Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés de la Palestine (Unrwa) a indiqué, avant-hier à Washington, que l'entité sioniste cherche à préparer l'expulsion des habitants de la bande de Ghaza vers l'Egypte voisine. Dans une tribune publiée samedi par le Los Angeles Times, le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, a déploré la concentration de civils déplacés dans une zone de plus en plus réduite, également cible de frappes, du sud de Ghaza. «Les Nations unies et plusieurs Etats membres, y compris les Etats-Unis, ont fermement rejeté l'hypothèse d'un déplacement forcé des Ghazaouis hors de la bande de Ghaza», écrit M. Lazzarini dans le quotidien américain. «Mais les événements auxquels nous assistons témoignent de tentatives de déplacer les Palestiniens vers l'Egypte, qu'ils y restent ou qu'ils soient réinstallés ailleurs», ajoute-t-il. Par ailleurs, l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a, à son tour, souligné, avant-hier samedi, que la situation humanitaire dans la bande de Ghaza, théâtre d'une agression sioniste sauvage, était devenue «catastrophique». «Nos équipes n'ont pu distribuer de l'aide que dans une très petite partie du sud de la bande de Ghaza. Elles n'ont pas pu atteindre de nombreux habitants en raison de l'intensité des bombardements en cours», a déclaré la porte-parole de l'UNRWA, Tamara Al-Rifai, à la presse. Elle a, en ce sens, alerté sur la situation qui devient «de plus en plus catastrophique». Au moins 17.700 Palestiniens sont tombés en martyrs et plus de 49.000 autres ont été blessés lors de l'agression de l'armée sioniste contre l'enclave palestinienne toujours en cours depuis le 7 octobre. D'autre part, et sur un autre plan, le mouvement de résistance palestinien Hamas, a salué avant-hier, l'annonce faite par le mouvement Ansarullah (Houthi) au Yémen, de bloquer les navires à destination de l'entité sioniste via la mer Rouge. «Si les besoins nécessaires, y compris la nourriture et les médicaments, n'entrent pas à Ghaza, le passage des navires vers l'entité sioniste via lamer Rouge sera bloqué, quelle que soit leur nationalité», ont déclaré les Houthis. Le Hamas considère qu'il s'agit d'une «décision audacieuse» en riposte aux agressions sionistes contre la bande de Ghaza depuis plus de deux mois. Et d'appeler le monde arabe et musulman à assumer «ses responsabilités historiques et de briser le blocus sur Ghaza, ainsi qu'à mettre fin aux massacres» perpétrés par l'entité sioniste dans l'enclave assiégée. Le porte-parole des Houthis, Yahya Saree, avait précédemment déclaré sur les réseaux sociaux que si des fournitures vitales comme des médicaments n'atteignaient pas Ghaza, le groupe bloquerait les navires vers l'entité sioniste dans la mer Rouge, car il les considère comme une cible légitime. Leur chef, Abdulmalik al-Houthi, avait, lui, menacé de cibler les navires sionistes dans la mer Rouge lors d'un discours télévisé diffusé le 14 novembre.
