Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, s'est adressé hier au secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, qui effectue sa quatrième tournée au Moyen-Orient depuis le 7 octobre, pour lui demander de se concentrer sur «la fin de l'agression» sioniste contre la bande de Ghaza. «Nous espérons qu'il se concentrera, cette fois-ci, sur la fin de l'agression, en vue de mettre fin à l'occupation de l'ensemble de la terre palestinienne», a déclaré le chef du Hamas, dans une vidéo diffusée par son bureau. «Nous espérons que M. Blinken a pu tirer les leçons des trois derniers mois et compris le degré d'erreurs commises par les Etats-Unis avec leur soutien aveugle» à l'entité sioniste, a poursuivi le chef du mouvement de résistance palestinien. «Le sang versé dans les massacres et les destructions horribles ne peuvent aboutir à la sécurité et la stabilité tant que le peuple palestinien n'aura pas obtenu sa liberté et son Etat indépendant et souverain avec El Qods-Est comme capitale», a-t-il martelé. Depuis plus de trois mois, l'aviation et les forces terrestres sionistes mènent une politique de la terre brûlée, faisant de la bande de Ghaza un «gigantesque cimetière», selon l'ONU, les bombardements ayant causé un véritable génocide. Hier, le ministère de la Santé palestinien indiquait que 22 722 habitants de Ghaza sont tombés en martyrs, dont une majorité d'enfants et de femmes tandis que les responsables sionistes des crimes de guerre et crimes contre l'humanité ressassaient le fait que l'agression pourrait durer encore une année, à charge pour Washington de fournir d'autres milliers d'obus et d'autres milliards de dollars. Blinken qui a rencontré hier à Ankara le président turc Recep Tayyip Erdogan, dit vouloir plaider pour aune «aide humanitaire accrue» à la population martyre de Ghaza et trouver les moyens d'éviter un embrasement général tant le contexte régional est tendu. Alors que les Nations unies n'ont pas cessé d'alerter sur «la situation catastrophique» à Ghaza, devenue «un lieu de mort et de désespoir... tout simplement inhabitable», selon le chef des affaires humanitaires, Martin Griffiths, Blinken qui porte le soutien inconditionnel de l'administration Biden au gouvernement Netanyahu et à l'entité sioniste, plus largement, aura fort à faire pour convaincre ses interlocuteurs en Turquie et dans les pays arabes concernés par sa visit, de la volonté de Washington de mettre fin au génocide programmé de la population palestinienne de Ghaza. Hier, le Hezbollah a tiré une pluie de roquettes sur une base sioniste, première riposte à l'assassinat du numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, mardi soir, avec six autres responsables du Mouvement, dans la banlieue de Beyrouth.«Dans le cadre de la réponse initiale à l'assassinat du grand leader cheikh Saleh al-Arouri, la résistance islamique a ciblé la base militaire d'observation radar et de contrôle aérien de Meron, avec 62 missiles de types différents», a indiqué le Hezbollah. Vendredi, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé que la frappe de mardi sur son fief «est grave et ne restera pas sans réponse». «La riposte est inéluctable» et elle aura lieu sur «le champ de bataille».