La Cour internationale de justice (CIJ) a clos hier ses audiences consacrées à la demande d'avis consultatif sur les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques de l'entité sioniste dans le territoire palestinien occupé, y compris à El Qods-Est. Six pays, à savoir la Turquie, la Zambie, l'Espagne, les Iles Fidji, les Maldives et les Comores, devraient faire leurs présentations, au même titre que trois organisations, à savoir l'Union africaine (UA), l'Organisation de la coopération islamique (OCI) et la Ligue des Etats arabes. En six jours, les audiences publiques - qui devront clôturer lundi - ont permis d'entendre un certain nombre de plaidoiries soumises par 52 pays. Cette action intervient suite à l'adoption, en décembre 2022 par l'Assemblée générale des Nations unies, de la résolution 247/77, qui demande un avis consultatif de la CIJ sur les violations sionistes des droits de l'Homme du peuple palestinien dans les territoires occupés, y compris à El-Qods. La Ligue des Etats arabes a qualifié hier devant la plus haute juridiction de l'ONU l'occupation des territoires palestiniens par Israël d'»affront à la justice internationale», affirmant que ne pas y mettre fin équivalait à un «génocide». «Cette occupation prolongée est un affront à la justice internationale», a déclaré devant les magistrats le représentant de la Ligue arabe.»L'incapacité à y mettre fin a conduit aux horreurs actuelles perpétrées contre le peuple palestinien, équivalant à un génocide», a affirmé Abdel Hakim El-Rifai. La plupart des intervenants ont appelé à ce qu'Israël mette fin à son occupation ayant suivi la guerre des Six Jours, mais Washington a pris la défense de son allié. L'ONU a demandé à la CIJ de rendre un «avis consultatif» non contraignant sur les «conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d'Israël dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est». La cour rendra probablement son avis avant la fin de l'année. L'entité sioniste ne participe pas aux audiences mais a soumis une contribution écrite dans laquelle elle qualifie les questions posées au tribunal de «préjudiciables» et «tendancieuses». Les audiences ont débuté lundi dernier avec les témoignages de responsables palestiniens, qui ont accusé les occupants sionistes de diriger un système de «colonialisme et d'apartheid» et exhorté les juges à appeler à la fin de l'occupation «immédiatement, totalement et sans condition». Ces audiences sont distinctes d'une affaire portée auprès de la CIJ par l'Afrique du Sud, qui accuse Israël de commettre des actes génocidaires à Gaza. En janvier, la cour a appelé Israël à prévenir tout éventuel acte de génocide dans ce petit territoire palestinien, mais n'a pas évoqué de cessez-le-feu. Depuis son occupation des territoires palestiniens, du Golan syrien et d'une partie du sud-Liban en juin 1967, l'entité sioniste n'a jamais cessé de mener une politique expansionniste forcenée, avec des colons juifs extrémistes armés et accompagnés par l'armée sioniste elle-même et de pratiquer ouvertement un apartheid systématique envers la population palestinienne impunément martyrisée. Soldats et colons sionistes se livrent à des exactions systématiques, en toute impunité, s'emparant des terres et des maisons palestiniennes et tuant tous ceux qui tentent de résister à une invasion raciste et génocidaire.