation humanitaire désastreuse. L'Afrique du Sud avance que l'entité sioniste, « en particulier depuis le 7 octobre 2023, manque à son obligation de prévenir le génocide, ainsi qu'à son obligation de punir l'incitation directe et publique à commettre le génocide », et « s'est livrée, se livre et risque de continuer à se livrer à des actes de génocide contre le peuple palestinien à Ghaza », selon la juridiction. Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés, a salué la plainte déposée par l'Afrique du Sud auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ) de La Haye, contre l'entité sioniste pour avoir commis des actes de génocide contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza, a rapporté, aujourd'hui, l'agence de presse Wafa. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exprimé, hier, sa « profonde inquiétude » face à l'escalade des tensions au Moyen-Orient et averti que la poursuite de l'agression sioniste contre la bande de Ghaza pourrait avoir des « conséquences dévastatrices » sur l'ensemble de la région. Face à la situation explosive à Ghaza, le secrétaire général « reste gravement préoccupé sur de nouveaux effets du conflit, qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour l'ensemble de la région », a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole de Guterres. Le chef de l'ONU a souligné « le risque croissant d'une conflagration régionale plus large », avertissant que plus « le conflit à Ghaza se prolonge, plus le risque de l'escalade et d'erreurs d'appréciation de la part de multiples acteurs est grand ». De plus, l'escalade de la violence en Cisjordanie, y compris l'intensification des opérations des forces de l'occupation (sionistes), a été qualifié d' « extrêmement alarmante » par Guettres. « Les échanges quotidiens de feu sur la Ligne Bleu risquent de déclenche r une escalade plus large » entre l'entité sioniste et le Liban et d' « affecter la stabilité régionale », a-t-il aussi averti. En outre, le secrétaire général a appelé communauté internationale à « exercer son influence pour prévenir une escalade accrue de cette situation », selon son porte-parole. Il « réitère son appel à un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Ghaza (...) », a ajouté Dujarric.