Les Etats-unis et le Royaume-uni ont mené hier 73 frappes contre plusieurs villes au Yémen, faisant cinq morts et six blessés, a confirmé le porte-parole militaire des Houthis.»L'ennemi américano-britannique (...) a mené 73 raids, ciblant la capitale Sanaa, et les gouvernorats de Hodeidah, Taïz, Hajjah et Saada. Ces raids ont entraîné la mort de cinq martyrs et blessé six autres membres de nos forces armées», a déclaré Yahya Saree sur son compte X, affirmant que cette «agression (...) ne restera pas sans réponse». Les Etats-unis et le Royaume-Uni ont mené des frappes aériennes sur la capitale du Yémen et d'autres villes du pays, a affirmé la chaîne de télévision des Houthis.»L'agression américaine, avec une participation britannique» a frappé Sanaa, Hodeida, Saada, et Taëz, visant des aéroports et des bases militaires, a indiqué Al-Massirah. Des raids aériens ont visé des sites militaires à Sanaa, Hodeida et Taëz, avait affirmé un peu plus tôt une source militaire, sous couvert d'anonymat.»Notre pays fait face à une attaque massive par des navires américains et britanniques, des sous-marins et des avions», a déclaré le vice ministre des Affaires étrangères des Houthis, Hussein Al-Ezzi, cité par les médias.»Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne doivent se préparer à payer un prix fort et supporter les lourdes conséquences de cette agression «, a-t-il menacé. Le président américain Joe Biden a déclaré hier que les attaques contre les Houthis ont été menées avec le «soutien» de l'Australie, du Bahreïn, du Canada et des Pays-Bas. Depuis le début de l'agression sioniste le 7 octobre dans la bande de Ghaza, les Houthis, proches de l'Iran, ont multiplié les attaques contre la marine marchande en mer Rouge, visant les navires liés à l'entité sioniste en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, les Etats-Unis ont déployé des navires de guerre dans la zone et mis en place en décembre une coalition internationale pour, disent-ils, protéger le trafic maritime sur cette voie de navigation où transite 12% du commerce mondial. Les Houthis qui ont promis de riposter aux frappes aériennes des Etats-Unis et du Royaume-uni, menées dans la nuit de jeudi à vendredi, ont développé des capacités militaires comprenant des missiles balistiques et de croisière et des drones. Agissant par «solidarité» avec les Palestiniens de la Bande de Ghaza, territoire ravagé par l'agression barbare sioniste, ils ont multiplié les attaques contre les navires marchands dans le sud de la mer Rouge, ne visant que les navires liés à l'entité sioniste. Après des mises en garde, les Etats-Unis et le Royaume-uni ont attaqué des villes et des sites, disant vouloir empêcher les menaces contre le trafic maritime international. L'arsenal des Houthis comprend des Typhoon, une version remodelée des missiles iraniens Qadr, d'une portée de 1.600 à 1.900 km. Lors des essais effectués en 2016 par l'Iran, ces missiles avaient touché des cibles situées à 1.400 km de distance. Les rebelles yéménites, qui contrôlent une grande partie du nord du pays, possèdent également des versions modifiées des missiles de croisière iraniens Qods, selon Fabian Hinz. Ils ont une portée de 1.650 km environ. En 2022, les Houthis ont affirmé que leurs Qods avaient touché des installations pétrolières à Abou Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, à 1.126 km du nord-Yémen. Ces missiles avaient déjà frappé en 2020 des installations en Arabie saoudite. Les Emirats et l'Arabie saoudite, sont membres de la coalition militaire qui appuie le gouvernement yéménite face aux insurgés Houthis depuis 2015 qui produisent eux-mêmes leurs drones. Les Houthis disposent également de drones d'attaque Shahed-136, d'une portée de 2.000 km. Ils ont aussi dans leur arsenal le Samad-3, doté d'une charge explosive de 18 kg et d'une portée d'environ 1.600 km, qui a déjà frappé des cibles aux Emirats et en Arabie saoudite, selon des experts. Ces drones, guidés par GPS, «volent de façon autonome en suivant des points de parcours préprogrammés» vers leur cible, écrivait en 2020 le Center for Strategic and International Studies. Les frappes américano-britanniques contre les Houthis auront «des répercussions sur la sécurité régionale», a prévenu hier le mouvement palestinien Hamas dans un communiqué publié sur sa chaîne Telegram.»Nous condamnons vigoureusement la flagrante agression américano-britannique sur le Yémen. Nous les tenons pour responsables des répercussions sur la sécurité régionale», a averti le Hamas.