Plus de 120 Palestiniens ont été tués dans des frappes sionistes dans la bande de Ghaza, ces dernières 24 heures, a indiqué hier le ministère de la santé, avant une nouvelle mission du secrétaire d'Etat Antony Blinken au Moyen-Orient «axée sur les tractations en vue d'une trêve». Alors que son agression barbare entre dans son cinquième mois le 7 février, l'armée sioniste a poursuivi ses bombardements sur Khan Younès, la grande ville du sud. Selon des médias sur place, des frappes aériennes ont également visé Rafah, à quelques km plus au sud où s'entassent, d'après les statistiques de l'ONU, plus de 1,3 million de personnes contraintes à l'exode vers le sud de l'enclave par les bombardements de l'aviation sioniste qui ont dévasté toute la bande de Ghaza assiégée. Une frappe a touché un jardin d'enfants où ont trouvé refuge des déplacés dans la ville surpeuplée de Rafah, située à la frontière fermée avec l'Egypte, a affirmé le bureau de presse du gouvernement Hamas. Les craintes s'amplifient face à une possible offensive militaire contre cette ville qui comptait 200.000 habitants avant l'agression et où les déplacés installés dans des abris et des campements de fortune sont menacés par les pénuries et les épidémies. A travers le petit territoire de quelque 2,4 millions d'habitants, au moins 127 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a indiqué le ministère de la Santé du Hamas. Ce dernier fait état quasi-quotidiennement de la mort d'une centaine de Palestiniens dans les bombardements sionistes et dans les combats entre l'armée d'occupation sioniste et la résistance du Hamas. L'armée sioniste, qui a multiplié les agressions aériennes et terrestres depuis le 27 octobre dans le nord puis dans le sud de la bande de Ghaza, a annoncé un nouveau bilan de 225 soldats tués après la mort d'un de ses soldats qui tentent d'avancer en direction du sud de la bande de Ghaza jusqu'à Khan Younès. Sur le front diplomatique, des tractations sont en cours pour «parvenir à une seconde trêve», plus longue que celle d'une semaine qui avait permis fin novembre la libération d'une centaine d'otages en échange de quelques uns parmi les milliers de Palestiniens détenus dans des conditions inhumaines par l'entité sioniste. A Beyrouth, un responsable du Hamas, Oussama Hamdane, a jugé prématuré de parler d'un accord sur une trêve, après la remise au mouvement palestinien d'un projet d'accord élaboré par les médiateurs qatari, américain et égyptien à Paris fin janvier. Le projet «est un accord-cadre qui a besoin d'être étudié», a-t-il dit. Selon une source du Hamas, la proposition prévoit d'abord une trêve de six semaines avec la libération de 200 à 300 Palestiniens détenus en Israël en échange de 35 à 40 otages. Antony Blinken, dont le pays est le principal soutien d'Israël, devait quitter hier Washington pour le Moyen-Orient pour soutenir ces tractations. Il va se rendre au Qatar, en Egypte, en Israël, en Cisjordanie occupée et en Arabie saoudite. Le Hamas exige un cessez-le-feu définitif.