Au fur et à mesure que le programme énergétique national prend forme, avec les multiples activités engagées et les programmes de développement inscrits dans le secteur, l'Algérie consolide progressivement ses acquis et sa position de fournisseur historique de l'énergie à l'échelle du marché énergétique mondial. Depuis l'annonce, en mars 2023, de la mise en branle de la stratégie nationale de l'hydrogène, les projecteurs restent braqués sur l'Algérie qui œuvre, inéluctablement, à renforcer sa position géostratégique dans le pourtour méditerranéen, sur le continent et même au-delà. Le lancement de ce vaste programme de l'hydrogène marque, ainsi, un tournant décisif dans l'orientation générale de la politique énergétique de l'Algérie. Le potentiel national énergétique de l'Algérie, notamment dans sa phase de transition et d'efficacité énergétiques, notamment pour ce qui est du potentiel de production et d'exportation de l'hydrogène, vert et bleu, notamment demeure au centre de toutes les attentions à l'échelle internationale. Dans ce cadre, le partenariat algéro-allemand autour du développement de la filière de l'hydrogène vert est, depuis peu, sous la loupe des experts, mais aussi des grandes multinationales, investies dans ce domaine, hautement lucratif. Pragmatique et porteur, le programme de développement de l'hydrogène vert entre l'Algérie et l'Allemagne, a de quoi donner l'eau à la bouche des uns et des autres. Il faut dire que le programme, qui présente des atouts considérables, a même fait des émules en Europe. En effet, plus fiable et plus raisonnable, le projet de gazoduc reliant le nord de l'Afrique à l'Europe, « The SoutH2 Corridor » a réussi à décrocher l'aval des instances énergétiques européennes, contrairement à d'autres projets plus anciens. Cette réussite est, en grande partie imputée à la crédibilité de l'Algérie sur le marché énergétique mondial, et le réalisme pragmatique du partenaire allemand quant au potentiel multiple dont dispose le pays. Ce faisant, à court terme, il faut s'attendre à ce que l'Algérie se positionne, en tant que leader incontestable en matière de production et de commercialisation de l'hydrogène vert dans le Bassin méditerranéen et à l'échelle continentale. D'ores et déjà, sous l'impulsion du président Tebboune, des projets pilotes ont été lancés par différentes institutions nationales, dont la major algérienne en étroite collaboration avec les universités, ainsi que le partenaire allemand, visant à tester les nouvelles techniques et technologies de production, de transport et de stockage de l'hydrogène. De l'avis des experts mondiaux, l'Algérie dispose de fortes potentialités et des atouts considérables qui lui permettent de devenir un acteur régional majeur dans cette filière. Noureddine Yassaa, Commissaire aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique en Algérie, s'exprimant au cours d'un atelier sur l'hydrogène vert, estimait que « dotée d'un important potentiel solaire, l'Algérie est bien placée pour produire l'hydrogène vert à des coûts très compétitifs ».
