La plus haute juridiction de l'ONU a appelé hier l'entité sioniste à empêcher tout acte éventuel de « génocide » et à respecter l'accès humanitaire à Ghaza, au moment où l'indignation est extrême partout dans le monde sur les agressions barbares de l'armée sioniste envers la population civile palestinienne. La Cour internationale de justice (CIJ), dont le siège est à La Haye, n'a pas cependant appelé à un cessez-le-feu immédiat alors que l'agression sioniste a déjà fait plus de 25 000 martyrs dont une majorité d'enfants et de femmes au 109ème jour des bombardements et des ravages intensifs contre Ghaza. L'entité sioniste qui contrôle toute entrée de l'aide internationale est néanmoins appelée à prendre « des mesures immédiates » pour l'acheminement de « l'aide humanitaire dont les Palestiniens ont un besoin urgent » mais il reste à savoir dans quelle mesure le gouvernement Netanyahu respectera ces appels, alors que l'entité sioniste a sans cesse piétiné les résolutions des nations unies, depuis des décennies. Attendue avec fièvre et espoir, cette première décision de la CIJ est tombée hier. L'autre volet verra la CIJ prendre tout le temps nécessaire, c'est- à- dire plus d'une année ou deux, avant de statuer en vertu du droit international. L'Afrique du Sud a salué hier une « victoire décisive pour l'Etat de droit international et une étape importante dans la quête de justice pour le peuple palestinien », au sortir de l'audience de la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye, consacrée à la plainte déposée par Pretoria contre l'entité sioniste qu'elle accuse de génocide dans la bande de Ghaza. Le ministère sud-africain des Affaires étrangères, considère, dans un communiqué, que la Cour « a déterminé que les actions d'Israël à Ghaza sont plausiblement génocidaires et a indiqué des mesures provisoires sur cette base », rendant hommage aux juges « pour leur décision rapide ». L'Afrique du Sud a pu poursuivre l'entité sioniste devant la CIJ dès lors que les deux gouvernements sont signataires de la Convention sur le génocide, rédigée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Tout en admettant dans sa requête « le poids particulier de la responsabilité » de la démarche envers l'entité sioniste qui a franchi toutes les limites de la barbarie et piétine, depuis des décennies, le droit international, Pretoria a argué qu'aucune attaque ne peut justifier des violations de la convention pour commettre un génocide. Cette ordonnance est « un avertissement important (qui montre) qu'aucun Etat n'est au-dessus de la loi », a réagi le MAE palestinien, Riyad al-Maliki. « Les Etats ont désormais l'obligation juridique claire de mettre fin à la guerre génocidaire d'Israël contre le peuple palestinien de Ghaza », poursuit-il. La CIJ statue sur les différends entre des pays même si elle est parfois confondue avec la Cour pénale internationale (CPI), elle aussi basée à La Haye, mais dont les poursuites pour les crimes de guerre et crimes contre l'humanité concernent uniquement des individus. En demandant à l'entité sioniste de « faire tout son possible pour empêcher tout acte de génocide dans la bande de Ghaza », la CIJ a, de fait, anticipé sur la décision qu'elle pourrait prendre ultérieurement, laissant entendre qu'il y a déjà des signes probants selon lesquels l'agression contre la population palestinienne revêt, d'ores et déjà, tous les caractères d'un génocide évident. S'agissant de l'urgence, la CIJ demande également que l'aide humanitaire soit acheminée sans tarder et, surtout, sans entrave alors que l'armée sioniste s'active depuis des mois à empêcher l'entrée des médicaments, de l'eau, de la nourriture et des médicaments aux près de 2 millions de Palestiniens plongés dans un véritable cauchemar nazi par un occupant habitué à une totale impunité, malgré l'opprobre mondiale. Cette décision anticipe celle attendue du procureur de la CPI, le Britannique Karim Khan, qui avait promis d' »intensifier » son enquête sur les crimes commis à Ghaza par les militaires sionistes et leurs responsables politiques. L'ONU, rappelons-le, avait demandé à la CIJ d'examiner les conséquences juridiques des agressions sionistes dans l'ensemble des territoires palestiniens tout en se prononçant sur le droit inéluctable du peuple palestinien à un Etat avec El Qods-Est pour capitale.