La reprise des activités de Sonatrach en Libye, effective depuis novembre dernier, se renforce. Un avenant au mémorandum d'entente liant depuis 2022, la firme nationale et la compagnie libyenne (NOC), a été signé avant-hier en Libye. Ce qui est de nature à donner de l'épaisseur à l'activité de Sonatrach dans le pays voisin. D'autant plus que le document vise à enrichir les axes de la coopération entre les deux parties. Il s'agit de l'intégration de nouvelles activités. Celles-ci concernent l'exploration et le développement des ressources conventionnelles et non conventionnelles. Signé par le P-DG de Sonatrach, Rachid Hachichi, et le patron de la compagnie libyenne, l'avenant concerne aussi l'exploration et le développement des explorations pétrolières et gazières au niveau des champs marginaux inexploités. Ceci va se concrétiser grâce aux techniques de récupération secondaire et tertiaire des gisements épuisés. Le document cible également le développement des activités en lien avec la transition énergétique, les énergies renouvelables et l'échange d'expertises entre les deux parties, a expliqué Sonatrach dans un communiqué. Ce dernier rend compte de la participation du groupe à la 2e édition du Sommet libyen sur l'énergie et l'économie. Et c'est en marge de cet évènement que la Sipex (filiale Sonatrach) et la NOC ont signé à cette occasion deux avenants portant prolongation des délais d'exploration au niveau des deux périmètres contractuels 95/96 et 65 situés dans le bassin de Ghadamès en Libye. Le sommet a été une occasion pour les participants de cerner les enjeux et l'avenir du secteur énergétique en Afrique et d'œuvrer à l'évaluation de l'énorme potentiel des énergies renouvelables, notamment l'énergie solaire dans le continent africain. Hachichi a mis en avant, dans son allocution, l'importance du gaz naturel dans la transformation énergétique. Il constitue un pilier « stratégique » en vue de réaliser les objectifs de la neutralité carbone, a-t-il affirmé. Le gaz naturel est désormais une partie essentielle des feuilles de route et des plans de plusieurs pays et compagnies activant dans le secteur du pétrole et du gaz et qui aspirent à atteindre la neutralité carbone, a souligné Hachichi. Pour ce dernier, cette reconnaissance conforte la position du gaz, en tant que pilier stratégique dans ce qui est appelé les ambitions « zéro émission », tout en contribuant, de manière résolue, à la transformation énergétique mondiale. Hachichi a aussi mis en exergue les potentialités du gaz, qui peut contribuer de manière positive à la transformation énergétique souhaitée, car il est considéré comme le carburant « privilégié », en vue de satisfaire les besoins croissants en énergie. Il a évoqué aussi la contribution du gaz à la réduction de la pollution et à la limitation des émissions des gaz à effet de serre. En effet, la caractéristique du gaz consiste en son torchage propre, par rapport au pétrole et au charbon, ce qui lui confère une pertinence confirmée et une place essentielle, notamment en milieux urbains, a souligné Hachichi. Le gaz naturel prend en charge, compte tenu de sa disponibilité et de son prix considéré comme abordable, outre le fait qu'il soit le plus propre parmi les autres carburants fossiles, environ 24% de la demande mondiale à l'horizon 2040 et 36% à l'horizon 2050, dépassant ainsi le charbon pour devenir la 2e source d'énergie après le pétrole, a-t-il affirmé. Hachichi a abordé la question de la consolidation du développement durable dans le continent africain, soulignant l'impératif d'intensifier les efforts pour une transition énergétique « globale et équitable », dans le but d'atteindre un accès « équitable » aux ressources énergétiques des pays du continent. En phase avec la thématique de l'évènement, Hachichi a affirmé que l'Afrique possédait un grand potentiel en matière d'énergies renouvelables, ainsi qu'une abondance en matière de sources d'énergie solaire qui « la qualifient pour devenir un producteur mondial », ce qui lui vaudra de propulser considérablement son développement économique et de participer à la concrétisation du développement durable. Pour le P-DG de Sonatrach, la réalisation des objectifs communs en matière de prise en charge de la demande mondiale en énergie, ainsi qu'en matière de réalisation du développement économique, notamment dans les pays africains, exige un ensemble de prérequis, notamment en matière de partage d'expertises, de développement de la coopération et d'encouragement des partenariats. Hachichi a assuré que la Sonatrach veillait à mettre toute son expérience acquise de plus de 60 ans au service de sa coopération avec ses partenaires. Objectif : mieux faire face aux défis qui se posent et trouver des solutions « ingénieuses et responsables». Une raison pour lui d'affirmer que la reprise, en novembre, par Sonatrach en coopération avec la compagnie libyenne National Oil Company (NOC), dans le bassin de Ghadamès en Libye, atteste de l'engagement de la Compagnie nationale envers le développement énergétique dans la région. C'est aussi le début d'une nouvelle phase de coopération en Libye, a affirmé Hachichi.